Cela semble être le nouveau sport du consommateur en ligne. En effet, comme l’indique le concept de la longue traîne, la structure de l’offre a été profondément modifiée par le commerce sur Internet.
Dans le commerce traditionnel, 20 % des produits génèrent 80 % du chiffre d’affaires. Les marchands ont tout à fait intérêt à offrir massivement quelques produits, car cela simplifie tout le processus de commande et de livraison. Cependant, avec des sites comme Amazon, on a constaté que certains produits oubliés refaisaient surface, notamment grâce aux commentaires et recommandations des internautes. Il s’en suit que plus de produits trouvent des acheteurs, mais restent vendus en quantités modestes. Représentée sur un graphique, l’offre s’étale donc comme une longue traîne de robe de mariée. Celui qui a mis en évidence ce phénomène s’appelle Chris Anderson, rédacteur en chef de la revue Wired. Dans un entretien récent paru dans le Monde, il nous l’explique:
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 422,0.html
Et pour ceux qui voudraient en savoir plus, son ouvrage, « La longue traîne », vient de paraître en français.
Il s’agit d’une bonne nouvelle, autant pour les consommateurs de biens que pour les producteurs. Les consommateurs voient une offre plus diversifiée et chacun peut trouver ce qui lui convient le mieux. Quant à tous ceux qui souhaitent vendre un produit, qu’il s’agisse d’un livre ou de confitures maison, ils ont la possibilité, grâce au Net, de trouver des acheteurs. Quand il s’agit de biens répondant à une demande spécialisée, Internet permet de toucher plus de personnes, et cela de deux manières. Tout d’abord géographiquement: alors qu’une boutique en ville n’attirera que des gens venant d’une zone limitée ou de passage (mais physiquement présents), Internet permet d’offir des produits partout où la connexion existe. Ensuite, grâce aux moteurs de recherche, chacun a la chance de trouver l’objet rare dont il rêve: un parfum particulier, des figurines sortant d’un dessin animé des années 60, un livre épuisé, etc… Et c’est ainsi que le « magasinage », comme disent les Québécois, devient de plus en plus virtuel.