Depuis longtemps, on attribue de manière classique trois fonctions aux sites Web: information, communication, transaction.
La fonction d’information est évidente: Internet est un média de diffusion, comme les livres, les journaux, la radio ou la télévision. Ses avantages résident dans le faible coût de mise en oeuvres (par rapport aux autres médias), la gratuité d’accès très répandue, l’accessibilité en tout temps et à partir de tout lieu. La fonction de communication apparaît clairement aussi: non seulement Internet sert de média de communication (permettant la promotion de certaines informations, au moyen de la publication des communiqués de presse par exemple), mais il autorise la communication interactionnelle. Toute institution qui se présente sur le Net met une adresse email à disposition de ceux qui souhaitent poser des questions. Les forums permettent aussi de poser des questions, dans le cadre d’une communauté virtuelle. Grâce aux chats et aux messageries instantanée, les internautes peuvent dialoguer entre eux. De plus en plus, Internet reprend des fonctions de systèmes classiques de communication comme le courrier, la téléphonie. La fonction de transaction transpose sur Internet des services et des activités de guichet: achat en ligne, remplissage d’un formulaire en vue d’obtenir une prestation administrative, payement en ligne, inscription à un événement, réservation de billets de spectacles, etc … Il existe quelques domaines importants de transactions: e-banking, e-commerce, e-government, e-learning.
Nous en ajoutons une quatrième: la fonction de virtualisation. Cette dernière ne correspond pourtant pas à une révolution technologique. En effet, elle existe depuis qu’il est possible de publier en ligne des banques de données et d’y effectuer des requêtes. Cette fonctionnalité consistant à mettre à disposition le contenu, non pas de manière linéraire, sur des pages statisques du site, mais de l’éclater en autant d’enregistrement dans une banque de données et de permettre à l’utilisateur de faire apparaître l’une des très nombreuses actualisations possibles, est passée inaperçue. Pourtant les enjeux en sont énormes. Dans le cas des musées virtuels, le visiteur devient celui qui effectue des choix, contrairement à ce qui se passe dans le musée de briques et de ciment, où le conservateur impose ses vues.
L’apparition des moteur de recherche comme Altavista ou Google a deplacé la virtualisation du site Web au Web entier. Par une simple requête, il est possible de rassembler des informations totalement dispersées, de réunir des oeuvres d’un même peintre (Google Image).
On pourrait considérer le Web 2.0 comme une synthèse de l’ensemble de ces fonctionnalités.