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Lift 13 : c’est parti !

Le premier après-midi de la Conférence Lift 13 est consacré au renouvellement que les technologies de l’information peuvent apporter à la démocratie aujourd’hui. Le conseiller administratif de la ville de Genève, Sami Kanaan est venu nous entretenir de ce sujet. Selon lui, la technologie peut soutenir les processus démocratiques, mais elle ne remplace pas les outils usuels de la démocratie comme un parlement. La démocratie a également besoin de temps. Maximilian Stern, directeur de foraus, parle de la démocratie collaborative. Au moment où de grands défis sont à relever, les partis politiques ont de moins en moins d’adhérents. Les gouvernements doivent trouver de nouvelles méthodes pour mieux intégrer la population dans les prises de décision: démocracie directe, participative ou délibérative. Maximilian Stern propose l’idée d’une démocratie collaborative qui permet aux gens de travailler avec le gouvernement pour trouver des solutions. Analyser, informer, débattre, avoir des expertises, planifier, s’engager en sont les ingrédients. L’Islande a, par exemple, utilisé les médias sociaux pour élaborer sa constitution. Nous avons maintenant un usage limité et partiel des technologies dans les processus démocratiques. Il s’agirait de les combiner maintenant. Mican Daigle propose de faire un upgrade de la démocratie. La démocratie est à la fois une idée et un système. On peut être d’accord avec l’idée et être en désaccord avec le système. Il y a plusieurs systèmes possibles: direct, représentatif. Tous deux présentent des désavantages. L’humain a ses propres limites: il ne connaît pas tout et ne fait confiance qu’à des personnes proches. Mican Daigle propose donc une démocratie en réseau. Les réseaux sont dynamiques, adaptables. Pour changer quelque chose, il faut créer un réseau. Mican Daigle serait bien inspiré d’étudier le système politique suisse. Gudrun Pétursdóttir nous raconte l’histoire de la révision de la Constitution islandaise. L’idée d’impliquer le peuple émergea. Une assemblée nationale de 1000 personnes choisies au hasard a été créée. Les résultats des discussions furent publiées le lendemain. Un conseil constitutionnel fut élu et son travail se fit de manière ouverte au public. Chacun avait la possibilité de participer. Le parlement doit maintenant adopter la nouvelle constitution. Il traite de la constitution depuis 2011 et de nouvelles élections sont prévues au printemps. La question de savoir si le parlement va enfin adopter ce texte auquel le peuple a tant participé reste ouverte. Ce qui est certain c’est qu’après cette initiative visant à donner la parole au peuple, il sera difficile de ne plus l’impliquer. Jake Levitas et Luc Meier présentent un concours de visualisation de données publiques provenant de plusieurs villes dont San Francisco. Les nouvelles technologies se sont déjà invitées dans le débat démocratique. Elles ne sont pas la panacée, présentent quelques problèmes comme la protection des données. En même temps, elles permettent une certaine participation, souvent à court terme; elles accroissent la transparence et elles peuvent contribuer à intégrer plus de monde pour résoudre des problèmes toujours plus complexes. Comme il y a plusieurs types de démocracie, il y a plusieurs voies pour intégrer les technologies dans la prise de décision. Néanmoins l’expérience politique que j’ai eu pendant des années dans une expérience de démocratie virtuelle dans Second Life m’a amenée à me méfier de la substition par des consensus issus de processus de consultation flous à des méthodes formelles d’élection et de vote. La validité et la traçabilité des décisions démocratiques doit être garantie.