Pendant longtemps, Internet s’est confondu avec ses deux applications les plus fondamentales: le WWW et le courrier électronique. Aujourd’hui, le paysage est complètement différent et le réseau Internet porte une offre diversifiée. Petit tour d’horizon:
Web de l’information
C’est la version actuelle du WWW classique, mais en plus diversifié, plus multimédia. Il contient ce qu’on appelle habituellement des sites Web, c’est-à-dire des sites d’information, parmi lesquels on peut mentionner:
- sites de présentation d’entités diverses (entreprises, administrations, associations, institutions diverses, …)
- journaux en ligne
- bibliothèques virtuelles
- musées virtuels
- etc…
Ces sites sont formés de pages HTML statiques ou produits par des Content Management Systems (CMS). Ils offrent peu de possibilité d’interaction et cherchent surtout soit à diffuser de l’information, soit à véhiculer une certaine image.
Web 2.0
C’est le Web en vogue actuellement. Il est basé sur la discussion, la participation, la collaboration, le remixage. Il est fait d’éléments déjà anciens comme les chats et les forums, mais aussi d’applications plus récentes comme les blogs et les wikis. Le Web 2.0 est avant tout une révolution d’usage: on est passé d’un Internet qui diffusait des informations de manière unidirectionnelle à un Internet où l’usager participe, à des degrés divers, aux contenus (de l’évaluation à la création et au partage). Le phénomène essentiel de ce Web 2.0 est sans conteste la blogosphère, qui constitue une nouvelle couche dans le paysage médiatique. En effet, il n’a jamais été aussi simple de publier de l’information, de la mettre à disposition d’un public aussi vaste et d’ouvrir des débats. On connaît des types très différents de blogs: journal intime, blog professionnel, blog d’entreprise (souvent collectif), blog journalistique, etc…
- forums
- blogs
- wikis
- etc …
Web social
Comme l’avait dit le PDG de Skyrock lors de la dernière conférence Lift, les réseaux sociaux sur Internet sont aux humains ce que les moteurs de recherche sont aux informations. Ils permettent en effet de trouver ceux qui ont les mêmes affinités.
- Myspace
- etc…
GeoWeb
Popularisé grâce à l’application Google Earth, le GeoWeb s’enrichit sans cesse. Il offre toujours plus de couches d’informations géo-taguées, c’est-à-dire ancrées sur un point de la carte: des photos, des trajets, des cartes de répartitions dynamiques, des recherches d’adresse, … Les applications géographiques sont également disponibles sur des appareils mobiles, permettant grâce au GPS de trouver son chemin. Le transfert de plus en plus facile des données GPS sur des applications Internet favorise encore son développement. Un autre facteur de développement réside dans l’ouverture de systèmes comme Google Maps à d’autres applications.
- Google Earth, Google Map
- Virtual Earth
- Yahoo Map
Le Web des images
On pourrait confondre le Web de l’image avec celui de l’information. Il faut pourtant lui réserver une place à part. Il est né du mariage des appareils photos et vidéos numériques avec le Web. Depuis quelques années, il est facile de télécharger ses propres photos sur Internet. On constate que des collections gigantesques d’images se sont constituées en très peu de temps: Flickr par exemple dépasse les 2 milliards d’images. L’humanité est en train de produire une image d’elle en temps réel. De plus, cette image est aussi indexée, géo-taguée, commentée et elle produit même un réseau social.
- Flickr
- YouTube
Mobile Web
La tendance est très claire: les téléphones serviront de plus en plus à accéder au Web. Les appareils les plus récents disposent de navigateurs performants et d’écrans plus grands. En Occident, c’est une tendance alors qu’en Asie, c’est déjà une réalité. Un téléphone est meilleur marché à l’achat, même s’il finit par coûter plus à l’usage. De plus en plus d’offres sont créées sur mesure pour les téléphones, comme la version adaptée de Wikipédia: Wapédia.
- Wapédia
Web 3D et mondes persistants
La 3D en réseau est restée pendant longtemps l’apanage des joueurs. C’est peut-être à Second Life que l’on doit d’avoir sorti cette technologie de l’univers du jeu. Second Life est participatif car ses contenus sont créés par ses utilisateurs. Il constitue aussi un réseau social, car il permet à des gens de se rencontrer et de converser. Il est informatif aussi, car une partie de son contenu poursuit un but de diffusion d’information: en effet, on y trouve des musées, des blibliothèques et des institutions éducatives, sans parler des sims présentant des entreprises, des pays, des villes. C’est peut-être la préfiguration d’un Web 3D dont on a encore de la peine à voir les contours. On peut parler, dans ce cas, d’une technologie en voie de maturation.
- World of Warcraft
- Entropia
- Habbo Hotel
- Second Life
Web sémantique
Avec le Web sémantique, on est encore dans la musique d’avenir. Il s’agit de connecter l’ensemble des contenus du Web grâce à des mots-clés. Cela permettrait notamment de retrouver plus facilement les informations. La tâche est gigantesque.
Internet des objets
De plus en plus d’objets seront pourvus d’une adresse Internet leur permettant d’interagir avec d’autres objets ou des humains via Internet.