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Second Life

Paparazzi d’occasion dans Second Life …

Cela commence par une visite à la galerie de Bellinda, une artiste français dans RL, très inspirée par le pop art.

Son art constite à créer le contenu de petites boîtes imaginaires. Couleurs très vives, une imagination inspirée par les jouets, le monde de l’enfance.

http://www.bbellinda.com/

Puis téléportation jusqu’au point de rencontre de la Romandie, la BCV Island. L’île comporte un grand rocher, en forme de pain de sucre et le bâtiment de la Banque cantonale vaudoise virtuelle se détache subtilement du paysage. Fait d’éléments aux textures bleues et vertes transparentes, c’est une réussite dans le domaine de l’architecture virtuelle.

L’accueil est convivial. Le rez-de-chaussé est consacré à la présentation de la banque. Quant à l’étage supérieur, il constitue le musée. On peut y découvrir des oeuvres provenant de la collection de la BCV, exposées selon une muséographie classique, mais pleine de sérénité. Voilà au moins un exemple où le choix a été fait de présenter une collection sous sa forme numérique.

Pour en savoir plus: http://www.bcv.ch/html/apropos/medias/0 … ur-sl.html (communiqué de la BCV)

Retour à Colonia, pour montrer l’exposition sur les dieux grecs de l’amour à des compatriotes. Quand ce fut l’heure d’aller au lit, j’ai quitté ma maisonnette et j’ai traversé le forum. Et c’est là que je l’ai vu. Oui, ce n’est pas une légende. Les journalistes romands en ont parlé sans jamais le croiser et moi je me retrouve nez à nez avec lui: ADAM REUTERS. On ne résiste pas à la tentation de faire une petite photo.


Adam Reuters sur le Forum de Colonia Nova, se rendant à une conférence dans l’Auditorium.

Pour terminer, déconnection avec, sous les yeux, le magnifique tableau acquis à la galerie de Bellinda.

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Communautés virtuelles Culture Lift07 Musée virtuel Second Life Tendances

Lift07: workshop sur SL

La première journée de la conférence Lift07 était consacrée aux workshops proposés par les participants eux-mêmes. Deux de ces workshops avaient pour thème Second Life. Le premier (proposée par l’auteur de ce blog) était centré sur les activités culturelles de Second Life. Outre les réflexions sur les musées, le théâtre et la musique ont été évoqués. Ensuite la discussion s’est portée sur des questions fondamentales.

Second Life est un bon exemple de l’effet diligence. La plupart des créations qu’on y voit sont inspirées de la vie réelle, de même que le comportement des avatars qui souhaitent avoir un toit, des meubles et de beaux vêtements, sans compter divers artefacts comme des véhicules ou des machines à café (un must dans un endroit ouvert au public).


Une institution de la vie réelle reprise dans SL: le mariage
(Crédit: Linden Lab)

Cela revient à dire qu’une culture spécifique à Second Life (ou à tout univers virtuel 3D) doit encore émerger. Les creatifs qui construisent des projets dans SL doivent se poser constamment la question: suis-je en train de mimer le monde réel? Est-ce que je tire parti des potentialités de l’univers dans lequel je suis? On peut en effet se demander si à créer des galeries de photographies ou de reproductions de tableaux anciens dans SL a un sens. Hier soir encore je délirais avec un résident sur l’idée de développer des « pose balls » permettant de faire vivre à un avatar ou a un groupe d’avatars les danses extatiques des Bacchantes antiques. J’ai aussi reçu de la part d’un visiteur un cheval volant, Pégase, que mon avatar peut chevaucher dans le ciel de Colonia Nova. Voilà assurément des expériences impossibles à vivre dans la vie réelle. Mais je reste persuadée qu’il faudra encore du temps pour s’affranchir de l’influence de la vie réelle et de créer un univers virtuel 3D avec ses propres codes.
L’accent a aussi été mis sur l’aspect social de Second Life. En effet, on y rencontre des personnes, des liens se tissent, des collaborations naissent. Des communautés virtuelles sont actives et parviennent à faire aboutir des projets comme la création de simulators.
Second Life requière un équipement récent et un réseau puissant. De ce fait, il n’est pas forcément accessible à tous. Lors de l’atelier de l’après-midi, des participants ont aussi fait observer que SL n’était pas « user-friendly ». De fait, il est réservé à une élite possédant hardware et compétences. Il faut veiller à ce que l’imposition du paradigme Web 3D dont SL est la préfiguration ne vienne accentuer la fracture numérique que de nombreuses politiques publiques tendent à gommer.


Accès à SL: avec quelles ressources?

Par rapport à un site Internet, SL est un univers plus intuitif. L’utilisateur s’y déplace avec le corps de son avatar et vit des expériences à travers lui. Pour l’instant, seuls le clavier et la souris peuvent diriger ses mouvements, mais il est probable que, dans un avenir proche, des dispositifs techniques permettent à l’avatar de reproduire les mouvements de l’utilisateur réel. Une console de jeu munie de cette fonctionnalité vient de sortir : le joueur joue au tennis en tendant le bras et non avec une manette.
Mais la question cruciale reste le statut de SL par rapport à la vie réelle (RL). Est-ce que vivre des expériences, qu’elles soient professionnelles, culturelles ou dans le cadre des loisirs, apporte quelque chose dans la vie réelle ? Ne vaudrait-il pas mieux vivre sa première vie, en allant chez ses amis, dans les musées ou dans des discothèques plutôt que de prolonger le temps passé devant un ordinateur ? Il faut cependant reconnaître que les activités virtuelles ont des implications importantes dans l’existence de ceux qui les vivent. Dans le monde virtuel, les gens se rencontrent. Ils échangent leurs points de vue, mettent sur pied des projets, finissent par se rencontrer dans la vie réelle. SL est aussi un laboratoire. En effet, son statut de simulateur permet de tester toutes sortes de choses : vêtements, voitures, fonctionnements sociaux, etc… On l’a dit souvent ici, en adoptant la définition de Pierre Lévy, virtuel ne s’oppose pas à réel. Le virtuel correspond au potentiel : un ensemble de possibles. Certains de ces possibles s’actualisent et peuvent à nouveau se virtualiser. Il faut être bien conscient que le monde virtuel (qu’il s’agisse d’Internet ou de SL) ne constitue pas un monde à part, mais est la continuation de notre monde, son prolongement. Nous devons donc apprendre à vivre avec. Nous devons l’apprivoiser. Internet ou SL n’ont du reste pas de valeur morale intrinsèque et peuvent être utilisés à bon ou à mauvais escient. Intelligemment ou stupidement. Et c’est à l’utilisateur de faire ses choix.

NB: un second workshop a traité des opportunités commerciales de SL. Voici le lien vers les conclusions des participants:

http://www.arvetica.com/wp-content/uplo … sllift.ppt (12 MB)

Principale conclusion: tous les participants ont considéré que le WWW3D allait se développer, mais personne ne pensait que c’est Second Life serait l’univers 3D qui s’imposerait.

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Communautés virtuelles Culture Musée virtuel Second Life

On a la Seconde vie qu’on mérite

Décidément les journalistes de Suisse romande se sont donné le mot. Hier, le Matin, Fémina, pour la presse écrite, et Mise au Point, pour la télévision, évoquaient Second Life. Après l’annonce tonitruante de la création d’une ambassade suédoise dans Second Life et les entretiens en ligne du WEF avec Adam Reuters, l’avatar de l’agence Reuters, c’était le sujet à traiter… Et les rédactions de lancer leurs envoyés spéciaux dans l’exploration du monde virtuel. Visiblement influencés par ce qu’on a vu et lu ces derniers temps, les trois explorateurs ont foulé les chemins balisés de Second Life: Reuters semble le lieu incontournable, mais pas de mot sur la presse interne de Second Life, pourtant bien présente sous la forme de sites Web bien informés sur la vie de l’univers virtuel.

Deuxième rendez-vous immanquable: les pistes de danse. Comme si Second Life se réduisait au Pont d’Avignon. Et les monsieurs font comme cela… ils font surtout comme le programmeur des « pose balls » a voulu qu’ils fassent. En effet, il faudrait préciser que danser dans Second Life, c’est cliquer sur une balle rose ou bleue qui va dès lors déterminer tous les mouvements des danseurs. Pas de spontanéité donc.
Fabiana Carmona, l’avatar de la journaliste du Fémina, s’étend essentiellement sur les difficultés des premières connexions et se trompe sur quelques points: il est tout à fait possible de se vêtir correctement dans Second Life sans bourse délier. En effet, il existe dans plusieurs endroits des magasins offrant des freebies, c’est-à-dire des lots d’objets gratuits, vêtements ou meubles pour sa maison. En quelques clics, on peut se faire une garde-robe bien étoffée et, pour les nostalgiques des poupées Barbie (dont je suis), on passe des heures à essayer des fringues, des chaussures, des coiffures et même des bijoux. Ensuite il est faux de dire qu’un avatar reste à l’endroit où la déconnection se fait, comme un pantin désarticulé. En fait, il disparaît du regard des avatars connectés, mais réapparaîtra au même endroit lors de sa prochaine connexion. Les avatars qui ressemblent à des pantins désarticulés sont simplement connectés, mais en sommeil, tout comme un ordinateur quand il n’est sollicité pendant quelques minutes.
Barbotine Dingson, avatar de la journaliste du Matin, a mis quelques Linden dollars dans son escarcelle. Ce qui lui a permit de jouer aux joies du shopping virtuel. Mais elle ne comprend pas pourquoi on vend tant d’objets qui lui semblent inutiles: cheveux, bruits, bougies. Pour cela, il faut vivre quelques temps dans Second Life (SL pour les intimes), avoir une maison, des amis et des projets. Dès qu’on a une maison, on veut la meubler. Chacun peut construire des meubles, mais c’est plus simple d’en acheter qui sont déjà faits. Les bougies et les cheminées font partie des éléments qui donnent une touche d’ambiance à un intérieur virtuel. Quant aux bruits, ils servent à animer des objets.
Peterdesalpes a accentué, dans le reportage qui a passé dans Mise au Point, l’aspect économique de Second Life. Bien entendu, il y a du business. On trouve de nombreux biens à acquérir. Mais parallèlement, et comme sur Internet, l’esprit open source se développe. Moi qui ai choisi de vivre ma Seconde vie à Colonia Roma, j’avais vu une magnifique chaise romaine qui me semblait pouvoir orner dignement ma maison située non loin du Forum. Elle coûtait 300 L$. J’avais jugé ce prix excessif. Mais quelques temps plus tard, j’ai trouvé la même chaise pour 1 L$ dans un magasin de type « open source », qui vend des biens qui sont presque tombés dans le domaine public. Et je peux parier que d’ici peu, cette chaise pourrait faire partie d’un lot de freebies.

Pour revenir à la presse romande, relevons que l’envoyé de 20 minutes distille de temps en temps dans son journal (gratuit) des reportages intéressants sur des lieux ou des services originaux de Second Life. Aujourd’hui encore, Aaron Slok nous parle d’un lieu d’accueil pour néophytes francophones, où l’on peut apprendre à créer et s’exercer dans un « bac à sable ».

Effectivement, il est nécessaire d’approfondir un peu Second Life, qui ne se réduit pas à un espace de drague ou à un marché ultra-libéral. Ce n’est qu’un univers 3D parmi d’autres, mais ses particularités sont de n’être pas un jeu (au sens au World of Warcraft en est un) et de n’être constitué que de créations de ses utilisateurs. En effet, à quelques exceptions près, tout ce qu’on voit dans Second Life a été créé par des internautes, qu’il s’agisse de cabanes ou de palais. Les architectes virtuels peuvent exercer leurs talents, avec les seules limites imposées par le système : le nombre de prismes (formes primitives, sphères, cubes, …, servant de briques de base à la construction) pour une certaine surface n’est pas infini. Cela élève la construction de maisons au rang d’art, tant il faut être habile dans l’usage de ses précieux prismes.
Second Life abrite également des projets tous aussi étonnants les uns que les autres. Il y a une vie culturelle très riche : artistes, galeries d’art et musées virtuels y trouvent un terrain favorable (voir notre Guide des musées de Second Life). Des universités sont présentes, de même que des ONG. Il y aussi des expériences dans le domaine de la vie sociale et politique: la communauté dont je fais partie et qui a construit les deux « simulators » de Neufreistadt et de Colonia Nova a choisi de se doter de règles démocratiques pour gérer sa vie et son développement. Au programme: élections et débats.

De fait, beaucoup de lieux très intéressants ont été construits par des communautés virtuelles. C’est le cas, par exemple, de l’ International Spaceflight Museum.
Et puis Second Life, c’est aussi un immense réseau de solidarité : pour peu que l’on ait un projet, on trouvera auprès des autres résidents plus expérimentés les conseils et les connaissances nécessaires pour avancer.
C’est ainsi que, sans réel talent pour la construction en 3D, j’ai pu mettre sur pied, dans ma maison de Colonia Nova (dans la rue qui descend du forum, à droite), une exposition virtuelle consacrée aux dieux de l’amour dans la Grèce antique. Cette exposition se veut un jeu entre la présentation des différents aspects d’Aphrodite et d’Eros et la manière dont l’amour est conçu dans Second Life, c’est-à-dire basé sur des comportements programmés par un informaticien. Ainsi à chaque aspect d’Aphrodite ou d’Eros qui est montré correspond un couple de ces « pose balls ». Ainsi le visiteur ne fait pas qu’apprendre en lisant ou en regardant, mais il peut expérimenter à travers son avatar.

Je ne sais pas quelle réception aura cette exposition. Elle répond à une double nécessité, celle d’une part d’animer Colonia Nova (et de cela, j’en ai beaucoup discuté avec mes « concitoyens ») et, d’autre part, celle de développer un projet personnel dans cet univers virtuel. Je suis en effet persuadée que Second Life ne doit pas être vu comme une simple promenade et un lieu de rencontre. Il permet avant tout de créer. Chaque avatar est pourvu de cette possibilité. On trouve à divers endroits des « tutorials » pour savoir comment s’y prendre. C’est donc avant tout un vaste laboratoire. Une simulation …

Et pour ceux qui veulent en savoir plus, un mode d’emploi de Second Life vient de sortir (en anglais):

Michael Rymaszewski, Wagner James Au, Mark Wallace, Second Life: The Official Guide, Wiley, 2007

J’animerai aussi un atelier consacré aux activités culturelles dans Second Life lors de la conférence Lift 07.

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Culture Second Life Tendances

Transformisme

Qui se souvient de Leopoldo Fregoli ? Cet acteur italien, né en 1867 et mort en 1936, était le roi du transformisme. Dans un seul spectacle, il pouvait jouer 60 rôles. Dans chacun de ses déplacements, il emportait plusieurs centaines de costumes et plus de 1000 perruques. L’ensemble de ses accessoires pesait 30 tonnes à la fin de sa carrière.
Les avatars de Second Life peuvent être modifiés aisément grâce à des vêtements, des chaussures, des accessoires, mais aussi des parties du corps, des cheveux aux parties les plus intimes… Un des résidents de cet univers virtuel a eu l’idée de créer autour de son avatar divers personnages qui constituent des caricatures de personnages publics. Il occupe un théâtre appelé CARIVATARS et, si vous avez la chance de tomber sur lui, vous pourrez peut-être assister à ses transformations. C’est assez spectaculaire, mais cela peut être lent si le système galère.
Mais le but de ce résident n’est pas tant de donner des spectacles que de prendre des photos (snapshots) de ses différents aspects pour illustrer son site Web satirique, pompeusement intitulé le Site officielle de Ségolène Royal:

http://www.segoleneroyale.com/


Georges Bush


Ségolène Royal en bikini


Nicolas Sarkozi en Iznogoud (mais avec le bikini de Ségolène Royal, à cause de problèmes de performances du système empêchant un changement rapide)

Voilà qui nous amène à nous poser des questions sur la nature de Second Life. Est-ce un jeu? Certainement pas au sens où World of Warcraft en est un: pas de but, pas de score, pas de quête. Mais certainement un jeu dans le sens de jeu théâtral. L’avatar est un personnage que l’on interprète, ni tout à fait soi-même, ni tout à fait un autre. Et plus encore que des tréteaux, Second Life participe du théâtre de marionnette. L’avatar est manipulé par son créateur, les commandes du clavier remplaçant les fils. Le marionnettiste fait aussi parler sa créature.
Les fables nous montrent les relations complexes qui se tissent entre créature, créateur, manipulateur : songeons à Pinocchio et à l’une de ses traductions en film, Artificial Intelligence. Aussitôt créée, la créature peut nous échapper et nous obliger à la poursuivre dans des voies qu’on n’imaginait pas, comme Gepetto qui retrouve Pinocchio dans le ventre de la baleine.

Du reste, Second Life pourrait aussi devenir un lieu de représentation théâtrale (c’est déjà le cas en fait) ou de tournage de film. Cette vidéo publiée dans Youtube pour annoncer l’arrivée de la série Star Trek dans l’univers virtuel peut en donner un avant-goût :

http://www.youtube.com/watch?v=03dCKltq-vA

http://trekmovie.com/

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Communautés virtuelles Politique Second Life Usages

Démocratie dans Second Life

Les potentialités de Second Life dans le domaine des discussions et des débats n’a pas échappé au monde politique. Depuis le début de cette année, la Chambre des Représentants des Etats-Unis a son équivalent dans le monde virtuel, dans un endroit appelé Capitol Hill. La salle des débats a été reconstituée. Tout y est: bancs, tribune, etc. Même le motif du tapis a été repris. La salle n’a pas de toit, ce qui permet d’apercevoir au dehors des reconstitutions de la coupole du Capitole et de l’obélisque géant de Washington. Dans les alentours, on trouve de petits pavillons avec des informations sur différentes politiques.

Le 4 janvier, un des membres de la Chambre des Représentants, le Californien Georges Miller s’est rendu dans Second Life, grâce à son avatar, pour y participer à des discussions. Le lendemain, le bâtiment était ouvert au public.

Georges Miller n’est pas le premier politicien à se rendre dans Second Life. L’ancien gouverneur de Virginie, Mark Warner, avait répondu à des questions l’été dernier.

La tendance est lancée. Verra-t-on d’autres parlements créer leur antenne dans Second Life pour être plus proches de leurs concitoyens? A observer attentivement.

http://www.house.gov/georgemiller/press/rel1407.html

http://www.computerworld.com/action/art … src=kc_top

Il existe aussi une vie démocratique propre à Second Life. En effet, certaines communautés dans ce monde virtuel, qui sont gérées par des institutions démocratiques. Cest le cas de la Confederation of Democratic Simulators, qui gère actuellement deux sims (mondes simulés): Neufreistadt (bâtie sur le modèle d’une ville allemande du Moyen-Âge) et Colonia Nova (construite sur le modèle d’une cité romaine). Les citoyens sont l’ensemble des personnes possédant un terrain dans l’un des sims. Plusieurs partis représentent les différentes sensibilités de ces citoyens. Parmi les questions très débattues, il y a la construction de nouveaux sims et le fonctionnement des institutions elles-mêmes. Des élections ont lieu régulièrement, afin d’élire des représentants. C’est le cas actuellement.

Ces élections donnent lieu à une véritable campagne et des débats publics. A Colonia Nova, l’apparence du Forum s’en est trouvé profondément transformée. Quant aux discussions, elles ont plutôt lieu dans le théâtre.

http://neufreistadt.info/

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Communautés virtuelles Science Second Life Usages

Un tout petit monde

Ah! serait-il bientôt achevé, ce temps où le colloque, le congrès pimentait la vie des universitaire? David Lodge, dans son roman « Un tout petit monde » avait bien mis en évidence la place de cet événement pour les enseignants universitaires et tous ceux qui, plein d’espoir, gravitent autour d’eux. Le plus souvent, participait à un congrès et, de temps en temps, il fallait soi-même en organiser un. Les colloques ne se ressemblaient pas tous: il y avait ceux de première classe, dans de beaux hôtels, tous frais payés, et ceux de basse catégorie, où l’on dormait et mangeait dans une cité universitaire désertée par les étudiants en période de vacances.
Même ce domaine sacro-saint, Internet risque de changer la donne. La National Academy of Sciences annonce la tenue d’un symposium virtuel sur le thème « Visual Culture and Bioscience », du 5 au 13 mars. C’est une artiste et théoricienne de l’art, Suzanne Anker, qui a été choisie pour modérer ce congrès. L’événement est présenté comme une rencontre virtuelle réunissant une trentaine d’experts et dont les discussions seront disponibles en ligne. Un blog du symposium est aussi annoncé.

http://www.visualcultureandbioscience.org/

La tendance est lancée, que ces colloques, conférences aient lieu sur Internet, via des webcasts, des podcasts, des tableaux noirs virtuels ou même (et c’est encore plus in) dans Second Life. Dans cet univers virtuel, il existe de nombreux amphithéatres dans lesquels on peut organiser des présentations, des discussion. Il est même possible d’y afficher des images ou de lancer des fichiers sons ou vidéos.

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Art numérique Culture Musée virtuel Second Life

Second Louvre

Il fallait s’y attendre. Comme cela a été le cas sur Internet, il y a une dizaine d’années, le musée du Louvre a été devancé par une initiative privée dans Second Life. En effet, Second Louvre a été construit sur une île de ce monde virtuel, avec des voisins bizarres. Le bâtiment n’est pas complet. Il comporte trois ailes, Sully, Denon et Richelieu, réparties en T. Néanmoins le détail de la reconstitution est plutôt remarquable, si l’on en juge par la façade.

L’intérieur est tout aussi soigné. Le contenu cependant peut surprendre un habitué du vrai Louvre. On pourrait chercher longtemps la Vénus de Milo ou le Scribe accroupi, car il s’agit en fait d’une galerie d’art. Son promoteur expose divers artistes, aussi bien des réalisateurs de sculptures en 3 D, des animations numériques que des tableaux et des photographies.

Le curateur du Second Louvre précise qu’il n’a aucun lien avec le musée parisien du Louvre. Il y a quelques années, le créateur du premier Louvre en ligne avait dû faire machine arrière et renoncer au nom du prestigieux musée parisien. Qu’en sera-t-il dans Second Life?

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Général Second Life

Meilleurs voeux

Tous mes voeux pour la nouvelle année, que vous la fêtiez dans la vie réelle ou dans le monde virtuel.

Dans Second Life, le champagne coulait à flot:


Sim Amsterdam

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Communautés virtuelles Second Life Usages

Le Père Noël existe

… dans Second Life. Vous pourriez l’apercevoir en vous promenant en divers endroits. Il fait du patin dans Christmas Wonderland et se promène dans son traîneau tiré par des rennes au-dessus du magasin Blaze.

On trouve partout dans Second Life des attributs de la fête de Noël. On ne compte plus les sapins décorés et on peut même voir une crèche:

Si vous cherchez une célébration plus originale, vous pouvez toujours célébrer les Saturnales dans le sim Nova Roma. Cette fête tombait à la même période que le Noël des Chrétiens (si ce n’est pas le contraire…). Malgré le sapin de Noël qui ornait le Forum, c’est bien cette fête qui avait lieu. Je n’en ai vécu qu’une partie. A l’occasion d’une réunion du Sénat, dans la Curie, l’empereur Julianus Caesar a distribué aux avatars présents des dons pour les Saturnales (soit 300 L$). Ces dons sont à l’origine de nos étrennes.

Mais si vous voulez échapper à toute cette excitation de Noël, vous pouvez toujours vous réfugier dans un ashram et méditer en paix.

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Communautés virtuelles Culture Musée virtuel Science Second Life Usages

Launch on line

Depuis mon enfance, j’éprouve une passion pour l’exploration spatiale. Plus d’une fois, j’ai veillé une partie de la nuit pour assister au départ d’une mission. La nuit de samedi à dimanche aussi. La différence cependant était qu’au lieu de me retrouver seule sur mon canapé, j’étais entourée d’autres passionnés de l’aventure humaine dans l’espace. De plus, pour patienter pendant les arrêts du compte à rebours, j’ai pu visiter le musée international des vols spatiaux et visionner un planétarium. Comment est-ce possible? Tout simplement en envoyant mon avatar dans Second Life.

International Spaceflight Museum

Ce musée a été construit par une communauté de passionnés de l’aventure spatiale. Il a démarré sur un terrain de Second Life appartenant à un ami. Mais le propriétaire souhaitant disposer à nouveau de son bien, pour le vendre, un des membres de la communauté a décidé d’acquérir une île , Spaceport Alpha. Les autres membres ont accepté de l’aider à payer les frais mensuels que doit tout propriétaire d’île dans SL. Le musée présente des reconstitutions en 3D d’engins spatiaux. On peut y voir le LEM (module lunaire qui se posait de la lune) ou la jeep lunaire.

Un chemin circulaire permet d’admirer des engins plus grands: des fusées, dont la fameuse Saturn V, qui permit d’envoyer des hommes sur la Lune, ou la navette spatiale. Le musée possède plus de modèles 3D de fusées qu’il ne peut en présenter sur son espace (plus de 50). Il doit donc effectuer des rotations dans ses expositions.

On a aussi un globe qui présente plusieurs animations: la surface d Mars ou les éclairages terrestres pendant la nuit. Il existe aussi un planétarium dans lequel on peut observer les constellations.

L’entrée du musée est gratuite. Il n’en est pas pour autant livré aux visiteurs. On y trouve de nombreuses bornes d’information, des possibilités d’interaction avec les initiateurs et même des membres du staff, prêts à renseigner. La traditionnelle boutique vend des tee-shirts pour avatars. Il faut relever qu’il y a une conception architecturale et muséographique dans ce projet. C’est un endroit attractif et livrant une information de qualité, interactive et attractive.

Les événements

Le musée organise régulièrement des événements concernant l’actualité de l’exploration spatiale. Hier soir, il était possible de visionner en direct le départ de la navette spatiale sur des écrans géants, en laissant son avatar confortablement assis sur des sièges, soit dans la zone VIP cosy soit dans l’arène principale dédiée aux événements.

A l’heure du lancement, l’arène était pleine. L’ambiance était bon enfant et ceux qui le souhaitaient ont pu faire part de leur émerveillement.

Et la NASA?

Le musée international des vols spatiaux est une initiative privée. Mais la NASA se sera pas en reste. Son antenne de recherche, NASA Ames, prépare son arrivée dans Second Life. Elle prévoit de construire complexe dédié à la collaboration scientifique. Elle comportera une reproduction en 3D de ses bâtiments, plus deux zones distinctes, Moon Colab Area et Mars Colab Area, elle met à disposition des espaces pour ceux qui ont des projets intéressants à développer. Il est possible de s’annoncer. Les projets affluent certainement. Pour donner une idée de ce que les gens proposent, en voici un exemple trouvé sur le Net:

http://camden-mitchell.livejournal.com/5028.html

Il y aura certainement une partie dédiée au grand public. L’accueil du Colab est contiguë à celle du Musée international des vols spatiaux.

On peut penser ce qu’on veut de Second Life, qui constitue une sorte de miroir de notre propre société. On y trouve beaucoup de casinos, d’offres liées à la pornographie, d’affaires immobilières et de commerces divers. Parallèlement, l’offre dans les domaines de la culture et de l’éducation n’est pas absente. Loin de là. Chaque jour se tiennent des débats, des discussions sur les thèmes les plus divers. Les musées commencent à apparaître aussi. Le seul inconvénient est l’absence de contenus en français.

Pour en savoir plus:

http://slispaceflightmuseum.org

http://www.metaversemessenger.com/2006archive.htm
Numéros des 9 et 16 mai, 14 novembre 2006