Les visiteurs d’un musée d’art ne vont pas décrire des oeuvres de la même manière que des conservateurs ou des historiens de l’art. Par conséquent, ils ne vont pas les chercher avec les mêmes termes sur un site Internet. Les spécialistes classent les tableaux selon des styles, des écoles, des périodes. Ces concepts restent méconnus du grand public qui ne fera pas une nette différence entre symbolistes et peintres pompier.
C’est la raison pour laquelle certains musées essaient d’ouvrir l’indexation des oeuvres au public. Cela est possible grâce à Internet. Sur les sites de ces musées, les visiteurs ont la possibilité de saisir des mots-clés. Ces mots-clés sont communément appelés des tags et cette approche est connue sous les noms anglais de « folksonomy » (folksonomie) ou de « social bookmarking » (indexation collaborative). Cette approche, typique du Web 2.0, ne se limite d’ailleurs pas aux oeuvres d’art, mais s’étend à tout ce qui se publie sur le Net, des photographies aux listes de liens.
Les musées peuvent ainsi exploiter ces termes et faciliter l’accès des visiteurs aux oeuvres. Cela permet de combler le fossé qui existe forcément entre spécialistes et amateurs. L’indexation collaborative est aussi un des instruments de l’intelligence collective qui jaillit du Net. Il ne s’agit pas, dans ce domaine, que des savants apprennent à des ignorants, mais de faire naître le sens ensemble.
Sites de musées « tagables »:
http://www.clevelandart.org
http://magart.rochester.edu/
Steve, outil de réunion et d’analyse de la terminlogie vernaculaire:
http://www.steve.museum/