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Science Trouvaille Usages

Jardinage

Avec la rentrée scolaire revient le temps des devoirs. Il y a les exercices vite faits et les travaux de longue haleine. Parmi ces derniers, l’observation de la manière dont pousse un plant de haricot est un grand classique. Ayant servi d’aide laborantine à mon fils pour les soins et les mesures, je me suis demandée si ce phénomène bien connu n’était pas simulable numériquement.
Il semble que la simulation de la pousse des plantes ne soit pas un problème aussi trivial que celui de la résistance d’un matériau. Les plantes répondent en effet à une géométrie complexe. Mais des chercheurs s’attèlent à cette question. Ils savent simuler le développement d’une plante:

http://interstices.info/upload/plantes/root2D.ram (voir infographie)

A terme, le but est de mieux connaître les plantes, leur fonctionnement (par rapport aux conditions extérieures), voire de visualiser le développement d’une plante à partir d’une graine, sur son ordinateur.

Modéliser le vivant : créer des plantes virtuelles pour comprendre, simuler, tester.

En attendant cette époque où l’on verra pousser les haricots sur l’écran de l’ordinateur plutôt que dans un bocal, on peut toujours s’amuser à simuler son jardin avec un outil proposé par la BBC: Virtual Garden. L’application marche en ligne ou bien on peut la télécharger. Elle donne la possibilité de dessiner le jardin, de le meubler, d’y mettre des fleurs, des arbres de manière très simple. Ensuite on peut visualiser le résultat en 3D et obtenir des informations sur les différentes plantes choisies. Le rendu des plantes est peu détaillé. Le jardin lui-même semble figé, en l’absence de vent. L’intérêt de ce type d’outil est évident. Quand on achète des plantes ou des arbres, ils sont petits et on a toujours de la peine de se représenter le jardin tel qu’il sera une dizaine d’année plus tard. Bien entendu, cela ne remplace en rien le petit jardin devant la maison.

http://www.bbc.co.uk/gardening/htbg2/virtual_garden/

NB: la simulation d’un jardin est très aisée avec Second Life. Le problème est qu’il faut disposer d’un terrain et acheter des plantes dans les différents garden centers. Second Life offre une touche de réalisme un peu plus grande, grâce au vent et au son. Et votre avatar peut se relaxer dans ce jardin-là et y recevoir des amis.
Voir la note « Les jardins de Second Life »

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Bibliothèque virtuelle Culture Homère

Dis-moi, Muse!

Si les anciens vénéraient les Muses parce qu’elles inspiraient les aèdes au moment où ils se mettaient à raconter les histoires des héros comme Ulysse ou Achille, nous serons peut-être redevables à Internet de maintenir les connaissances de ces récits et surtout de les rendre accessibles sous des formes attractives. Le projet Chicago Homer est sans conteste parmi ceux qui donneront envie d’approfondir les textes épiques grecs.
Le site Chicago Homer permet de lire les vers grecs en parallèle avec le texte traduit dans une langue moderne. Chaque mot grec est cliquable, ce qui permet d’afficher à droite le mot tel qu’il apparaît dans le le dictionnaire, le lemme. En cliquant sur le lemme, on peut accéder à toutes les citations de ce mot dans les textes du projet (Homère, Hymnes homériques et Hésiode). Ainsi il est possible de voyager d’un texte à l’autre, en suivant un terme ou un personnage. Cet outil invite à une lecture discursive (la lecture suivie étant certainement préférable avec un livre dans un fauteuil au coin du feu). Il permet d’accéder à l’univers d’un mot dans l’univers de l’épopée grecque. Cela a beaucoup de sens, car l’épopée grecque était elle-même très hypertextuelle. Presque chaque vers comporte des allusions à d’autres épidodes ou une citation d’autres vers.

Le site Chicago Homer est lié à la bibliothèque digitale de référence Perseus. Les textes utilisés par le projet, qu’il s’agisse des originaux grecs ou des traductions en anglais ou en allemand, sont en partie anciens (et donc dans le domaine public) et en partie récents. Fort heureusement, des arrangements avec les éditeurs commencent à se faire.
L’ergonomie du système n’est pas encore idéale. On se perd un peu dedans et il n’est pas aisé de savoir comment revenir au premier texte que l’on était en train de lire. La fenêtre réduite n’est pas non plus idéale. Les écrans sont devenus spacieux et l’utilisateur aimerait sans doute avoir plus de place à disposition. Malgré ces petits défauts, l’Homère de Chicago est à intégrer dans vos bookmarks.

http://www.library.northwestern.edu/homer/

http://www.perseus.tufts.edu/

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Culture Musée virtuel

Photos de musées

Les musées virtuels trouvent des voies étranges pour se construire. En voici un exemple. L’Agence photographique de la Réunion des musées nationaux a accumulé de nombreuses images d’oeuvres d’art et d’objets provenant du groupe de musées dont elle dépend. Elle met maintenant à disposition, sur Internet, 200’000 photos.

Cette collection virtuelle réunit des oeuvres provenant des plus grands musées de France et d’autres plus modestes. On peut l’utiliser de plusieurs manières. Un outil de recherche permet de trouver des oeuvres selon les artistes, des mots-clés, par musée ou fonds. On peut même exclure des mots-clés pour affiner la recherche.
Le site offre aussi une série de portfolios thématiques intéressants: le corps sous toutes ses formes, le vélo, les pieds, les couleurs, etc…
Le site a un autre but. Il permet à des professionnels (personnel d’autres musées, éditeurs, journalistes, …) d’acquérir des photos que l’on peut commander grâce à un formulaire.

Ce site, sobre, est très attractif. Il est plus simple à utiliser que la Base Joconde, le catalogue en ligne des Musées nationaux. Il offre une grande variété d’objets et d’oeuvres. Un regret cependant: le site n’offre pas de possibilité d’interaction pour le public, comme l’indexation sociale (folksonomy) ou la création de galeries publiques. Il existe cependant un dossier personnel assez sophistiqué, permettant de gérer des dossiers d’images (puis de les commander).

Agence photographique de la Réunion des musées nationaux: http://www.photo.rmn.fr

Base Joconde: http://www.culture.gouv.fr/documentatio … r/pres.htm

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Trouvaille

Questionnaire en ligne

S’il y a un domaine qui irrite facilement ceux qui créent des sites Web, c’est le questionnaire en ligne. C’est toujours un peu compliqué et surtout il est presque indispensable de disposer de son propre hébergement ou d’un système de gestion du site disposant d’un template (modèle) de création de formulaires. De plus, à moins d’un développement sophistiqué, les réponses nous parviennent par mail. S’il s’agit d’une enquête, il faut alors tout ressaisir.
Mais tout cela appartient au passé désormais. En effet, grâce à une équipe de jeunes développeurs, vous pouvez désormais créer un formulaire en ligne et ensuite accéder aux réponses obtenues sous forme d’un rapport exportable aux formats xls ou csv, sur lequel on peut même avoir des graphiques.
Cet outil s’appelle Wufoo et je l’ai testé. J’y ai créé une mini-enquête sur le thème du musée virtuel que vous pourrez remplir. Ce qui est remarquable, c’est l’ergonomie de l’éditeur de formulaire. L’utilisateur est guidé intelligemment lors de sa création. Le questionnaire peut être entièrement configuré, y compris dans l’aspect. En effet, il est possible de créer des thèmes, voire d’importer sa propre feuille de style. On peut cependant regretter l’absence d’un système d’intégration au site, comme avec Google map ou You tube (embedded). Autre défaut, l’offre gratuite est très limitée (trois questionnaires et 100 réponses mensuelles). Pour des projets plus ambitieux, le service est payant.

Le développement de tels outils permettant de générer aisément des questionnaires, sans devoir passer par un développement lourd, devrait nous éviter, à l’avenir, de nous noyer dans la paperasse. Espérons cependant que cela ne génèrera pas une « questionnite » aïgue.;-)

http://www.wufoo.com

Lien vers le questionnaire sur le musée virtuel:

http://arria.wufoo.com/forms/musae-virtuel/

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Culture Tendances

Ratatouille de pixels

Hier soir, j’ai accompagné mon fiston au cinéma, pour voir le film du moment, Ratatouille. Le film est aimable, un conte de fées intégralement en images de synthèse. Ce qui m’a cependant frappée, c’est qu’avant le film, nous avons droit à 3 lancements et que ces 3 lancements concernaient des oeuvres en image de synthèse. Il y avait l’inévitable retour de Shreck, une abeille cascadeuse et un pingouin surfeur.
Autre trait intéressant, dans le générique final du film Ratatouille: on y parlait d’artistes. Mais ils s’agissait des artistes de l’animation, des artistes de la lumière et de l’ombre. Des termes très poétiques qui montrent bien que, même si les acteurs ont disparu de l’écran dans ces films, ces derniers sont encore conçus et réalisés par des humains. Leur création suppose des métiers nouveaux et de nouvelles compétences. Je veux bien croire que ces gens sont des artistes. Mais leur travail est comparable à celui du marionnettiste. On ne le voit guère derrière, caché derrière le décor. Tout au plus découvre-t-on ses mains ou bien on aperçoit quelques fils. Mais c’est pourtant lui qui donne vie à sa créature. Sans lui, la marionnette ne s’animera pas.


;-) Vous reprendrez bien quelques pixels?

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Musée virtuel Tendances

Frise chronologique

La frise chronologique (timeline en anglais) est une bande correspondant à une échelle temporelle, que l’on peut dérouler dynamiquement sur l’écran et qui contient des informations placées le point ou la période correspondants de l’échelle temporelle. Il peut servir à présenter des objets, des civilisations, des événements selon une logique chronologique. En français, on parle de frise chronologique. Ce type de représentation peut être utilisé sur des sites muséaux pour situer des oeuvres ou des objets ou sur des sites éducatifs, afin de présenter une succession d’événements historiques.

Exemples:

* Frise chronologique des naufrages: http://nadl.tamu.edu/
* Frise chronologique du MET: http://www.metmuseum.org/toah/splash.htm (excellente réalisation)


Extrait de la frise chronologique du MET

En fait, une frise chronologique peut servir à toute présentation chronologique, qu’il s’agisse des étapes d’un projets ou d’un agenda.

Le projet SIMILE, qui réunit des institutions du MIT, cherche à mettre à disposition des outils Web basés sur des standards. Les développeurs du projet ont créé un script de timeline que chacun peut utiliser à distance. Cela rend aisé la création de frises chronologiques:

Tutorial: http://simile.mit.edu/timeline/docs/cre … lines.html

Projet SIMILE: http://simile.mit.edu

Voici une frise chronologique réalisée grâce à ce script et retraçant quelques péripéties des explorations relatées dans ce blog.

http://www.be-virtual.ch/timeline/Timeline.html

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Bibliothèque virtuelle Culture Livre Musée virtuel Usages

Les ruines de Pompéi

Bricks est un projet financé par la Communauté européenne, dont le but est l’encouragement à la digitalisation. Parmi les réalisations de ce projet, on trouve une bibliothèque digitale permettant de retrouver des documents provenant d’anciennes publications sur Pompéi: « The Fortuna Visiva of Pompeii ». Pour accéder aux documents, il faut cliquer sur un plan de Pompéi. Il s’agit le plus souvent de dessins faits par des archéologues au 19ème siècle, reproduits dans leurs publications. Ces ouvrages sont très difficilement accessibles aujourd’hui et ils sont pourtant encore utiles, ne serait-ce que parce qu’ils témoignent du site dans un état de conservation différent d’aujourd’hui. En outre, ces dessins anciens représentant des monuments, des peintures, des mosaïques, sont remarquables.

http://pompeii.brickscommunity.org:8080/BricksPompei/

Tout louable que soit ce site, il n’en présente pas moins quelques faiblesses. Son ergonomie n’est pas aisée. La carte est muette: elle ne donne aucun nom de maison ou de monument. Il faut donc soit connaître Pompéi comme sa poche, soit y aller au hasard, soit encore disposer d’un autre plan, parlant celui-là. Il est possible de rechercher les documents grâce à un formulaire, mais ce dernier ne dispose d’aucune aide. En principe, il devrait offrir des menus déroulants ou des listes de mots-clés. Enfin, vu la beauté des dessins et le fait qu’ils sont clairement dans le domaine public, on peut regretter que la version agrandie soit affublée d’un grand P renversé, pour éviter que les images soient réutilisées dans d’autres contextes.

;-)Le plus cocasse, dans cette affaire, c’est qu’un des ouvrages qui est le plus souvent référencé dans le site « The Fortuna Visiva of Pompeii », « Les ruines de Pompéi » par F. Mazois, est disponible dans la nouvelle bibliothèque numérique européenne Europeana:

http://www.europeana.eu/Search?q=Mazois … 10&p=1

On peut consulter aussi bien les pages scannées que le texte numérisé. Mais le lien avec le plan de Pompéi n’existe pas. Rien n’est parfait, même dans le monde virtuel.

Le plus difficile, dans le domaine des projets de digitalisation, c’est de donner un accès aux documents en grande masse. La carte est un excellent moyen, mais dans le cas qui nous occupe , cette carte n’a pas les fonctionnalités requises: légende, passage vers une image satellite, etc.. En outre, il faut créer des outils capables d’intégrer constamment de nouvelles couches d’informations. Un des excellents exemples est celui des applications géographiques de Google. Elles sont prévues pour permettre la connection avec d’autres sources de données. Nous avions déjà mentionné ce développement d’un ingénieur de Google, assurant le lien entre des lieux mentionnés dans un livre et la carte. Si on me demandait mon avis, je dirais que dans le cas d’un site comme Pompéi, il faudrait tout d’abord créer un plan de référence, accessible à tous et sur lequel différentes équipes de chercheurs pourraient greffer leurs propres informations.

Bricks Project: http://www.brickscommunity.org/

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Science Tendances

Accès aux données de la recherche

L’OCDE vient d’émettre des principes et lignes directrices de l’OCDE pour l’accès aux données de la recherche financée sur fonds publics. Cette organisation reconnaît le rôle de catalyseur l’accès aux données de la recherche dans les développements fulgurants de ces dernières années, donnant en exemple le projet du génome humain.

Ouverture
Flexibilite
Transparence
Conformité au droit
Protection de la propriété intellectuelle
Responsabilité formelle
Professionnalisme
Interopérabilité
Qualité
Sécurité
Efficience
Responsabilité de rendre compte
Pérennité


Principes et lignes directrices de l’OCDE pour l’accès aux données de la recherche financée sur fonds publics, © OCDE
http://www.oecd.org/document/2/0,2340,f … _1,00.html

Ces principes favorisent bien entendu la publication de ces données sur Internet:

Par ouverture, on entend l’accès dans des conditions d’égalité de la communauté scientifique internationale, à un coût le plus bas possible, de préférence ne dépassant pas le coût marginal de la diffusion. L’accès ouvert aux données de la recherche financée sur fonds publics devrait être aisé, rapide, convivial et passer de préférence par l’internet.
(p.20)

C’est aussi une reconnaissance de l’esprit collaboratif. La science se développer dans un véritable esprit de communauté. Bien entendu, ces principes, surtout pensés pour les sciences liées à l’innovation et porteuses de développements économiques, devraient s’appliquer à tous les projets financés par des fonds publics. Il faut donc espérer que cette initiative contribuera à l’accélération de la mise à disposition de corpus scientifiques et de l’amélioration de ceux qui existent déjà, et cela dans tous les domaines.

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Bibliothèque virtuelle Culture

1 milliard de références

Cela dépasse l’entendement et pourtant cela existe. Même plus, c’est en ligne et disponible gratuitement. Et cela rend d’imminents services. De quoi est-ce que je parle? De WorldCat. Il s’agit du plus grand catalogue de bibliothèque au monde, alimenté par 57’000 institutions dans plus de 110 pays. Créé en 1971 sous l’égide de du Online Computer Library Center (OCLC), ce catalogue a été mis en ligne en 2006.

Outre la quantité phénoménale d’ouvrage qu’on y trouve, la version en ligne WorldCat présente d’autres avantages. Tout d’abord, la recherche est simple: dans un champ, on peut mettre un nom d’auteur, un titre, un mot-clé. Un formulaire de recherche avancé est aussi disponible. De plus, WorldCat offre un lien que l’on peut mettre sur n’importe quel site Web et qui permettra de citer l’ouvrage de manière efficace. WorlCat permet aussi l’exportation d’une référence dans les systèmes de bibliographie comme EndNote. Il propose des manières de citer l’ouvrage: il n’y a plus qu’à faire un copier-coller. Enfin, le système est tout à fait dans l’esprit du temps (2.0), car il permet à toute personne qui s’inscrit (gratuitement) dans le système à rédiger des critiques d’ouvrage sur le site.


http://worldcat.org/oclc/3913188

:-)A souligner: une interface sobre et une ergonomie efficace.

http://worldcat.org/

http://www.oclc.org/