La conférence Lift nous propose une session consacrée à la créativité que peuvent susciter les appareils mobiles. Selon Geoffrey Dorne, designer, les technologies mobiles changent de nombreux usages et sont porteuses d’innovation. Le principe est maintenant un usage, une app. En tant que designer, il faut être à l’écoute des signaux faibles.
Il y a un retour au côté sensible, émotionnel dans les apps, notamment avec la fonction tactile. On a envie de toucher la musique.
Il y a un retour à la matérialité: l’imitation du réel dans le virtuel n’est plus intéressante (skeuomorphisme). On sort du téléphone et on envoie une carte postale réelle. L’ipad devient le plateau du jeu, mais on utilise des vrais pions.
Demain le téléphone va se dématérialiser, se cacher sous le plateau de jeu ou dans un autre dispositif. Il ne sera plus qu’une machine à capter.
Il y aura plus de proximité entre l’objet et l’intime. Les usages et les apps sont à prendre comme des signes d’évolution sociale, d’où l’importance de rester à l’écoute des signaux faibles.
Christopher Kirkley observe la création culturelle en Afrique de l’ouest. Les téléphones portables y sont utilisés différemment. Ils permettent de créer des images et des vidéos que les gens partagent ensuite d’appareil à appareil. Elles circulent dans un réseau de gens qui se connaissent et qui se déplacent. La musique constitue l’un des contenus les plus importants. Elle est créée dans des studios de fortune et circule sur les téléphones. C’est un phénomène essentiel pour la diffusion de la culture des minorités. De plus en plus de téléphones sont connectés à Internet en Afrique. Cela permettra de décloisonner la création culturelle.
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