Lift consacre une session aux méthodes de gestion permettant d’intégrer dans l’entreprise la dose de flexibilité permettant l’innovation. Ces méthodes s’ inspirent de celles qui permettent le développement de logiciels.
Dave Gray évoque la zone organisationnelle idéale pour l’innovation, qui ne doit être ni trop chaotique, ni trop régulée. Il parle faut des unités semi-autonomes dans l’entreprise et certains services partagés. Il donne l’exemple de la profonde mutation induite par Lou Gerstner pour sortir IBM des difficultés que cette entreprise a connues dans les années 90, parce que la volonté de pratiquer certaines valeurs l’avait rendue rigide. Plutôt que des valeurs, il faut construire une carte de la culture de l’entreprise, qui décrit les croyances, les valeurs, les règles et les comportements.
Selon Abhijit Bhaduri, l’agilité est la capacité pour une entreprise de changer sa configuration initiale pour s’ adapter aux changements. Comment de très grandes entreprises peuvent y arriver? Il donne l’exemple de Wipro, une entreprise indienne de 140’000 employés. Il faut aller au-delà de l’entreprise. Wipro a par exemple investi dans l’éducation. Il faut savoir briser ses propres règles, changer le business model. L’âge moyen des employés est 29 ans. L’entreprise est sans cesse à la recherche d’idées nouvelles et est prête à investir dans des échecs pour mieux apprendre. Les meilleures idées ne viennent pas forcément des experts, mais de gens sans expérience ou connaissances spécialisées.
Daniel Freitag, fondateur de l’entreprise créant des sacs du même nom, ne nous dira rien à propos de sacs, de camions dont les bâches constituent la matière première, ni d’autoroutes où roulent ces camions, mais de la structure agile de l’entreprise. Une erreur à ne pas commettre: avoir des spécialistes, des départements difficiles à gérer. Il faut de l’intégration. Freitag utilise la méthode SCRUM, issue du monde des technologies de l’information. Le défi consiste à l’adapter à son propre business. Un déménagement a donné l’occasion de redéfinir l’environnement de travail. Il y a partout des tableaux magnétiques permettant de dessiner des idées. Il faut distinguer l’organisation de projets du reste des opérations. La planification du budget est très contre-productive. Les valeurs partagées existent: l’enjeu est de les garder, de les diffuser. Chaque nouvel employé reçoit une introduction. Pour la vue d’ensemble, il y a un grand tableau analogique avec des couleurs donnant l’état des différents projets.
Ces trois présentations montrent qu’il est possible, pour une entreprise, quelle que soit sa taille, de rester innovante, pour autant qu’elle soit capable de sortir de certains sentiers battus.
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