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Culture Musée virtuel

Calendrier de l’Avent

Ouvrir les portes d’un calendrier de l’Avent, c’est aussi possible sur Internet. D’un clic de souris, on découvre des images censées nous préparer à Noël ou bien à calmer notre impatience à l’idée de déballer ses cadeaux sous le sapin.

Deux blogs s’associent pour offrir ce calendrier, Be virtual et Archéofacts. Il est consacré à l’archéologie, d’où son nom de « Calendrier de l’Avant ». Jour après jour, le calendrier fera découvrir à ses visiteurs les traces, les vestiges, les débris que les archéologues exploitent pour mieux connaître le passé de l’homme.

;-)Une porte chaque jour, et gare à ceux qui se montrent trop curieux!

Calendrier de l’Avant

Archéofacts

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Culture Musée virtuel Second Life The Monastery Project

Un nouveau sim dans Second Life: Alpine Meadow

Le troisième sim du CDS (Confederation of Democratic Simulators) était en préparation depuis plusieurs mois. L’idée principale du projet était de lier les deux sims existant: Neufreistadt (une cité médiévale bavaroise) et Colonia Nova (une ville romaine créée sur le modèle de la Cologne antique). Comme Neufreistadt a une altitude élevée et que Colonia est pratiquement au niveau de la mer, ce sim intermédiaire doit avoir une pente avec un degré très fort. C’est donc le thème d’une prairie alpine qui s’est imposé (ou un mayen, si vous préférez…).
Ce sim présente une particularité: afin de conserver son aspect campagnard, les parcelles sont éloignée les unes des autres pour laisser des espaces vides. Grâce à cela, les parcelles sont dotées d’un nombre de primitives (briques de construction) double de celui qu’on a habituellement dans Second Life.
Désormais la vente des parcelles est ouverte à tous. On trouvera tous les renseignements utiles sur la page suivante du forum du CDS:

http://forums.slcds.info/viewtopic.php? … t&sd=a

Les personnes qui acquièrent une parcelles devront construire des bâtiments respectant le thème: ferme, chalet ou maison forte (petit château). Elles auront aussi droit de cité dans le CDS qui gère ses sims à travers un gouvernement élu démocratiquement tous les six mois et qui s’est doté d’une constitution.

Un seul bâtiment est prévu dans le plan du sim: le Monastère. Il s’agit d’une reconstitution d’un monastère médiéval, vaguement inspiré de celui de Saint-Ursanne (mais sans aucune précision). Ce monastère est désécularisé (donc lié à aucune communauté religieuse). L’achat du terrain a été possible grâce à des dons. Le Monastère sera géré par une ONG qui y développera des activités, essentiellement des expositions, des discussions, des conférences, des performances, des concerts. Le Monastère est ouvert à tous et se veut aussi un lieu d’accueil dans Second Life.


Futur emplacement du Monastère


Place occupée par le batiment


Vue sur la cascade du côté de la bibliothèque


Vue sur le château de Neufreistadt depuis le clocher de la chapelle

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Culture Homère Science Tendances

e-Iliade

Je me dois, de temps en temps, de donner des nouvelles de projets que j’ai présentés dans ce blog. En voici qui me tient particulièrement à coeur. Souvenez-vous! Je vous ai parlé de savants américains qui ont débarqué avec du matériel high-tech dans la vénérable bibliothèque Saint-Marc à Venise, afin de scanner les plus anciens manuscrits contenant le texte de l’Iliade d’Homère.

Homère 3D

Quelques mois plus tard, ces manuscrits sont en ligne et chacun peut se promener à l’intérieur. Je dis bien « promener »: les responsables du projet multi-Homère ont repris le système de navigation de Google Map pour permettre aux utilisateurs de lire les différents manuscrits, de se déplacer sur une page, de zoomer pour en agrandir ou en diminuer les caractères.

Même si on ne lit pas le grec, cela vaut la peine d’aller s’y balader, dans ces manuscrits. La qualité de la numérisation est si bonne qu’on perçoit le relief du parchemin. Avec cet outil, plus jamais on ne lira Homère comme avant. Les étudiants et les chercheurs pourront directement s’y reporter plutôt que de se fier à l’apparat critique. Il pourront eux aussi faire leur propre lecture du texte.
Il faut en effet savoir que les textes antiques nous sont parvenus à travers des manuscrits médiévaux qui ont été copiés pendant des siècles dans les monastères. Quand on dispose, pour une oeuvre, de plusieurs manuscrits, il faut les collationner, c’est-à-dire les comparer entre eux. A cela peuvent s’ajouter aussi les citations de parties du texte dans des auteurs antiques ainsi que des sources papyrologiques. Avec l’ensemble de ces documents, on reconstruit un texte qu’on imagine le plus proche de ce que l’auteur a pu écrire. Pour reprendre le jargon cher à ce blog, on actualise un texte virtuel.
Pendant des générations, il a fallu faire confiance à des éditeurs de texte qui avaient pu lire directement le texte sur parchemin ou qui avaient travaillé sur des photos. Aujourd’hui, l’accès à ces documents est direct et ouvert à tous. Ces documents sont sous licence Creative Commons, autorisant tout le monde à les utiliser et à les retravailler, pour autant que la source soit mentionnée et en dehors de toute utilisation commerciale.

Accès au manuscrit: http://chs75.harvard.edu/manuscripts/index.html?ms=u4

Site du projet Homer Multitext Project (Harvard’s Center for Hellenic Studies): http://chs.harvard.edu

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Culture Musée virtuel

Le machin

C’est ainsi que le général de Gaulle avait coutume de qualifier l’ONU. Ce terme pourrait tout aussi bien servir à décrire le récent portail français de la culture.

http://www.culture.fr/

Ce site a pour ambition de donner accès à l’ensemble du patrimoine français, tous domaines confondus. Il constitue aussi bien un moteur permettant d’effectuer des recherches dans les grandes collections numérisées qu’un méga-agenda des événements culturels. Il répertorie également tous les musées, les bibliothèques et les institutions actives dans le domaine culturel.

Qui trop embrasse mal étreint. On se perd facilement dans ce site. La partie événementielle aurait constitué un site à elle seule, avec des aspects rédactionnels mieux marqués. Le site anglais donnant l’actualité des musées constitue un exemple réussi d’encouragement à la visite d’expositions et d’événements culturels en tous genre.

http://www.24hourmuseum.org.uk/

La partie la plus problématique est cependant celle qui permet d’accéder aux collections en ligne. La France a un patrimoine d’une richesse exceptionnelle. Il s’agissait de réunir 1 millions d’images provenant de 240 sources*. La recherche est donc effectuée à travers ces différents sites. Les réponses s’affichent dans le portail. Cependant dès que l’on choisit un objet, on est emmené sur le site correspondant (celui du Louvre ou la base Joconde). Le site est pourvu d’une aide à la recherche. Quand on choisit un terme, en l’occurrence « Vénus », on reçoit dans la partie gauche du site des propositions d’affinement de la recherche, des listes finis de mots associés, de périodes historiques, de personnages, de musées. Ces termes proviennent probablement de l’ensemble des méta-données de la liste des réponses à la requête initiale. Les propositions laissent songeur. Ainsi pour le terme Vénus, on a les termes associés suivants:

– dieux assemblées
– Vénus suppliant
– assemblée des dieux
– Coypel Antoine
– Jupiter

Pour ce qui est des périodes, on a les 16ème, 17ème, 18ème et 19ème siècles, ainsi que le 4ème quart du 17ème siècle, période pour laquelle on a 146 entrées (avec image).

Ces termes donnent une idée de la qualité des catalogues, remplis sans vocabulaire contrôlé. De plus, les termes sont spécialisés. Le public n’est pas invité à indexer lui-même ces bases, ce qui aurait permis d’avoir des mots utilisables pour la plupart des gens.

Sur ce site, il est possible de créer un compte gratuit. Dès lors, les résultats intéressants des recherches peuvent être stockés dans le panier (sic). On peut aussi s’abonner au fil RSS d’une requête. Ainsi l’abonné est averti chaque fois que la base s’est enrichi d’une nouvelle entrée correspondant à ses intérêts. Ces deux fonctionnalités s’adressent bien entendu à des spécialistes: archéologues, historiens de l’art, etc…

Ce portail n’est donc pas encore le site qui permettra une valorisation du patrimoine français correspondant à sa valeur.

Autre site sur le patrimoine numérisé en France: http://www.numerique.culture.fr/mpf/pub-fr/index.html

* http://www.culture.gouv.fr/culture/actu … iques2007/

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Culture Science

Flore électronique

Comme le disait Jacques Brel, les fleurs sont périssables. Les plantes des herbiers, collectées avec amour, finissent par s’effriter dans un recoin du grenier. Internet offre un herbier électronique permettant de trouver des informations sur toutes les plantes de France. Le site s’appelle Tela Botanica et c’est la partie intitulée « Flore électronique » qui nous permet de partir à la découverte des plantes.
Dans le champ de requête, on a le choix de saisir le nom savant (en latin) ou le terme commun. En écrivant rose ou nénuphar, on obtient plusieurs propositions de noms savants correspondant au mot vernaculaire. Admettons qu’on ait choisi l’une de ces possibilités, on obtient une fiche de plante qui se présente sous plusieurs onglets: identité et synonymes, noms communs dans plusieurs langues, carte de répartition, information sur le statut de protection, illustrations. Les deux derniers onglets permettent aux personnes ayant un compte de saisir leurs données et observations. Il s’agit donc d’un site collaboratif, réunissant des naturalistes passionnés. Derrière lui, on trouve du reste une association gérant le réseau des botanistes francophones.

Il ne s’agit pas à proprement d’un site grand public. Il s’adresse plutôt à des amateurs éclairés ou à des botanistes avertis. Il illustre bien, par son côté participatif, que le Web 2.0 fonctionne à plusieurs niveaux, n’en déplaisent aux pourfendeurs du règne des amateurs. Si des sites comme Wikipédia attirent aussi bien des rédacteurs émérites que de personnes à l’érudition hésitante, il n’en va pas de même de ces sites consacrés à des thèmes spécialisés, réunissant des passionnés. Et on le sait, quand les gens sont passionnés, la seule véritable différence entre les professionnels et les amateurs, c’est que les premiers sont payés! Heureusement, pour ces amateurs passionnés, le Web apportent, sinon un salaire, du moins une certaine reconnaissance.

http://www.tela-botanica.org/page:eflore

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Culture Musée virtuel

La chambre de Van Gogh

Tout le monde connaît la triste histoire du peintre de Van Gogh, qui n’a pas réussi à vendre durant son existence une seule de ses oeuvres, oeuvres qui atteignent aujourd’hui des sommes à peine croyables dans les ventes aux enchères. La chambre où il est mort, à l’Auberge Ravoux d’Auvers-sur-Oise, est devenu un lieu de visite (de pélerinage) depuis 1993. Le responsable de l’Institut Van Gogh qui gère ce lieu, Dominique-Ch. Janssens, souhaite y installer une toile de l’artiste.

Ce serait un moyen de remettre une de ces oeuvres dans le dénuement qui fut celui de l’artiste plutôt que dans un coffre-fort ou un lieu inaccessible au grand public. Il a donc lancé un appel de fond international afin de réunir une somme de 35 millions d’euros qui devrait permettre l’acquisition du « Champ aux coquelicots », lors d’une vente aux enchères le 7 novembre 2007, chez Sotheby’s New York.

L’initiateur de ce projet ambitieux précise, sur le site, que les contributeurs ne seront en aucun cas co-propriétaires de l’oeuvre. Si le tableau ne peut pas être acquis, la fondation créée pour l’occasion, se donne encore jusqu’à fin 2010 pour réunir des fonds afin d’acquérir une autre oeuvre. Au cas où aucune acquisition ne serait possible, la Fondation utilisera 50% des fonds pour le développement de l’Institut Van Gogh, qui s’occupe de l’Auberge Ravoux, et donnera le reste de la somme à un musée qui a déjà des oeuvres de Van Gogh.
Les donateurs auront cependant des privilèges. Ils recevront un code leur permettant d’admirer le tableau 24 heures sur 24 grâce à une webcam. Et ceux qui feront un don de 5 000 $, ils auront droit à un fac-simile de la clé originale de 1890, ouvrant la porte de la chambre de Van Gogh à l’Auberge Ravoux.

Ce projet illustre bien la difficulté de maintenir dans le domaine public des oeuvres qui, de facto, en font partie, du fait de leur popularité auprès du public. Les crédits d’acquisition des musées ne peuvent rivaliser avec les fonds des investisseurs privés en recherche de valeurs pour des placements. Internet est un bon outil pour fédérer les gens autour de ce projet: ce sera intéressant de connaître le résultat. Malheureusement la somme collectée n’est pas encore connue. L’accès privilégié par webcam pour les donateurs est une idée intéressante: c’est une manière de créer en eux et l’oeuvre une relation particulière. Peut-être une piste pour les musées qui peuvent offrir quelques petits plus à ceux qui les soutiennent financièrement (sans prétériter les visiteurs).

http://www.vangoghsdream.org

Sotheby’s

http://www.sothebys.com/

L’oeuvre de Van Gogh se retrouve en bonne compagnie dans cette vente: Matisse, Renoir, Sisley, Picasso, …

Van Gogh sur le Net:

http://www.vggallery.com/

Ce site présente l’ensemble de l’oeuvre de Van Gogh, y compris les dessins qu’il faisait sur ses lettres. (La navigation sur le site pourrait être meilleure).

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Culture Musée virtuel Tendances

Tableau de bord

Les musées publient habituellement sur leurs sites Web des informations pratiques ainsi que les collections. Certains essaient aussi de montrer comment leur institution fonctionne. Ce type d’information n’est pas toujours simple à présenter et il peut sembler parfois rébarbatif. Le Musée d’art d’Indianapolis a opté pour un tableau de bord. Ce dernier est construit à partir d’un système d’indicateurs, probablement utilisés pour sa gestion. Il présente ces indicateurs sous la forme d’un chiffre et d’une icône. En cliquant sur le lien pour avoir plus d’informations, on obtient la définition de l’indicateur ainsi que la précédente valeur. Les visiteurs du site ayant un compte peuvent même commenter ces chiffres.

Ainsi il est possible d’avoir des indications dans les domaines les plus divers du fonctionnement: de la consommation électrique aux finances, en passant par le nombre de visiteurs du musée ou du site, les objets prêtés, nouvellement exposés ou acquis. Il est aussi possible de savoir le temps consacré à l’expertise des oeuvres ou à leur restauration. La courbe des visiteurs est actualisée toutes les 5 minutes.
Ces indicateurs donnent au visiteur une idée de la complexité d’une institution muséale. Ils apportent une certaine transparence sur ses activités et peuvent servir à justifier les budgets publics demandés. Ils obligent bien entendu le musée à maintenir ses efforts de gestion.
Aussi bien les contenus que l’aspect graphique invitent à la lecture. Il semble bien que les muséographes aient cherché à appliquer certaines de leurs recettes dans cette partie du site. Il n’y a d’ailleurs pas que les musées qui pourraient s’inspirer d’un tel exemple.

http://dashboard.imamuseum.org/

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Culture Tendances

Qui sont les pirates?

Le Tribunal fédéral, en Suisse, a décidé récemment que les baladeurs numériques, les magnétoscopes à disque dur et les appareils semblables seront taxés. Selon le journal de la Fédération romande des consommateurs, le prix de ces appareils augmentera d’une somme allant de 12 à 90 frs, la taxe étant proportionnelle à la capacité.
De fait, l’utilisateur honnête paiera à deux reprises des droits d’auteur, d’abord en achetant un CD ou en téléchargeant légalement de la musique sur Internet, puis en acquérant un Ipod pour les écouter. La copie privée est légale, à certaines conditions. Les supports enregistrables, cassettes, CD-ROM, DVD, sont déjà frappés d’une taxe. Mais il s’agit de simples supports. Il en va tout autrement des lecteurs MP3, qui ne comportent pas seulement un support, mais également le système informatique permettant de les lire. Dès lors leur assimilation à un simple support est un peu excessive. En effet, quand on télécharge de la musique sur Internet, il est quasi implicite qu’on l’écoutera sur un baladeur MP3. La copie sur le baladeur via l’ordinateur n’est qu’un geste technique. On met toujours en avant la facilité de copier et les pratiques dites pirates (téléchargements illégaux sur Internet) pour justifier en arrière-fond ces doubles taxations. A la fin, c’est toujours le consommateur qui est le perdant. On est en droit de se demander qui sont les pirates.

Personne ne conteste le fait que les artistes doivent pouvoir générer des revenus avec leurs oeuvres. Il faut cependant admettre que les recettes appliquées depuis longtemps ne sont plus vraiment adaptées à la nouvelles donne. Internet et les technologies numériques ont profondément bouleversé les habitudes de consommation et il faut savoir en tenir compte. Les artistes et ceux qui essaient de défendre réellement leurs activités seraient bien inspirés de lire le livre d’Alban Martin, « L’âge de Peer : Quand le choix du gratuit rapporte gros ».

Cet ouvrage montre de manière convaincante comment l’offre gratuite peut servir d’amorce à la consommation de produits achetés, comme des CD, des CD collectors, des billets de concerts. Il va cependant beaucoup plus loin en assurant que l’avenir est dans la co-création de valeurs, un processus qui met en jeu aussi bien les artistes, les société productrices d’un côté, que les auditeurs/consommateurs. Ces derniers peuvent donner leur avis, interagir avec les artistes, avoir accès direct à l’univers de leurs groupes et chateurs préférés (sites Web exclusifs, accès aux différentes étapes de la production d’un CD, etc…). Ils peuvent aussi être partie prenante dans la création d’une oeuvre, soit en la produisant (l’auteur donne des exemples d’albums produits par des fans), soit en retravaillant les morceaux. Cette dernière pratique, courante dans certains domaines musicaux, suppose une conception différente des droits d’auteurs.
Ce livre montre que l’avenir de la musique, autant dans sa consommation que dans sa production, est à réinventer. C’est le défi lancé aussi bien aux artistes qu’à leurs admirateurs, qui ne souhaitent plus être réduits à de simples consommateurs.

http://www.frc.ch/communique-news.php?id_com=257

http://www.suisa.ch/home_f.htm

http://www.amazon.fr/L%C3%A2ge-Peer-Qua … 2744062464

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Culture Musée virtuel

Un musée pas très virtuel

En vacances en famille à Lesbos, j’ai voulu visiter le musée archéologique de Mytilène. Ce musée est constitué de deux sites, l’ancien (un très beau bâtiment) et le nouveau. Munie d’un appareil photo et d’une caméra vidéo, je me suis présentée à l’entrée. En achetant mon billet, j’ai tout de suite remarqué l’affichette interdisant toute prise de vue. En entrant dans le musée, je me suis retrouvée entourée du personnel pléthorique, veillant au grain. Seules les collections préhistoriques étaient photographiables, mais sans flash. En règle général, ces témoignages du passé le plus ancien n’intéressent pas grand monde. Par la fenêtre, j’avisai le magnifique lapidaire dans le jardin. Je m’y rends. J’ai pensé qu’on pouvait photographier ce qui était à l’extérieur, essentiellement des éléments architecturaux et des inscriptions. Mais on m’a laissé prendre en photo seulement le grand lion monumental datant de l’époque romaine. J’ai demandé pourquoi je ne pouvais pas photographier ces éléments et les gardiens m’ont expliqué qu’ils avaient des consignes claires: ces pièces n’étaient pas photographiables parce qu’elles n’étaient pas encore publiées.

Je me suis rendue dans le nouveau musée, financée par la Grèce et la Communauté européenne, qui présente des mosaïques et des sculptures avec une muséographie remarquable. Les éclairages des pièces sculptées notamment les mettent particulièrement bien en valeur. On y trouve aussi une série de mosaïques présentant des scènes de théâtre. Dans cette partie moderne, c’est le même scénario qui s’est joué. Les prises de vue étaient strictement interdites. Le personnel nous a suivis dans toutes salles. La même excuse nous a été donnée. A la fin, on m’a tout de même autorisée à photographier des dessins d’enfants exécutés lors d’une activité pédagogique du musée.

Bien entendu, au terme de la visite, un beau guide est à vendre! Il existe bien des politiques différentes dans les musées, quand il s’agit d’autoriser les visiteurs à prendre des images. Habituellement on laisse les gens prendre ce qu’ils veulent en image, mais sans flash. Les vitrines et autres obstacles se chargent d’éviter tout résultat probant. Mais pour les visiteurs ces images sont une manière de s’approprier les objets du patrimoine, de les garder en mémoire et surtout de les partager. Hier cela se faisait au cours de mémorables soirées dias. Aujourd’hui, on utilise des sites de partage de photos comme Flickr et on laisse le monde entier voir ses images. Les musées devraient comprendre que c’est dans leur intérêt: en effet, cela crée du buzz, l’équivalent web du bouche à oreille. Vous pouvez chercher longtemps des traces du musée archéologique de Lesbos dans des sites Web 2.0, vous n’en trouverez guère…
Je peux comprendre qu’on soit réticent à laisser photographier des objets non publiés. On risque de les voir publier par quelqu’un d’autre (une antique crainte des archéologues). Il faut tout de même admettre que placer un objet dans un musée, c’est aussi une manière de le publier. Il devient public et donc chacun devrait pouvoir le photographier et même le partager, ce d’autant plus que ces objets sont à double titre dans le domaine public: les droits d’auteur sont tombés depuis longtemps et les fouilles sont financées le plus souvent par des fonds publics. Enfin si l’on peut admettre que le découvreur a une priorité pour publier ses découvertes, il n’a pas le droit moralement de se garder des objets à publier jusqu’à sa retraite et au-delà. Il y a bien assez d’étudiants en archéologie et d’archéologues diplômés pour qu’on se partage le travail. Personnellement je considère qu’après un délai de 5 à 10 ans, les objets non publiés et pour lesquels aucune étude n’a été entreprise doivent être accessibles à tous et surtout à la communauté scientifique, pour trouver des personnes qui se chargeront de leur publication.

Bref, si le musée de Lesbos présente agréablement ses collections, ses responsables ont encore beaucoup à apprendre sur la diffusion du patrimoine sur Internet. Ils pourraient faire connaître leur institution à peu de frais.

http://www.lesvos.co.uk/museums/archaeological.htm

Pour une vue d’ensemble du patrimoine grec, voir l’excellent site Odysseus, publié par le Ministère de la Culture:

http://odysseus.culture.gr/

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Communautés virtuelles Culture

Forts en thème

Nostalgiques des cours de thème latin? Voici qui vous fera ressortir vos dictionnaires et grammaires du grenier: Wikipédia est aussi disponible en latin, sous le nom de Vicipaedia. Comme pour les autres versions linguistiques, chacun peut y contribuer. Il y a déjà plus de 15’000 articles.


http://la.wikipedia.org/

On pourrait imaginer que cette version de l’encyclopédie collaborative se focaliserait sur l’Antiquité. On y trouve bien entendu des articles sur « Roma », « Carthago ». Les dieux et héros les plus importants de la mythologie sont présents. Mais l’intérêt réel de ce site, ce sont les néologismes. En effet, le monde moderne y est décrit en latin. C’est ainsi que l’on apprendra qu’ordinateur se dit « computatrum » et sa version portable « computatrulum mobile ». Les amateurs de sport seront certainement contents d’apprendre que football se dit « pediludium » et le ballon de foot « follis pediludiaris ».
Cela a-t-il un sens? Le National Geographic s’est fait récemment l’écho d’une étude alarmiste sur l’extinction des langues dans notre monde. D’après les chercheurs, la moitié des 7000 langues parlées dans le monde risquent de disparaître avant la fin du siècle. Wikipédia, avec son concept multilingue, permet de réunir des communautés autour de leur langue. Actuellement, il y a 253 versions de l’encyclopédie. On est encore loin du compte et il y a fort à parier que les derniers locuteurs de bien des langues ne sont pas (encore) connectés. Mais la tendance est donnée. C’est un bel exemple de glocalisation, c’est-à-dire l’utilisation d’un outil universel ou global (le wiki) dans le cadre d’une communauté (les porteurs d’une langue). La vraie bonne nouvelle, c’est qu’il reste encore assez de latinistes dans le monde pour entretenir une encyclopédie en commun.

http://news.nationalgeographic.com/news … tinct.html

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