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Communautés virtuelles Politique

Démocratie virtuelle

On parle beaucoup d’Internet dans le domaine de la participation politique. Il ne s’agit pas seulement du vote électronique (qui n’est qu’une amélioration d’une transaction existante). Sur le Net, il est possible de donner son avis, de débattre de questions de société et de politique, comme l’a montré le site de Ségolène Royale Désirs d’avenir. On peut même se prononcer sur des sujets qui concernent les citoyens d’autres pays, comme en témoigne ce site où il est possible de voter pour le futur président des Etats-Unis. Il est vrai que la campagne présidentielle américaine est tellement omniprésente qu’on est frustré de ne pouvoir glisser un bulletin dans l’urne.

Vote4president

http://fr.voteforpresident.org/

Les initiateurs de ce site viennent des Pays-Bas: il s’agit de diverses firmes actives dans le domaine d’Internet et de la communication. Ils déclarent leur neutralité par rapport au résultat.

Au moment où cette note paraît, plus de 18’000 personnes avaient voté. Barak Obama semble avoir la faveur de ces internautes, comme en témoigne le résultat provisoire:

Vote4president - Résulta provisoire - 89 % pour Obama

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Second Life

Seconde vie à vendre

Second Life a aussi ses déçus, comme en témoigne ce vide-garage trouvé par hasard. Les débris d’une seconde vie sont étalés sur le terrain devenu vague, à vendre pour des prix dérisoires. On y trouve des meubles de style, des bouquets de fleur, des reliefs de fêtes d’anniversaires, les inévitables boules roses et bleus permettant de vivre des moments tendres et … une magnifique robe de mariée. L’avantage, c’est que dans SL aussi, on peut chiner …

Seconde vie à vendre

En voyant les restes de rêves pixelisés étalés ainsi, on se dit que Madame Bovary aurait adoré Second Life. Elle y aurait peut-être vécu ses illusions à moindre frais.

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Tendances Web sémantique

Un dictionnaire virtuel

Google offre une fonctionnalité intéressante. En saisissant « define: » avant le terme recherché, on obtient non pas une liste de liens, mais une série de définitions glanées sur le Web.

Champ de recherche Google

Les résultats obtenus sont loin d’être parfaits. Cependant cette possibilité fait réfléchir. La masse immense de données que constitue Google peut être exploitée de diverses manières et produire autre chose que des passages vers d’autres sites. Le moteur de recherche essaye de retrouver tout ce qui peut constituer une définition et générer un dictionnaire. Si on y réfléchit un peu, ce dictionnaire se trouve déjà potentiellement dans Google et il s’agit de l’actualiser.

Une question fondamentale demeure: peut-on imaginer qu’un dictionnaire censé livrer le sens des mots d’un langage naturel soit généré uniquement grâce à un programme, sans l’aide des humains, porteurs du langage naturel? Le Web sémantique se fera-t-il avec des robots ou avec des hommes?

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Communautés virtuelles Culture Usages

Encyclopédie

Après les remarques à l’emporte-pièce d’Andrew Keene, voici enfin un ouvrage qui donne quelques pistes pour mieux comprendre Wikipédia: Quand le citoyen lambda devient encyclopédiste. Wikipédia. Média de la connaissance démocratique. Même s’il n’a qu’un auteur, Marc Foglia, ce dernier intègre dans le texte des contributions d’autres personnes, ce qui en fait un livre collaboratif.

Quand le citoyen lambda devient encyclopédiste. Wikipédia. Média de la connaissance démocratique.

Ce livre commence par tracer des parallèles entre Wikipédia et les projets encyclopédiques des Lumières. Les auteurs des articles étaient inconnus et ne signaient qu’avec leurs initiales. L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert avait pour but de propager la connaissance chez l’honnête homme. Il ne s’agit donc pas de ce qu’on appelle de « connaissances chaudes », encore proches des débats scientifiques, mais de « connaissances froides ». Peut-on définir des tendances politiques marquant le projet wikipédien? L’auteur y voit un mélange intéressant de pensée libérale (liberté d’expression) et de collectivisme. Il met aussi en avant le fait que Wikipédia, c’est aussi (et peut-être avant tout) une communauté. Au-delà des articles, il y a des discussions, des dialogues, des personnes qui se connaissent.

L’auteur pose aussi la question de la nature de la connaissance dans Wikipédia. L’ensemble donne une impression de joyeux fatras, mêlant des sujets tendance (par exemple à propos de « people ») et des sujets sérieux. A l’intérieur d’un article, l’anecdotique le dispute parfois à des informations plus fondées. Le fait que Wikipédia soit issu d’un travail collectif y est pour quelque chose: en l’absence de projet éditorial réel et de contrôle, c’est le consensus qui l’emporte. En fait, les connaissances disponibles dans Wikipédia en disent plus sur la communauté des wikipédiens (et probablement sur la société dans son ensemble) que sur l’état des connaissances de notre époque.

Wikipédia est l’un des projets qui montre le mieux que les rôles d’auteurs, d’éditeurs et de lecteurs ne sont plus aussi bien séparés sur Internet que dans le monde de l’imprimé: les lecteurs peuvent en effet modifier, corriger l’encyclopédie qu’ils consultent. Une fois de plus, c’est la notion d’auteur qui est remise en question.

L’auteur pose aussi la question de la connaissance apportée par Wikipédia. Google et Wikipédia forment un duo omniprésent dans le domaine de la recherche d’information sur le Net: l’internaute commence par une requête sur Google qui l’amène invariablement vers un article de Wikipédia. Quelle que soit la qualité de l’article trouvé. La connaissance est consommée de manière immédiate, sans regard critique, sans recul. On peut parler de malinfo (terme forgé sur malbouffe). C’est peut-être ce qui manque le plus dans Wikipédia: l’encyclopédie se veut neutre, évite toute connaissance faisant l’objet d’un débat. Il y a donc de gros doutes sur l’apport de Wikipédia dans le domaine de l’éducation.

Le livre se termine par un sondage intéressant effectué en France à propos de Wikipédia. On y apprend que 92% des internautes interrogés ont une bonne opinion de Wikipédia et que 74% ont confiance dans ses articles. Comme quoi, l’encyclopédie collaborative, malgré ses défauts, a encore de beaux jours devant elle.

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Tendances

Dématérialisation?

Il n’y a pas si longtemps, on ornait encore les albums photos de nos vacances lointaines avec son billet d’avion ou sa carte d’embarquement. Les albums ont disparu avec les photographies numériques. Et maintenant c’est le billet d’avion qui se volatilise. Ce bout de papier qui nous angoissait tant: il ne fallait pas l’oublier avant de partir, ni le perdre ou se le faire voler pendant le voyage. Le voilà réduit maintenant à quelques bits dans une boîte électronique ou dans un téléphone portable. En effet, depuis le 1er juin, l’IATA oblige les compagnies d’aviation à émettre des titres de transport non matériels, permettant de faire des économies évaluées à 3 milliards de dollars. La plupart des compagnies sont prêtes et celles qui n’ont pas pas encore pu s’adapter recourent aux services de celles qui le sont.

http://www.iata.org/pressroom/pr/2008-31-05-01.htm

La tendance à la matérialisation et à la virtualisation continue à se développer, qu’il s’agisse d’argent, de titres de transport ou même de relations sociales. Cette évolution est d’autant plus frappante que la réalité matérielle revient frapper à notre porte, sous la forme des crises énergétique et alimentaire. Les compagnies aériennes n’émettent plus de billets en papier, mais leur facture de pétrole est bien réelle et le ticket virtuel n’en sera guère allégé…