Catégories
Science Usages

La suite sur www…

Hier j’ai assisté à une avant-première du film consacré à la croisade écologique menée par Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis (sous Clinton) et candidat malheureux à la présidence contre G. Bush (mais ayant tout de même obtenu plus de voix que lui). Depuis son échec électoral, Al Gore parcourt les Etats-Unis, et même le monde, pour présenter la problématique du réchauffement climatique. Précisons qu’il ne s’agit pas d’une reconversion, mais d’un combat qu’il menait déjà avant de devenir co-listier de Bill Clinton.
Son show est remarquable du point de vue de la communication et pourrait même devenir un cas d’école. Il mêle de façon subtile résultats scientifiques et souvenirs personnels. Il présente des images choc (comme celles des inondations en Suisse de l’été dernier ou de nos glaciers qui se réduisent comme peau de chagrin). C’est un peu « Le réchauffement climatique pour les nuls » (avec tout le respect que l’on doit à cette collection), mais dont les conséquences doivent être prises avec le plus grand sérieux. Je suis sortie de cette projection avec le sentiment que, si je vis le nombre d’années que me promet l’espérance de vie, je pourrais encore être le témoin de profonds et soudains changements climatiques.
Bien entendu, quand on voit un pareil film, on a envie d’en savoir plus, de rester en contact. Les initiateurs du film y ont songé, puisqu’ils mettent dans le générique de fin l’adresse d’un site Internet:

http://www.climatecrisis.net

En rentrant chez moi, je me suis précipitée sur mon ordinateur. J’ai tapé l’adresse de mémoire et là, je suis un peu restée sur ma fin. J’avais imaginé un site communautaire, dynamique, dans la philosophie du Web 2.0. Déception! Il s’agit d’un site classique de promotion, avec un calculateur permettant d’évaluer ses dépenses énergétiques, des liens vers des initiatives pour stopper le réchauffement climatique et quelques conseils pour vivre de manière plus écologique, sans oublier la présentation du livre accompagnant le film. Le site lui-même n’est guère optimal du point de vue de son ergonomie. Je trouve un peu dommage qu’après un show aussi bien pensé du point de vue de la communication, Al Gore et son équipe n’essaient pas de traduire leurs idées dans le monde virtuel. C’est d’autant plus dommage qu’en tant que vice-président des Etats-Unis, Al Gore s’était vu confier le chantier des autoroutes de l’information. Encore un des méfaits de l’effet diligence !

ALLEZ VOIR LE FILM !