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La campagne d’Egypte

Lors de sa campagne militaire en Egypte, Bonaparte avait emmené avec lui des savants. Le résultat de leurs observation a été réuni dans un ouvrage intitulé « La Description de l’Egypte » qui a fait date et qui reste aujourd’hui encore une source d’information importante pour la connaissance de l’Egypte ancienne. Les planches notamment constituent un témoignage important sur les monuments égyptiens antiques.
Cet ouvrage, qui comporte 20 volumes, est désormais disponible sous une forme numérique sur Internet. Le site Web a été créé, sous l’égide de la Bibliotheca Alexandrina (BA) et de l’International School of Information Science (ISIS), qui est l’institut de recherche de la nouvelle Bibliothèque d’Alexandrie.

L’interface Flash conçue pour la lecture de l’ouvrage est très simple à utiliser. Elle offre la possibilité de parcourir les différentes pages de texte ou de planches ou d’effectuer des recherches dans l’ensemble, grâce à un index de mots-clés ou à un outil de recherche libre. Une fois la page trouvée, il est possible de l’agrandir, de la tourner de 90 degrés, de la sauver sur son ordinateur (eh oui :-)), d’en garder le lien dans le navigateur ou de l’envoyer à un ami.
Voilà désormais un ouvrage fondamental du patrimoine disponible facilement sous une forme attractive. Et pour ceux qui n’auraient pas une liaison à large bande, un DVD est disponible.

http://descegy.bibalex.org/

Bibliotheca Alexandrina

ISIS

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Culture

Tela totius terrae

Vous ne l’avez peut-être jamais remarqué, mais l’interface du moteur de recherche Google est aussi disponible en latin. Ce qui en dit long sur son universalité.

http://www.google.com/intl/la/

Il ne s’agit pas seulement de la première page. Certains liens conduisent vers des pages de détail également traduites en latin, comme « Excogitata Investigatio » (recherche avancée, « Optiones » (options), « Instrumenta de Linguis » (outils linguistiques). Même l’interface de recherche d’images est traduite.

Au fait comment dit-on Web en latin? Sur la version latine de Google Images, on peut lire le terme « tela », pour la toile. Ce mot désigne bien la toile de l’araignée. En fait, l’expression complète, « tela totius terrae », designe le World Wide Web et s’abrège ttt (correspondant à www).

http://la.wikipedia.org/wiki/Tela_totius_terrae

Quant au terme Internet, qui désigne le réseau (et pas seulement à la partie à laquelle nous accédons avec un navigateur), il est traduit par le terme interrete. Ce mot contient « rete » qui désigne le filet.

http://la.wikipedia.org/wiki/Interrete

Pourquoi le monde d’Internet et des nouvelles technologies cherche-t-il autant à se raccrocher à la culture antique qui constitue une partie importante de nos racines? Y a-t-il un côté sécurisant à savoir qu’il existe un équivalent latin (même s’il s’agit d’un néologisme) à un concept ou un outil au potentiel vertigineux? Comment expliquer l’existence de sims inspirés de l’Antiquité dans Second Life et même une Guilde dans World of Warcraft dont les membres se donnent comme règle de ne parler qu’en latin? La nouveauté est parfois effrayante. Le nombre de pages Web indexées par Google dépasse l’entendement. Alors passer par une interface en latin, c’est certainement rassurant.

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Culture Musée virtuel

Un musée sur votre bureau d’ordinateur

Voici une nouvelle manière de découvrir les collections d’un musée: non seulement, on reste chez soi, mais il n’est même pas nécessaire de se connecter sur le site du musée. Un widget est une petite application qui permet d’afficher des informations sur le bureau de l’ordinateur, comme la météo, l’heure, des nouvelles, ou qui offre des applications comme une calculatrice ou un pense-bête. Le Rijksmuseum a eu l’idée de recourir à un widget pour présenter sa collection.

Il faut tout d’abord télécharger le widget, qui s’installe très facilement. Il existe une version Mac et une version PC. Ensuite, à chaque fois que l’on affiche ses widgets sur son bureau, on peut voir un tableau de la collection du Rijksmuseum. L’oeuvre change chaque jour. Le widget a différentes fonctionnalités: on peut agrandir l’image. Il est aussi possible de « retourner » le tableau et de découvrir des informations sur cette oeuvre: l’auteur, l’année, un commentaire. Un lien conduit directement sur le site du Rijksmuseum.
C’est du reste l’occasion de découvrir ce site. Il exploite intelligemment les technologies Web pour valoriser ses collections. Tout d’abord, il s’agit d’une offre muséographique dans la mesure où il ne met pas simplement à disposition la collection en ligne. Il y a un choix de pièces qui sont présentées avec soin: le Masterpiece special. On peut découvrir ces oeuvres sur un écran: en passant la souris dessus, on peut agrandir l’image et en cliquant on accède à la fiche de l’oeuvre. Ces oeuvres sont aussi disposées sur une frise chronologique. Certaines pièces font l’objet d’un traitement particulier: il est possible d’obtenir des détails sur des détails. La célèbre « Ronde de Nuit » est ainsi décodée, de même qu’une magnifique maison de poupée.

Le Rijksmuseum est actuellement en rénovation. Pour garder ses pièces importantes toujours visibles, sa direction a eu l’idée de les exposer dans d’autres musées néerlandais. Le site offre une carte dynamique permettant de savoir où ces collections sont accessibles.

Site Internet: http://www.rijksmuseum.nl/
Page de téléchargement du widget: http://www.rijksmuseum.nl/widget?lang=en

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Jeux Tendances

Mots-croisés 2.0

Une folle envie de remplir une grille de mots-croisés? Il suffit d’aller sur le site mots-croises.ch et de la télécharger. Il est même possible de la remplir directement en ligne. Mais le site offre aussi toute une série d’outils permettant d’aider le cruciverbiste: recherche de mots simple ou complexe (mot comportant tant de lettres, finissant ou commmençant par telles lettres, contenant telles lettres, …), recherche d’anagrammes, etc…
Mais le site est aussi participatif: chacun peut y proposer ses propres grilles de mots-croisés. Un forum vous permettra de partager vos expériences et de soumettre à la communauté des cruciverbistes les énigmes que vous n’avez pu résoudre.

http://www.mots-croises.ch/

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Bibliothèque virtuelle Culture Musée virtuel

La vie de Stendhal numérisée

Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle, a laissé un texte autobiographique sous le titre de « La vie d’Henri Brulard ». La bibliothèque municipale de Grenoble présente le manuscrit numérisée de cette oeuvre sous une forme particulièrement attractive. En effet, il est possible de le feuilleter en ligne.

Il s’agit d’une application Flash, pourvue d’une animation grâce à laquelle on voit les pages se tournent. Petit raffinement: en entend même le bruit du papier. Une fois une page atteinte, on peut l’aggrandir pour mieux lire l’écriture serrée de l’auteur de la Chartreuse de Parmes.

L’édition diplomatique, aussi disponible en ligne, met côte à côte la transcription et le manuscrit. Un outil de recherche permet enfin de rechercher des termes dans le manuscrit.

Cerise sur le gâteau, la Bibliothèque municipale de Grenoble présente aussi une petite exposition virtuelle sur Stendhal, permettant de mieux faire connaissance avec l’écrivain et les détails de sa vie.

Manuscrit:
http://www.arkhenum.fr/bm_grenoble/stendhal/

Exposition
http://www.lectura.fr/expositions/stendhal/default.html

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Tendances

Puzzle

Vous pouvez désormais créer en ligne vos puzzles. Il suffit de télécharger une image à partir de votre disque dur sur ce site et de choisir la taille des pièces. Vous pouvez ensuite envoyer le lien à vos amis ou insérer le puzzle dans votre site Internet ou sur votre blog.



provided by flash-gear.com


NB: j’ai enlevé une partie des liens publicitaires que le site émetteur rajoute, pour ne laisser que le minimum (qui est suffisant).

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Culture Histoire du réseau Internet Musée virtuel

Musée virtuel comme objet de musée

Le sort le plus étonnant qui puisse arriver à un musée virtuel, c’est de devenir lui-même un objet de musée. C’est certainement le cas du Webmuseum. Sous ce terme, on retrouve un site créé par un étudiant français, Nicolas Pioch, en 1994, donc aux tout débuts du Web, sous le terme de WebLouvre. Mais son grand frère réel ayant pris ombrage de son existence, il a dû changer de nom.
C’est l’un des plus anciens musées virtuels sur Internet, présentant des oeuvres d’art provenant de diverses collections. Il est encore disponible aujourd’hui sur Internet, sur plusieurs sites miroirs.

Ce site appartient à l’histoire d’Internet et il a certainement ouvert une voie qui s’avère très fructueuse: la diffusion de contenus culturels, et notamment de reproductions d’oeuvres d’art, sur le Net.

http://www.ibiblio.org/wm/

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The Monastery Project

Les Rois arrivent au Monastère

Pour le jour de l’Epiphanie, les Rois se sont arrêtés au Monastère, sous la forme d’une petite exposition de représentations de l’Adoration des Mages.
Dans quel lieu est-il possible d’accrocher, en quelques heures, un Giotto, un Botticelli, un Dürer, sans contrainte?

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Bibliothèque virtuelle Communautés virtuelles Jeux Musée virtuel Tendances

Appel à la foule

Un des grands chantiers du Web, c’est l’indexation des contenus. Cela signifie que chaque objet d’information: page web, fichier graphique, document, doit recevoir des mots-clés. Dans une banque de données restreinte comme un catalogue de musée ou de bibliothèque, c’est déjà une entreprise délicate. Mais à l’échelle d’Internet, c’est une tâche titanesque. Pourtant la nécessité est claire, si l’on souhaite accéder à l’ensemble des ressources via un moteur de recherche. Les éléments comportant du texte peuvent être indexés et livrer ainsi quelques mots-clés (même si ce n’est pas forcément les termes par lesquels les gens les chercheront). Les images continuent à poser un problème. Les moteurs de recherche d’images fonctionnent habituellement en indexant le nom du fichier et le contenu de la page où l’image est intégrée. Les images étant par nature complexes, on n’obtient pas forcément les mots-clés adéquats. Le recours à l’intelligence humaine semble être encore le meilleur moyen. Mais comment indexer des masses d’images?
Cette question est posée depuis quelques temps sur Internet, notamment grâce à des sites de partage de photos comme Flickr. Sur ce site, celui qui met une image peut insérer des mots-clés. Les autres utilisateurs ont la possibilité de proposer des mots-clés complémentaires, si le propriétaire des images l’autorise.


Exemple d’une image « taggable » dans Flickr

La possibilité de donner des mots-clés à des objets s’appelle le tagging, du terme anglais tag.
Pourquoi cette possibilité de donner des mots-clés alternatifs? C’est essentiel, car on sait que c’est une pratique très subjective. Celui qui a créé l’image est peut-être un connaisseur du sujet: imaginons un botaniste qui prend une photo d’une fleur. Il va en donner le nom scientifique. Mais la plupart des gens utiliseront le terme vernaculaire pour rechercher une image de cette fleur. De plus, ce terme vernaculaire peut changer d’une région à l’autre. On comprend alors l’intérêt de laisser d’autres utilisateurs proposer des mots-clés. Il y a bien entendu le risque d’avoir aussi des termes erronés ou absurdes, mais le bénéfice général est supérieur. Quand on donne la possibilité au public de proposer des mots-clés, on parle de folksonomy ou indexation populaire.
Dans le domaine des musées, on s’est intéressé à la folksonomy. Il y a des expériences en cours, comme le « Art Museum Social Tagging Project » ou Steve. Le site Web du projet présente des oeuvres d’art et des objets archéologiques ou ethnologiques à indexer. Les visiteurs peuvent proposer des mots-clés. Une première analyse des termes proposés par le public montre que 90% des termes proposés ne se trouvent pas dans la documentation du musée relative à aux objets correspondants.

http://www.steve.museum/index.php?optio … &id=51

http://www.steve.museum/

Cela illustre bien le fossé entre l’indexation savante et les représentations populaires. Et cela fonde la nécessité de l’indexation populaire. Du reste, certains musées jouent déjà le jeu:

http://www.clevelandart.org
http://magart.rochester.edu/

Le recours aux foules pour indexer des masses énormes de documents correspond à deux tendances profondes et conjointes du web. Tout d’abord le Web 2.0 et la soif des internautes de participer aux contenus. Wikipédia, l’encyclopédie participative, en est l’exemple-phare. On est passé d’un internaute consommateur, content de trouver de nombreuses données en ligne, à un internaute consomm-acteur, qui souhaite contribuer aux sites qu’il visite, en commentant, en composant des textes, en intégrant des images, etc… La seconde tendance est en fait l’autre face du Web 2.0: les initiateurs de grands projets ont tôt fait de comprendre le parti qu’ils pouvaient tirer de la situation en utilisant le travail de la foule des internautes. On parle alors de « crowdsourcing », un terme forgés sur les termes « crowd » (foule » et out-sourcing. Il y en a de nombreux exemples: cela peut aller de l’utilisation de la puissance de calcul de milliers d’ordinateurs dispersés dans le monde à de la recherche médicale. Certains projets assurent même un revenus à ceux qui y participent.
En l’absence de salaire, comment convaincre les internautes d’indexer des images? Le tagging est une activité modeste et invisible (contrairement à un article dans Wikipédia). Luis von Ahn, un chercheur en informatique, a considéré que la facteur humain était essentiel dans l’informatisation et la numérisation. Il a imaginé qu’un simple jeu pouvait permettre d’indexer une masse considérable d’images. Il a mis au point ESPgame: on joue avec un partenaire attribué par le système. Chacun voit la même image et doit proposer des mots-clés dans un temps limite pour obtenir des points.

http://www.espgame.org/

Ce jeu a obtenu un grand succès et il a été repris par Google, sous le nom de Google Image Labeler:

http://images.google.com/imagelabeler/

Ainsi, grâce à ce jeu simplissime et pourtant amusant (voire addictif comme tous les jeux à score), Google escompte bien indexer des masses à peine chiffrables d’images et améliorer ainsi les recherches de Google Images.

Alors que le monde physique est marqué par une tendance à l’individualisme, le monde virtuel retrouve l’esprit des bâtisseurs de cathédrale, de la participation à une tâche qui dépasse l’individu. Cet état d’esprit est fondamental pour augmenter les informations sur Internet et les consolider en les rendant plus accessibles. Il est évident que l’indexation est l’une des clés de cette consolidation et qu’elle ne peut pas être le fait d’individus ou d’équipes restreintes et hautement formées.