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Pratique Usages

Adèle vous explique l’administration en ligne

Le Premier Ministre français, Dominique de Villepin, vient d’annoncer l’ouverture du portail de l’administration en ligne:

http://www.administration24h24.gouv.fr/

Ce portail permet d’accéder aux démarches qu’il est possible d’entreprendre en ligne. Pour l’instant, une cinquantaine sont disponibles, mais plus de 300 sont prévus.

Mais en ligne ou non, les démarches administratives ne sont pas simples. Le plus compliqué est souvent de savoir à qui s’adresser. Les démarches sont donc classées dans des catégories compréhensibles de tous: famille, santé, travail, études, papiers, vie de citoyen, logement, voyages, impôts. Il est aussi possible d’obtenir la liste des démarches correspondant à sa situation personnelle: étudiant, chômeur, agriculteur, etc.

Pour faciliter encore l’accès aux nombreuses offres disponibles, les concepteurs de ce site ont imaginé un guide: Adèle Enligne. Elle a l’air d’une grand-mère. Dans sa maison, les diverses pièces correspondent à des thèmes: famille, travail, vie de citoyen, sorties.

Les divers éléments de la pièces amènent vers des didacticiels permettant de savoir où et comment il est possible d’obtenir un service administratif.

La bibliothèque, par exemple, permet d’arriver vers la Bibliothèque nationale, une bibliothèque publique d’information en ligne, un portail d’information pour la jeunesse ou le droit en ligne. Avant d’avoir le service lui-même, on peut aussi prendre connaissance d’un didacticiel.

Adèle Enligne est aussi l’héroïne de petits films d’animation montrant les méandres des démarches administratives dans les bureaux réels et les avantages de l’administration en ligne.

Il ne suffit pas de mettre en ligne les services administratifs, ni même de les réunir dans le même portail. Encore faut-il guider le citoyens dans les arcanes de ces services, en essayant de parler un langage qu’il comprend et en le mettant en confiance. Tel est le rôle d’Adèle, une sorte de Marianne devenue mère-grand.


D’autres pays disposent de tels portails:

Suisse: http://www.ch.ch/

Grande-Bretagne: http://www.direct.gov.uk/

Singapoure: http://www.ecitizen.gov.sg/

Québec: http://www.gouv.qc.ca/portail/quebec/pgs/commun

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Culture Pratique Science Usages

Leçon d’anatomie

Votre petiot rentre de l’école et vous annonce qu’il a le week end pour réviser ses cours d’anatomie en vue d’une épreuve. Tous vos souvenirs remontent à la surface: des dizaines de noms d’os, de muscles s’entrechoquent dans votre cerveau et il va falloir vous y remettre. Replacer sans hésiter le fémur, l’astragale ou l’axis, y raccrocher des abducteurs, des biceps d’un air assuré, sous les yeux admiratifs de votre progéniture. Assurément le week end est fichu…

C’est sans compter l’existence d’Interactive Body. Ce site Internet, conçu par la BBC, permet d’apprendre l’anatomie humaine, muscles, os, organes, système nerveux, de manière interactive. Si on se trompe, l’application nous donne un indice.

Le seul ennui, c’est que le contenu est en anglais. Bon! soit il faudra que tout le monde apprenne l’anglais … soit on se bouge pour développer des contenus en français.

http://www.bbc.co.uk/science/humanbody/ … main.shtml

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Histoire du réseau Internet

Hypertexte

Les quatre âges d’Internet

Voici une petite histoire de l’Internet, vue du point de vue de la présentation des contenus. On peut définir quatre périodes dans l’histoire d’Internet. Cette histoire s’étalera sur plusieurs notes dont voici la première, consacrée au paradigme de l’hypertexte.

La préhistoire d’Internet

Passons rapidement sur la préhistoire de ce réseau, que la légende dorée fait remonter à une stratégie de l’armée américaine qui voulait créer un système de communication qu’une guerre nucléaire ne pourrait pas briser. L’armée ne trouvant plus d’intérêt dans ce réseau, il fut proposé aux universités américaines. Pendant longtemps, il ne servit qu’à des échanges entre scientifiques capables de maîtriser les protocoles compliqués en usage alors.

L’histoire même d’Internet commence avec la création du World Wide Web, c’est-à-dire de la possibilité de lier entre elles toutes les pages du réseau, pour peu qu’elles soient en langage HTML, grâce à au protocole HTTP et les adresses du Web, les URL. Cette invention majeure fut le fait de Tim Berners-Lee.

Hypertexte

Le premier Internet était donc un vaste hypertexte, ou système de documents liés entre eux par des hyperliens. L’hypermédia est un système identique, mais qui ne se limite pas aux textes. Il intègre aussi des documents graphiques, audio, vidéo.

Les sites étaient alors de simples pages très longues, avec une navigation intérieure à la page, ou des sites de plusieurs pages avec une navigation très simple (mais fastidieuse à entretenir). Chaque texte était enrichi de liens hypertextes conduisant le plus souvent sur un autre site. En ce temps-là, l’internaute surfait sur le réseau et il était plus le jouet des vagues qu’un marin. Il faudra attendre la mise en place d’éditeurs HTML (avant on créait les sites en écrivant directement du code HTML) et l’automatisation de la gestion des menus, pour qu’on mette en place de véritables sites, avec une navigation efficace.
L’hypertexte a précédé la naissance du WWW. Du Xanadu de Ted nelson, également inventeur du terme hypertexte, à l’Hypercard créé par Apple, de nombreux systèmes permettait de créer des textes dans lesquels des liens mis en évidence permettait d’accéder à un autre document, sans toutefois sortir de l’ordinateur. Sur Internet, l’hypertexte allait pouvoir lier des documents provenant de serveurs répartis dans le monde entier, et créés par des auteurs différents. Cependant l’hypertexte sur Internet a vite atteint ses limites. Un lien ne permet d’accéder qu’un seul autre document. Devant la multiplication exponentielle des sites, il fallait créer des pages de liens. Mais encore fallait-il les entretenir, vérifier régulièrement la validité des liens et en trouver d’autres. Pour aider les internautes à trouver des informations, des annuaires sont apparus. Le plus célèbre d’entre eux était Yahoo.


Annuaire Yahoo, 1997

Parallèlement, on trouvait des annuaires spécialisés dans certains domaines et des pages de liens plus ou moins à jour un peu partout. L’entretien des annuaires et pages de liens était lourd : la vérification des liens proposés prenait du temps et engageait à une certaine responsabilité éditoriale.
Le paradigme de l’hypertexte a disparu dans le domaine de la conception des sites Internet. Actuellement, chaque site est pourvu de sa propre navigation et est vu comme une entité autonome qui ne se réfère à des pages sur d’autres site que lorsque cela présente une certaine pertinence. Les normes actuelles en ergonomie et dans le domaine de l’accessibilité des sites pour les personnes handicapées imposent d’ailleurs un comportement précis en matière de renvoi hypertexte : il faut éviter de mettre un lien au milieu d’un paragraphe, car cela risque de perturber la lecture. Un lien doit être mis sous le paragraphe, au bas de la page ou sur une page spéciale. De plus, l’utilisateur doit clairement savoir s’il quitte le site en cliquant sur le lien, par exemple grâce à un pictogramme (). Dans certains sites, on a même une page intermédiaire d’avertissement. Il est d’usage de faire apparaître les sites liés dans une nouvelle fenêtre.

Renouveau de l’hypertexte

L’esprit de l’hypertexte subsiste néanmoins sur Internet. D’une manière relativement confidentielle tout d’abord, dans des milieux qui cultivent la littérature hypertextuelle. Mais il a surtout retrouvé une seconde jeunesse grâce aux wikis et notamment au projet Wikipédia. Les wikis sont totalement basés sur le concept d’hypertexte. Cependant les renvois se font uniquement au sein de l’encyclopédie. Les liens vers d’autres sites sont toujours confinés au bas de l’article, avec une indication claire. Les problèmes d’entretiens des liens sont réglés par l’organisation collaborative du projet. Comme c’est une communauté virtuelle qui entretient un wiki, les liens sont constamment mis à jour.

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Culture Second Life Tendances

Transformisme

Qui se souvient de Leopoldo Fregoli ? Cet acteur italien, né en 1867 et mort en 1936, était le roi du transformisme. Dans un seul spectacle, il pouvait jouer 60 rôles. Dans chacun de ses déplacements, il emportait plusieurs centaines de costumes et plus de 1000 perruques. L’ensemble de ses accessoires pesait 30 tonnes à la fin de sa carrière.
Les avatars de Second Life peuvent être modifiés aisément grâce à des vêtements, des chaussures, des accessoires, mais aussi des parties du corps, des cheveux aux parties les plus intimes… Un des résidents de cet univers virtuel a eu l’idée de créer autour de son avatar divers personnages qui constituent des caricatures de personnages publics. Il occupe un théâtre appelé CARIVATARS et, si vous avez la chance de tomber sur lui, vous pourrez peut-être assister à ses transformations. C’est assez spectaculaire, mais cela peut être lent si le système galère.
Mais le but de ce résident n’est pas tant de donner des spectacles que de prendre des photos (snapshots) de ses différents aspects pour illustrer son site Web satirique, pompeusement intitulé le Site officielle de Ségolène Royal:

http://www.segoleneroyale.com/


Georges Bush


Ségolène Royal en bikini


Nicolas Sarkozi en Iznogoud (mais avec le bikini de Ségolène Royal, à cause de problèmes de performances du système empêchant un changement rapide)

Voilà qui nous amène à nous poser des questions sur la nature de Second Life. Est-ce un jeu? Certainement pas au sens où World of Warcraft en est un: pas de but, pas de score, pas de quête. Mais certainement un jeu dans le sens de jeu théâtral. L’avatar est un personnage que l’on interprète, ni tout à fait soi-même, ni tout à fait un autre. Et plus encore que des tréteaux, Second Life participe du théâtre de marionnette. L’avatar est manipulé par son créateur, les commandes du clavier remplaçant les fils. Le marionnettiste fait aussi parler sa créature.
Les fables nous montrent les relations complexes qui se tissent entre créature, créateur, manipulateur : songeons à Pinocchio et à l’une de ses traductions en film, Artificial Intelligence. Aussitôt créée, la créature peut nous échapper et nous obliger à la poursuivre dans des voies qu’on n’imaginait pas, comme Gepetto qui retrouve Pinocchio dans le ventre de la baleine.

Du reste, Second Life pourrait aussi devenir un lieu de représentation théâtrale (c’est déjà le cas en fait) ou de tournage de film. Cette vidéo publiée dans Youtube pour annoncer l’arrivée de la série Star Trek dans l’univers virtuel peut en donner un avant-goût :

http://www.youtube.com/watch?v=03dCKltq-vA

http://trekmovie.com/

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Communautés virtuelles Politique Second Life Usages

Démocratie dans Second Life

Les potentialités de Second Life dans le domaine des discussions et des débats n’a pas échappé au monde politique. Depuis le début de cette année, la Chambre des Représentants des Etats-Unis a son équivalent dans le monde virtuel, dans un endroit appelé Capitol Hill. La salle des débats a été reconstituée. Tout y est: bancs, tribune, etc. Même le motif du tapis a été repris. La salle n’a pas de toit, ce qui permet d’apercevoir au dehors des reconstitutions de la coupole du Capitole et de l’obélisque géant de Washington. Dans les alentours, on trouve de petits pavillons avec des informations sur différentes politiques.

Le 4 janvier, un des membres de la Chambre des Représentants, le Californien Georges Miller s’est rendu dans Second Life, grâce à son avatar, pour y participer à des discussions. Le lendemain, le bâtiment était ouvert au public.

Georges Miller n’est pas le premier politicien à se rendre dans Second Life. L’ancien gouverneur de Virginie, Mark Warner, avait répondu à des questions l’été dernier.

La tendance est lancée. Verra-t-on d’autres parlements créer leur antenne dans Second Life pour être plus proches de leurs concitoyens? A observer attentivement.

http://www.house.gov/georgemiller/press/rel1407.html

http://www.computerworld.com/action/art … src=kc_top

Il existe aussi une vie démocratique propre à Second Life. En effet, certaines communautés dans ce monde virtuel, qui sont gérées par des institutions démocratiques. Cest le cas de la Confederation of Democratic Simulators, qui gère actuellement deux sims (mondes simulés): Neufreistadt (bâtie sur le modèle d’une ville allemande du Moyen-Âge) et Colonia Nova (construite sur le modèle d’une cité romaine). Les citoyens sont l’ensemble des personnes possédant un terrain dans l’un des sims. Plusieurs partis représentent les différentes sensibilités de ces citoyens. Parmi les questions très débattues, il y a la construction de nouveaux sims et le fonctionnement des institutions elles-mêmes. Des élections ont lieu régulièrement, afin d’élire des représentants. C’est le cas actuellement.

Ces élections donnent lieu à une véritable campagne et des débats publics. A Colonia Nova, l’apparence du Forum s’en est trouvé profondément transformée. Quant aux discussions, elles ont plutôt lieu dans le théâtre.

http://neufreistadt.info/

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Culture Musée virtuel

Aidez-nous à construire votre musée virtuel!

C’est ainsi qu’un journal anglais s’adresse à ses lecteurs. Il leur présente un projet de musée virtuel, dont la réprésentation en 3D et les principales subdivisions sont déjà réunies et leur propose de participer à l’élaboration de ce musée. Il s’agit d’un musée dont le but est de donner des impressions de la ville anglaise de Norfolk: portraits de personnages historiques, photos de paysages, faune, etc… L’idée du projet est d’utiliser les avis donnés par le public pour construire un musée dans lequel ce public, espère-t-on, se reconnaîtra.

Site du journal: http://new.edp24.co.uk/

Descriptif du projet de musée virtuel: http://new.edp24.co.uk/content/aspx/VRm … useum.aspx

Ce projet sera intéressant à suivre. Il fait appel en fait au musée imaginaire qui se trouve en chacun de nous, comme Malraux le définissait. Mais le résultat sera-t-il vraiment un musée virtuel? Entre les divers musées imaginaires des participants et le musée qui sera en ligne, on peut supposer qu’il y aura un certain nombre de filtres. Les initiateurs du projet feront des choix dans la masses des idées récoltées. Ils ont probablement eux-mêmes une certaine conception de ce que doit être un tel musée*. A la fin, on aura un cybermusée, c’est-à-dire un site muséal qui présente une collection, mais qui n’est pas virtuel au sens où Pierre Lévy a défini ce terme. Dans un musée réellement virtuel, le visiteur a la possibilité de créer lui-même une réunion d’oeuvres, selon des critères qui lui appartiennent. De tels musées virtuels en ligne existent déjà, comme le Musée virtuel du Canada ou le site anglais Ingenious. Ces deux sites offrent à leurs visiteurs la possibilité de créer leur propre galerie à partir de la collection générale.


Ingenious: http://www.ingenious.org.uk/

Musée virtuel du Canada: http://www.museevirtuel.ca/

Pour mettre en place un tel musée virtuel, il faut d’abord offrir une importante collection en ligne, qu’elle émane d’un ou plusieurs musées réels ou de tout autre institution (photothèque, vidéothèque, etc…). Ensuite il est nécessaire de mettre en place une plateforme informatique donnant la possibilité aux visiteurs de créer une galerie, de sélectionner des images d’oeuvres ou d’objets et de leur ajouter un commentaire. Reste la question de la ligne éditoriale. Les deux musées mentionnés ne mettent pas en ligne les galeries créées par les internautes. Faut-il le faire et prendre le risque d’avoir tout et n’importe quoi? Faut-il y renoncer et donc se priver d’une interactivité créatrice. Il est possible aussi de donner aux créateurs d’expositions virtuelles la possibilité de soumettre leurs galeries. Les responsables du site devront alors choisir les meilleures, mais sur la base de critères transparents.
Il existe une troisième voie permettant d’établir l’immédiateté entre le public et le musée virtuel: c’est d’utiliser Internet comme un outil de collecte. Il existe au Brésil un Musée de la Personne qui réunit des histoires de vie. Chacun peut s’inscrire sur son site et livrer textes, documents, récits, photos. Quand on va sur un site comme Flickr, on a aussi l’impression d’un musée virtuel, réunissant des images du monde entier. Les images peuvent ensuite être exportées sur un système de blog pour être commenté par un autre internaute. Et elles indexées par les utilisateurs. On peut donc imaginer un site où, à l’échelle d’une région, les gens verseraient les versions numérisées de documents, de photographies anciennes, etc…. Il est évident que ce type de site doit être géré par des spécialistes, historiens, sociologues, muséographes. Le site ne doit pas seulement être vu comme un outil de collecte, mais aussi comme un outil de valorisation de la collection, notamment par le biais d’expositions virtuelles. Ce genre de projet peut permettre à une région de travailler autour de sa propre identité.

Musée de la Personne (anglais, brésilien): http://www.museudapessoa.com.br/

L’immédiateté entre public et musée sur Internet peut donc s’opérer diverses possibilités et les croisements entre ces possibilités ne sont pas interdits. Bref, l’avenir du musée sur Internet est passionnant.

* pour éviter ce problème, il faut probablement aller plus loin que la récolte d’idées. Il faut ouvrir un dialogue avec les gens qui veulent participer au projet, pour savoir ce qu’ils attendent vraiment d’un tel musée. De telles expériences ont déjà été menées par des musées réels, aboutissant à des expositions. Un tel exercice pourrait aussi être fait en ligne (en tout cas techniquement).

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Communautés virtuelles Science Second Life Usages

Un tout petit monde

Ah! serait-il bientôt achevé, ce temps où le colloque, le congrès pimentait la vie des universitaire? David Lodge, dans son roman « Un tout petit monde » avait bien mis en évidence la place de cet événement pour les enseignants universitaires et tous ceux qui, plein d’espoir, gravitent autour d’eux. Le plus souvent, participait à un congrès et, de temps en temps, il fallait soi-même en organiser un. Les colloques ne se ressemblaient pas tous: il y avait ceux de première classe, dans de beaux hôtels, tous frais payés, et ceux de basse catégorie, où l’on dormait et mangeait dans une cité universitaire désertée par les étudiants en période de vacances.
Même ce domaine sacro-saint, Internet risque de changer la donne. La National Academy of Sciences annonce la tenue d’un symposium virtuel sur le thème « Visual Culture and Bioscience », du 5 au 13 mars. C’est une artiste et théoricienne de l’art, Suzanne Anker, qui a été choisie pour modérer ce congrès. L’événement est présenté comme une rencontre virtuelle réunissant une trentaine d’experts et dont les discussions seront disponibles en ligne. Un blog du symposium est aussi annoncé.

http://www.visualcultureandbioscience.org/

La tendance est lancée, que ces colloques, conférences aient lieu sur Internet, via des webcasts, des podcasts, des tableaux noirs virtuels ou même (et c’est encore plus in) dans Second Life. Dans cet univers virtuel, il existe de nombreux amphithéatres dans lesquels on peut organiser des présentations, des discussion. Il est même possible d’y afficher des images ou de lancer des fichiers sons ou vidéos.

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Art numérique Culture Musée virtuel Second Life

Second Louvre

Il fallait s’y attendre. Comme cela a été le cas sur Internet, il y a une dizaine d’années, le musée du Louvre a été devancé par une initiative privée dans Second Life. En effet, Second Louvre a été construit sur une île de ce monde virtuel, avec des voisins bizarres. Le bâtiment n’est pas complet. Il comporte trois ailes, Sully, Denon et Richelieu, réparties en T. Néanmoins le détail de la reconstitution est plutôt remarquable, si l’on en juge par la façade.

L’intérieur est tout aussi soigné. Le contenu cependant peut surprendre un habitué du vrai Louvre. On pourrait chercher longtemps la Vénus de Milo ou le Scribe accroupi, car il s’agit en fait d’une galerie d’art. Son promoteur expose divers artistes, aussi bien des réalisateurs de sculptures en 3 D, des animations numériques que des tableaux et des photographies.

Le curateur du Second Louvre précise qu’il n’a aucun lien avec le musée parisien du Louvre. Il y a quelques années, le créateur du premier Louvre en ligne avait dû faire machine arrière et renoncer au nom du prestigieux musée parisien. Qu’en sera-t-il dans Second Life?

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Bibliothèque virtuelle Communautés virtuelles Culture Musée virtuel

Le toit du monde en ligne

Internet permet de réunir des ressources multiples autour d’un thème. C’est ainsi que les spécialistes des cultures himalayennes (tibétaines, népalaises, etc…) ont mis en place le site Tibetan & Himalayan Digital Library, soutenu par plusieurs universités. On y trouve des ressources d’une grande richesse: des images, des vidéos, des cartes, des textes, des dictionnaires, etc…

:-)http://www.thdl.org/

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Tendances

Education en ligne

Suivre un cours de cinéma avec Milos Forman dans une université américaine: un rêve? Non, c’est même possible en restant chez soi et en suivant le cours à son rythme. L’Université de Columbia, à New York, a mis en ligne certains de ses cours. On peut y accéder, même sans être étudiant officiel, en créant un compte gratuit de 60 jours.

Chaque cours est présenté de manière structurée et, pour la plupart d’entre eux, il est possible de visionner des vidéos du professeur donnant ses explications. Chaque vidéo est également transcrite, à l’attention des personnes handicapées de la vue. Ces transcriptions sont également utiles pour ceux qui ne comprennent pas totalement les discours en anglais.

http://cero.columbia.edu/

Il ne s’agit donc pas de ressources, mais de véritables cours en ligne. On a beaucoup discuté du e-learning, des espoirs qu’il a suscité de ses échecs, de ses avantages et désavantages. Il est probable que certaines matières sont difficiles à apprendre à distance et que tout apprenant a besoin de se sentir guidé, suivi. Comme l’a montré Jacques Perriault dans son livre « L’accès au savoir en ligne », la vague du e-learning sur Internet n’a pas su écouter les leçons de l’enseignement à distance qui, on l’ignore souvent, a une très vieille tradition derrière lui.
e se déplacer dans une ville universitaire pour suivre des cours.
Dans le domaine du e-learning, les expériences doivent néanmoins se poursuivre. Plus le temps passera et plus il sera naturel, à de plus en plus de personnes, notamment des jeunes, auront apprivoisé les technologies de l’information et considéreront comme naturel de rester derrière son ordinateur pour apprendre. Le Japon ouvrira ce printemps la première université totalement en ligne. Cette Cyber University, ainsi qu’elle se nomme, sera composée de deux Facultés: technologies de l’information (ce qui va de soi) et World Heritage. Son premier recteur est aussi professeur d’archéologie égyptienne. L’institution comprendra une centaine d’étudiants pour 1300 étudiants. Pour être agréée, cette institution financée par des fonds privés, a dû répondre à un certain de critères, devant notamment démontrer que ses futurs étudiants n’auront pas la possibilité de tricher.

http://www.asahi.com/english/Herald-asa … 90184.html