Suivre un cours de cinéma avec Milos Forman dans une université américaine: un rêve? Non, c’est même possible en restant chez soi et en suivant le cours à son rythme. L’Université de Columbia, à New York, a mis en ligne certains de ses cours. On peut y accéder, même sans être étudiant officiel, en créant un compte gratuit de 60 jours.
Il ne s’agit donc pas de ressources, mais de véritables cours en ligne. On a beaucoup discuté du e-learning, des espoirs qu’il a suscité de ses échecs, de ses avantages et désavantages. Il est probable que certaines matières sont difficiles à apprendre à distance et que tout apprenant a besoin de se sentir guidé, suivi. Comme l’a montré Jacques Perriault dans son livre « L’accès au savoir en ligne », la vague du e-learning sur Internet n’a pas su écouter les leçons de l’enseignement à distance qui, on l’ignore souvent, a une très vieille tradition derrière lui.
e se déplacer dans une ville universitaire pour suivre des cours.
Dans le domaine du e-learning, les expériences doivent néanmoins se poursuivre. Plus le temps passera et plus il sera naturel, à de plus en plus de personnes, notamment des jeunes, auront apprivoisé les technologies de l’information et considéreront comme naturel de rester derrière son ordinateur pour apprendre. Le Japon ouvrira ce printemps la première université totalement en ligne. Cette Cyber University, ainsi qu’elle se nomme, sera composée de deux Facultés: technologies de l’information (ce qui va de soi) et World Heritage. Son premier recteur est aussi professeur d’archéologie égyptienne. L’institution comprendra une centaine d’étudiants pour 1300 étudiants. Pour être agréée, cette institution financée par des fonds privés, a dû répondre à un certain de critères, devant notamment démontrer que ses futurs étudiants n’auront pas la possibilité de tricher.