Il existe finalement peu d’exemples de véritables musées virtuels, soit qui sortent de la logique purement institutionnelle ou alors qui mettent en réseau plusieurs musées et qui, en même temps, accordent une grande importance à la valorisation de leur collection. Le Musée sans frontières en est un, de grande qualité. Il est doté d’une banque de données consultable en ligne, dans laquelle il est possible d’effectuer des recherches au moyen de mots-clés. Pour chaque objet, on a une fiche détaillée et une image avec une fonction zoom. La collection elle-même provient de plusieurs musées situés dans différents pays européens et du pourtour méditerranéen. Actuellement, elle est centrée sur l’art islamique.
De plus, le Musée sans frontière présente, à partir de sa collection, des expositions virtuelles sur des thèmes très divers, comme le pèlerinage, la calligraphie arabe, l’eau, le jardin et la flore dans l’art islamique, etc… Chaque exposition virtuelle est constituée de textes et d’images des objets tirées de la banque de données. On peut regretter l’absences de présentations dynamiques comme des frises chronologiques ou des animations flash. Il n’y a pas non plus de possibilités d’interactions pour le public, comme des commentaires, des appréciations ou de l’indexation populaire (folksonomie).
Le projet de ce musée virtuel, soutenu notamment par l’Union européenne et Euromed Heritage, embrasse aussi d’autres domaines comme le tourisme (avec des tours organisés), l’édition de livres et l’éducation (partenariats avec des écoles). Cela montre bien qu’une fois qu’on a pu réunir une riche collection sur une plateforme unique, il est possible de la valoriser de diverses manières.