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Vacances romaines

Petite promenade dans Second Life, grâce à mon avatar. La visite débute sur la « New Citizen Plazza » où on trouve, comme dans nos villes, des journaux gratuits. En le feuillettant (concrètement, en ouvrant sa page Web) et on trouve un article intriguant*. Il parle d’univers créés dans Second Life (des sims) sur le modèle des villes de l’époque romaine. Il y en a une qui se nomme Roma et qui est censée ressembler à la véritable Rome antique. Une autre est basée sur le plan de l’Antique Cologne (Colonia Claudia Ara Agrippina). Elle s’appelle Colonia Nova** et offre une particularité supplémentaire: elle constitue une Confederation of Democratic Simulators (CDS), un des plus anciens projets de SL. Il s’agit de communautés qui sont régies par des lois démocratiques et qui élisent leurs autorités. Colonia Nova est même une colonie d’une CDS appelée Neufreistadt***. Ses membres étaient à la recherche d’un nouveau projet et ils ont longuement discuté, pour aboutir à l’idée d’une ville romaine. Les membres de la communauté ont construit la ville et ils vendent maintenant les maisons, divisées en zones résidentielles et commerciales. Il y a aussi des espaces publics, comme le Forum ou le théâtre, dans lequel des événements sont organisés.


Colonia Nova, le Forum


Colonia Nova, le théâtre

L’exploration de Nova Colonia semble plus tentante que celle de Rome. L’avatar se téléporte donc dans cet endroit et se pose directement sur le Forum. On reconnaît tout de suite l’architecture d’une ville romaine, même si le rendu n’est pas parfait. En effet, les reconstitutions 3D faites à partir des recherches archéologiques sont habituellement plus précises (mais on ne peut pas s’y promener). Il y a d’ailleurs de notables différence entre cette reconstitution dans SL et celle qui a été faite par des archéologues. Nova Colonia est nettement plus petite et construite sur une île.


COLONIA CLAUDIA ARA AGRIPPINENSIUM (CCAA), Cologne au temps romanain. Une reconstruction présenté dans le musée Römisch-Germanisches Museum à Cologne.
http://commons.wikimedia.org/wiki/Image … uction.JPG

La ville est plutôt déserte, mais à force d’y circuler, l’avatar rencontre un légionnaire, avec casque, glaive et bouclier. Ce dernier trouve que ses vêtements ne font pas très antiques et propose de l’aider à chercher un endroit où se procurer une toge. Comme aucun vêtement féminin n’est disponible dans la boutique d’en face, il propose une téléportation à Roma.
Aussitôt arrivés sur place, l’avatar et son guide sont confrontés à une scène étrange: un légat romain enjoint ceux qui passent à s’engager dans une légion. Quelle est le but de cette légion? Ce serait intéressant d’en savoir plus. Peut-être s’agit-il de gens qui vont s’amuser dans des zones réservées aux jeux de combat. En se promenant un peu, on tombe sur des lions en cage, probablement en attente des prochains jeux du cirque. Non loin de là, il y a une taverne qui porte le nom de Pompéi, mais qui vend du café (sic). La toge tant recherchée se trouve à l’accueil de la cité virtuelle et en plus elle est gratuite. Retour à Colonia Nova. La visite s’achève par la zone résidentielle et le test du triclinium (lit à 3 fois 3 places pour les banquets) d’une villa à péristyle. Les intérieurs manquent de couleurs, en principe très vives à l’époque romaine. Cela est peut-être laissé au goût de l’occupant définitif (de nombreuses maisons étant encore à vendre). En revanche, le mobilier présent est assez bien fait. Il y a, du reste, des règles assez strictes concernant les objets, commerces et animations qui peuvent être apportées ou construites dans Colonia Nova. Tout ce qui fait de la lumière doit correspondre à ce qui se faisait dans l’Antiquité (donc pas de lampe halogène!) et la pornographie y est interdite.


Villa de Colonia Nova, triclinium

* http://www.metaversemessenger.com/ (voir dans les archives les numéros des 11 et 28 novembre 2006)

** http://colonianova.wordpress.com/

*** http://neufreistadt.info/

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Ecrire au Père Noël

Souvenez-vous! Quand vous étiez enfants, vous preniez, à peu près à cette époque, un joli papier à lettre et, de votre plus belle écriture, vous inscriviez vos souhaits les plus fous. Ensuite, vous mettiez l’adresse sur la missive:

Père Noël
Rovaniemi

Il vous restait ensuite quelques jours pour rêver à ces beaux cadeaux, emballés dans du papier brillant, entourés de rubans soyeux, qui seraient peut-être dans la cheminée … pour autant que vous puissiez vous tenir tranquilles d’ici là.

Pour écrire une semblable lettre aujourd’hui, on n’utiliserait plus de papier, mais on se rendrait à l’adresse suivante:

http://www.gifttagging.com/

En créant un compte (gratuit), il est possible d’éditer une liste de souhaits de cadeaux (pour Noël, un anniversaire ou même un mariage), à partir de n’importe quelle boutique en ligne. Un livre chez Amazon, un sac, un parfum, peu importe. Le système scanne même la page en question pour récupérer l’image de l’objet de vos désirs.

Reste à la partager avec vos amis, réels ou virtuels, dans l’espoir qu’ils activent leur carte de crédit pour vous faire plaisir. Comme quoi, même le Père Noël passe au Web 2.0:

Et pour les nostalgiques, voici une webcam posée à Rovaniemi, devant la maison du Père Noël. Guettez bien! On ne sait jamais…

http://www.santaclaus.fi/?deptid=11779

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Petit tour virtuel

Une étude récente montre que de plus en plus d’internautes visionnent des visites virtuelles. Selon cette étude, 51% des utilisateurs du Net auraient profitl de ces petits tours virtuels en 2006, contre 45% en 2004.

http://pewresearch.org/obdeck/?ObDeckID=97

Sur des sites comme Arounder.com, il est possible de visionner des sites d’exception du monde entier: Berne, Zermatt pour la Suisse, mais Athènes, Copenhague, etc.. Du reste, les visites virtuelles ne concernent pas seulement les curiosités culturelles ou les sites touristiques. On en trouve dans les sites des musées, des hôtels, des restaurants, des agences immobilières, bref partout où il est important de donner une première idée, de faire envie.


http://www.arounder.com/

La visite virtuelle est de l’ordre de l’effet diligence. Elle mime une visite qui pourrait se faire en dans le monde réel et s’affranchit peu du monde réel. Mais en même temps, elle virtualise une série de prises de vue. Il est possible de regarder un lieu, comme si on y était, à partir d’un point précis (ce qui personnellement me donne le mal de mer).
Les univers 3D comme Second Life sont complètement artificiels visuellement parlant, puisqu’ils sont faits d’images de synthèse. En revanche, le sentiment d’immersion est nettement meilleur.
On remarque de plus en plus que les utilisateurs d’Internet y passent du temps. Ils utilisent des fonctionnalités comme les visites virtuelles pour faire un petit tour, s’évader. Il semble du reste, d’après cette étude, que les habitants des zones urbaines les utilisent plus que ceux des campagnes.

Lors de la présentation d’un projet de DVD présentant l’histoire du MAMCO (musée d’art contemporain de Genève), j’ai appris qu’il y avait dans le monde numérique deux grandes familles importantes à distinguer:

– réalisations basées sur des photographies: vidéo numérique ou visite virtuelle réalisée en QTVR. Ces réalisations sont de l’ordre de l’animation.

– réalisation basées sur des images calculées: images de synthèse des jeux vidéos, cinéma en images de synthèse, univers 3D comme Second Life. Ces réalisations sont de l’ordre de la manipulation (dans le sens de manipulation de marionnettes).

Visites virtuelles et univers 3D ne sont donc pas à opposer. Il s’agit de deux voies différentes, l’une travaillant à partir d’images du réel et l’autre à partir d’images de synthèses. Mais ces deux techniques permettent néanmoins de se mouvoir dans un univers, réel ou créé, à partir de son ordinateur. Chacune a ses potentialités et trouvera, avec le temps, ses usages.
Comme nous parlons souvent des musées ici, ajoutons que la visite virtuelle classique permet à un futur visiteur de se faire une idée des salles du musées. Elle ne crée pas pour autant un musée virtuel, c’est-à-dire la possibilité d’éclater une collection par rapport à certaines contraintes: objets exposés et objets non exposés, collection d’une institution muséale et collection idéale correspondant à un thème, une période, un artiste, une problématique, etc… La virtualisation s’obtient par d’autres procédés, comme la mise en ligne d’une collection sous forme d’une banque de données, la mise en place d’un moteur de recherche spécialisée, la création d’un site collaboratif permettant à chacun de charger des éléments de la collection ou, pourquoi pas, la création d’un hypermusée sous forme d’univers 3D.