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Lift 08 Tendances

La composante humaine

Deuxième partie de matinée à Lift.
Avec le développement des transports et des moyens de communication, le monde est devenu petit. Cela aurait pu sonner le glas de l’exploration ethnographique. Mais dans le monde globalisé, de nouvelles tribus surgissent, de nouveaux usages aussi. Les grandes entreprises d’informatique et de télécommunication engagent désormais des ethnologues pour mieux connaître leurs usagers. Ces ethnologues exercent un autre regard que les spécialistes du marketing qui se restreignent à analyser le potentiel commercial. Il est vrai qu’Internet ou les téléphones portables ont profondément changé les pratiques, qu’il s’agit d’observer et de comprendre maintenant. Ces changements produisent des effets sur les individus eux-mêmes. Nous avons aussi entendu un psychologue qui s’intéresse à la manière dont les gens gèrent les identités multiples qu’ils ont sur Internet. Pendant des années, on s’est extasié devant les performances de la technologie. On regardait s’élever la puissance des processeurs, la capacité de stockage, l’extension des réseaux. Mais les machines étant utilisées par des hommes, il est temps maintenant de s’intéresser à cette composante.

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Lift 08 réseaux sociaux

Profiling

Dans sa présentation, lors de la Conférence Lift, Pierre Bellanger, fondateur de Skyrock, à la tête maintenant de la plus grande plateforme de blogs européenne a commencé par une évidence. Une grande partie des utilisateurs d’Internet sont des adolescents. Ces utilisateurs apprécient particulièrement les réseaux sociaux. Ces réseaux sociaux, qui prennent une place de plus en plus grande sur Internet, pourraient bien être aux hommes ce que les moteurs de recherche sont aux informations, grâce aux méta-informations.
Ceci mérite une explication. Si l’on retrouve des pages ou des images sur Internet, c’est que ces documents sont pourvus de méta-informations, d’informations qui qualifient ces documents. Il peut s’agir d’informations comme la date, le nom de l’auteur, mais aussi de mots-clés. Ces méta-informations peuvent être saisies par l’auteur du document, par les internautes (indexation sociale) ou par un processus d’indexation automatique lié à un moteur de recherche. Dans le cas des réseaux sociaux, quand on remplit son profil, on fait exactement la même chose, mais sur soi-même. Grâce aux informations que nous livrons (film ou livres préféré, musique favorite, intérêts particuliers, etc…), nous permettons à d’autres personnes qui partagent les mêmes goûts que nous de nous retrouver et d’interagir avec nous.
Après avoir absorbé une bonne partie de l’information produite par les cultures humaines, Internet intègre maintenant les individus. C’est une situation à double-tranchant: d’un côté, elle nous permet d’entrer en connection avec ceux qui nous ressemblent le plus, d’un autre, elle nous oblige à nous découvrir. L’un des principaux enjeux sera, pour tous ceux qui entrent dans les réseaux sociaux sur Internet, la gestion de son profil et la capacité à s’attribuer des méta-informations efficaces. C’est l’ère du marketing de soi qui commence.

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Communautés virtuelles Livre Usages

La femme digitale

Isabelle Juppé (l’épouse d’Alain, politicien français qui a ouvert un blog depuis longtemps) vient de sortir un ouvrage intitulé « La femme digitale ». Elle essaie d’y montrer comment se développe le Web au féminin.

Son livre rassemble des témoignages de femmes qui ont su utiliser le Web pour faciliter leur vie, professionnelle, familiale, sociale ou même amoureuse. Certaines ont trouvé un nouveau souffle professionnel, d’autres ont pu concilier l’éducation de leurs enfants et un travail. On y voit des femmes lancer une entreprise, partager des recettes de cuisine, bloguer, … Mais l’ouvrage ne nous livre pas vraiment une analyse approfondie sur la place de la femme dans le Web, et reste cantonné dans l’anecdotique. C’est dommage d’ailleurs, car la problématique est intéressante.
Mais qu’est-ce que le Web a de vraiment féminin. Au départ, sûrement rien. Il est né dans des milieux masculins où l’on élaborait de nouvelles technologies. Mais aujourd’hui, le Web n’est plus dans les mains des seuls techniciens. Il s’immisce de plus en plus dans notre vie quotidienne. Il touche des domaines aussi variés que la musique, la lecture, le travail, les loisirs, etc… Dès lors comment ne toucheraient-ils pas le monde des femmes. On aurait pu écrire un livre semblable sur les enfants ou les personnes âgées qui, de plus en plus, se connectent, ne serait-ce que pour rester en contact avec leurs petits-enfants.
Ce qui est vrai, en revanche, c’est qu’Internet tel qu’il se présente aujourd’hui, le Web 2.0., développe des valeurs qui sont habituellement considérées comme féminines, comme le partage, le multi-tâche, le réseau. De plus, il permet d’envisager de nouvelles manières de travailler (comme travailler à la maison, choisir son horaire comme on veut), qui sont particulièrement appréciées des femmes (mais pas exclusivement).
On peut ramener le Web à toutes sortes de catégories socio-démographiques, la vérité est qu’il s’immisce dans toutes les parties de la sociétés, qu’il s’agisse de classe d’âge, de genre ou de catégories socio-professionnelles. Le livre d’Isabelle Juppé en est, en quelque sorte l’illustration: les exemples qu’elle réunit montrent bien la variété des domaines dans lesquels Internet joue un rôle important.

J’ai personnellement eu une petite irritation en lisant ce livre: l’auteur donne une vision de la femme bien traditionnelle. On y parle de cuisine, d’amour, on indique souvent le nombre d’enfants de ces femmes qui ont su se frayer un chemin sur Internet. :-(

Isabelle Juppé veut – et c’est bien logique – continuer ses réflexions sur le Web. Elle a donc ouvert un blog où les femmes sont invitées à témoigner de leurs expériences.

http://www.lafemmedigitale.fr/

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Bibliothèque virtuelle Culture Egypte Livre Musée virtuel Science

La campagne d’Egypte

Lors de sa campagne militaire en Egypte, Bonaparte avait emmené avec lui des savants. Le résultat de leurs observation a été réuni dans un ouvrage intitulé « La Description de l’Egypte » qui a fait date et qui reste aujourd’hui encore une source d’information importante pour la connaissance de l’Egypte ancienne. Les planches notamment constituent un témoignage important sur les monuments égyptiens antiques.
Cet ouvrage, qui comporte 20 volumes, est désormais disponible sous une forme numérique sur Internet. Le site Web a été créé, sous l’égide de la Bibliotheca Alexandrina (BA) et de l’International School of Information Science (ISIS), qui est l’institut de recherche de la nouvelle Bibliothèque d’Alexandrie.

L’interface Flash conçue pour la lecture de l’ouvrage est très simple à utiliser. Elle offre la possibilité de parcourir les différentes pages de texte ou de planches ou d’effectuer des recherches dans l’ensemble, grâce à un index de mots-clés ou à un outil de recherche libre. Une fois la page trouvée, il est possible de l’agrandir, de la tourner de 90 degrés, de la sauver sur son ordinateur (eh oui :-)), d’en garder le lien dans le navigateur ou de l’envoyer à un ami.
Voilà désormais un ouvrage fondamental du patrimoine disponible facilement sous une forme attractive. Et pour ceux qui n’auraient pas une liaison à large bande, un DVD est disponible.

http://descegy.bibalex.org/

Bibliotheca Alexandrina

ISIS

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Culture

Tela totius terrae

Vous ne l’avez peut-être jamais remarqué, mais l’interface du moteur de recherche Google est aussi disponible en latin. Ce qui en dit long sur son universalité.

http://www.google.com/intl/la/

Il ne s’agit pas seulement de la première page. Certains liens conduisent vers des pages de détail également traduites en latin, comme « Excogitata Investigatio » (recherche avancée, « Optiones » (options), « Instrumenta de Linguis » (outils linguistiques). Même l’interface de recherche d’images est traduite.

Au fait comment dit-on Web en latin? Sur la version latine de Google Images, on peut lire le terme « tela », pour la toile. Ce mot désigne bien la toile de l’araignée. En fait, l’expression complète, « tela totius terrae », designe le World Wide Web et s’abrège ttt (correspondant à www).

http://la.wikipedia.org/wiki/Tela_totius_terrae

Quant au terme Internet, qui désigne le réseau (et pas seulement à la partie à laquelle nous accédons avec un navigateur), il est traduit par le terme interrete. Ce mot contient « rete » qui désigne le filet.

http://la.wikipedia.org/wiki/Interrete

Pourquoi le monde d’Internet et des nouvelles technologies cherche-t-il autant à se raccrocher à la culture antique qui constitue une partie importante de nos racines? Y a-t-il un côté sécurisant à savoir qu’il existe un équivalent latin (même s’il s’agit d’un néologisme) à un concept ou un outil au potentiel vertigineux? Comment expliquer l’existence de sims inspirés de l’Antiquité dans Second Life et même une Guilde dans World of Warcraft dont les membres se donnent comme règle de ne parler qu’en latin? La nouveauté est parfois effrayante. Le nombre de pages Web indexées par Google dépasse l’entendement. Alors passer par une interface en latin, c’est certainement rassurant.

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Culture Musée virtuel

Un musée sur votre bureau d’ordinateur

Voici une nouvelle manière de découvrir les collections d’un musée: non seulement, on reste chez soi, mais il n’est même pas nécessaire de se connecter sur le site du musée. Un widget est une petite application qui permet d’afficher des informations sur le bureau de l’ordinateur, comme la météo, l’heure, des nouvelles, ou qui offre des applications comme une calculatrice ou un pense-bête. Le Rijksmuseum a eu l’idée de recourir à un widget pour présenter sa collection.

Il faut tout d’abord télécharger le widget, qui s’installe très facilement. Il existe une version Mac et une version PC. Ensuite, à chaque fois que l’on affiche ses widgets sur son bureau, on peut voir un tableau de la collection du Rijksmuseum. L’oeuvre change chaque jour. Le widget a différentes fonctionnalités: on peut agrandir l’image. Il est aussi possible de « retourner » le tableau et de découvrir des informations sur cette oeuvre: l’auteur, l’année, un commentaire. Un lien conduit directement sur le site du Rijksmuseum.
C’est du reste l’occasion de découvrir ce site. Il exploite intelligemment les technologies Web pour valoriser ses collections. Tout d’abord, il s’agit d’une offre muséographique dans la mesure où il ne met pas simplement à disposition la collection en ligne. Il y a un choix de pièces qui sont présentées avec soin: le Masterpiece special. On peut découvrir ces oeuvres sur un écran: en passant la souris dessus, on peut agrandir l’image et en cliquant on accède à la fiche de l’oeuvre. Ces oeuvres sont aussi disposées sur une frise chronologique. Certaines pièces font l’objet d’un traitement particulier: il est possible d’obtenir des détails sur des détails. La célèbre « Ronde de Nuit » est ainsi décodée, de même qu’une magnifique maison de poupée.

Le Rijksmuseum est actuellement en rénovation. Pour garder ses pièces importantes toujours visibles, sa direction a eu l’idée de les exposer dans d’autres musées néerlandais. Le site offre une carte dynamique permettant de savoir où ces collections sont accessibles.

Site Internet: http://www.rijksmuseum.nl/
Page de téléchargement du widget: http://www.rijksmuseum.nl/widget?lang=en

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Jeux Tendances

Mots-croisés 2.0

Une folle envie de remplir une grille de mots-croisés? Il suffit d’aller sur le site mots-croises.ch et de la télécharger. Il est même possible de la remplir directement en ligne. Mais le site offre aussi toute une série d’outils permettant d’aider le cruciverbiste: recherche de mots simple ou complexe (mot comportant tant de lettres, finissant ou commmençant par telles lettres, contenant telles lettres, …), recherche d’anagrammes, etc…
Mais le site est aussi participatif: chacun peut y proposer ses propres grilles de mots-croisés. Un forum vous permettra de partager vos expériences et de soumettre à la communauté des cruciverbistes les énigmes que vous n’avez pu résoudre.

http://www.mots-croises.ch/

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Bibliothèque virtuelle Culture Musée virtuel

La vie de Stendhal numérisée

Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle, a laissé un texte autobiographique sous le titre de « La vie d’Henri Brulard ». La bibliothèque municipale de Grenoble présente le manuscrit numérisée de cette oeuvre sous une forme particulièrement attractive. En effet, il est possible de le feuilleter en ligne.

Il s’agit d’une application Flash, pourvue d’une animation grâce à laquelle on voit les pages se tournent. Petit raffinement: en entend même le bruit du papier. Une fois une page atteinte, on peut l’aggrandir pour mieux lire l’écriture serrée de l’auteur de la Chartreuse de Parmes.

L’édition diplomatique, aussi disponible en ligne, met côte à côte la transcription et le manuscrit. Un outil de recherche permet enfin de rechercher des termes dans le manuscrit.

Cerise sur le gâteau, la Bibliothèque municipale de Grenoble présente aussi une petite exposition virtuelle sur Stendhal, permettant de mieux faire connaissance avec l’écrivain et les détails de sa vie.

Manuscrit:
http://www.arkhenum.fr/bm_grenoble/stendhal/

Exposition
http://www.lectura.fr/expositions/stendhal/default.html

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Tendances

Puzzle

Vous pouvez désormais créer en ligne vos puzzles. Il suffit de télécharger une image à partir de votre disque dur sur ce site et de choisir la taille des pièces. Vous pouvez ensuite envoyer le lien à vos amis ou insérer le puzzle dans votre site Internet ou sur votre blog.



provided by flash-gear.com


NB: j’ai enlevé une partie des liens publicitaires que le site émetteur rajoute, pour ne laisser que le minimum (qui est suffisant).

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Culture Histoire du réseau Internet Musée virtuel

Musée virtuel comme objet de musée

Le sort le plus étonnant qui puisse arriver à un musée virtuel, c’est de devenir lui-même un objet de musée. C’est certainement le cas du Webmuseum. Sous ce terme, on retrouve un site créé par un étudiant français, Nicolas Pioch, en 1994, donc aux tout débuts du Web, sous le terme de WebLouvre. Mais son grand frère réel ayant pris ombrage de son existence, il a dû changer de nom.
C’est l’un des plus anciens musées virtuels sur Internet, présentant des oeuvres d’art provenant de diverses collections. Il est encore disponible aujourd’hui sur Internet, sur plusieurs sites miroirs.

Ce site appartient à l’histoire d’Internet et il a certainement ouvert une voie qui s’avère très fructueuse: la diffusion de contenus culturels, et notamment de reproductions d’oeuvres d’art, sur le Net.

http://www.ibiblio.org/wm/