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Culture Musée virtuel

Valorisation du patrimoine et musée virtuel

Francesco Antinucci, directeur de recherche à l’Institut des sciences et technologies de la connaissance du CNR (Italie), vient de sortir un livre consacré à la question du musée virtuel. Il commence sa réflexion par une analyse critique des musées actuels, en se demandant si ces institutions constituent le bon outil pour atteindre le but que la société leur a dévolu. L’ouvrage se restreint à l’Italie, un pays dont le patrimoine est d’une rare densité. L’auteur s’intéresse tout d’abord aux statistiques de visite des sites. Le nombre des visiteurs croît régulièrement en Italie (passant de 25 à 33 millions de visiteurs entre 1996 et 2005), mais ces visiteurs ne se répartissent absolument pas de manière homogène à travers l’offre à disposition. En effet, sur un échantillon de 400 musées environ, 2% des musées (soit 9 institutions) captent la moitié des visiteurs et 8% des musées (soit 33 institutions) reçoivent 75% des visites. Selon l’auteur, il s’agit d’une situation typique d’oligopole en économie : quelques producteurs absorbent la majorité du marché, laissant des miettes aux autres. Et si cela fonctionne, c’est essentiellement parce que ces producteurs ont réussi à imposer leur marque. Ainsi les gens se rendent dans un musée parce qu’il est connu, plus que pour son contenu.

Pour vérifier cette affirmation, il faut évaluer les connaissances acquises par les visiteurs au cours de leur visite. Une telle étude a été menée aux Musées du Vatican. On présente des images de tableaux aux visiteurs, en leur demandant de les reconnaître. 9% reconnaissent les différentes œuvres, 35% un seul tableau. Il s’en trouve plus de 20% pour reconnaître les images de tableaux qui n’étaient pas présents dans le musée. Francesco Antinucci évoque aussi la problématique des expositions événements très à la mode. Finalement, pour lui, le problème de fond est que le musée ne communique pas sur les œuvres. Il se contente de les présenter, les unes à côté des autres, parfois dans des locaux mal adaptés, ou alors dans des expositions qui attirent les foules.
Comment dès lors rétablir cette communication de l’œuvre. Il se met donc à chercher la solution du côté des technologies de l’information et de la communication. Là aussi, il faut se méfier des évidences. La technologie n’est pas une fin en soi et il faut savoir l’adapter à l’objet. Le problème est que les ingénieurs ne connaissent pas bien l’art, mais veulent montrer leurs possibilités, alors que le personnel des musées éprouve une certaine réticence à l’idée de recourir à l’informatique et à la numérisation. Dans le domaine de l’adaptation des technologies de l’information aux musées, des recherches devraient être entreprises. Un des espoirs de l’auteur est qu’un pays comme l’Italie, si richement doté en œuvres d’art, acquière un leadership dans ce domaine.
Mais alors comment utiliser ces technologies ? L’auteur parcourt les possibilités qui existent déjà et envers lesquels il montre une certaine sévérité. Le site Web d’un musée, la visite virtuelle des salles ou le catalogue en ligne n’apportent pas, à ses yeux, de réelle valeur ajoutée. Selon lui, le musée virtuel est une projection communicationnelle tout azimut du musée réel. Sa communication est centrée autour de l’œuvre. Il imagine que ce sont les technologies de l’imagerie de synthèse qui permettraient de recréer des environnements, qui ne seraient pas les salles fermées du musée, dans lesquels l’œuvre peut à nouveau communiquer avec celui qui l’observe.

Ma définition du musée virtuel ne correspond pas vraiment à celle de Francesco Antinucci. Le musée virtuel est celui que le visiteur peut créer lui-même, par divers moyens. Le premier « outil » était l’imagination humaine : c’est le musée imaginaire de Malraux. Internet permet de recréer à l’infini des infinités de collections d’œuvres et d’objets, suscitant des confrontations nouvelles. Le musée virtuel permet lui aussi un jeu, un commentaire et une réappropriation des œuvres (grâce aux moteurs de recherche et aux outils du Web 2.0). Le musée virtuel de Francesco Antinucci ressemble plutôt à une « machine à voir ». J’avais rencontré, dans mes lectures, un projet assez fou d’un compactus géant qui permettait d’amener mécaniquement des œuvres dans une petite salle dans laquelle il était possible de les observer à loisir. Il est clair que l’imagerie de synthèse permet cela. On pourrait remettre la Joconde à Chenonceaux, au-dessus du lit de François 1er, réassembler des tableaux provenant de retables, replacer les portraits dans des salons. Ainsi le visiteur comprendrait mieux le sens de ces images et le contexte de leur production. Mettre des dizaines de chefs-d’œuvre côté à côte, c’est une excellente manière de les faire passer inaperçus. Au fond le message fondamental de cet ouvrage est simple : plutôt que de se demander s’il faut des musées réels ou des musées numérisés, il faut voir quelle est la meilleure manière de valoriser le patrimoine culturel. Et dans ce domaine, la réponse devrait être très ouverte.

http://www.laterza.it/scheda_libro.asp? … 8842082866

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Culture Musée virtuel

Patrimoine immatériel

Le Pays de Galle s’est doté d’un site remarquable, intitulé Rhagor, dont le but est la promotion des différents musées abritant les collections nationales. Il a une approche transversale. Au lieu de présenter les collections, il présente diverses thématiques. Il offre des articles mettant en valeur certaines pièces. Il comporte des fonctionnalités intéressantes, comme des liens vers Google Map. Il appelle même les Gallois à participer au contenu, en envoyant des images numérisées représentant des gens au travail.
Mais son grand mérite est de donner une place au patrimoine immatériel du Pays de Galle. Pour mémoire, l’UNESCO considère que le patrimoine ne se restreint pas aux objets, mais est aussi constitué d’éléments qui ne se matérialisent pas: chants traditionnels, rituels, danses, etc. L’UNESCO a donc entrepris une campagne pour sensibiliser les responsables du patrimoine à cette question et a également établi une liste des traditions à préserver. On peut discuter de l’intérêt de cette liste, dont le risque est de scléroser des éléments qui sont en perpétuelle évolution. Il faut cependant reconnaître que le patrimoine immatériel est fragile.
Le site Rhagor offre donc la possibilité d’écouter des contes, dans la langue du pays, dit par des conteurs venant de tout le pays. Une carte indique les lieux de provenance de ces différents conteurs. On obtient une indication sur le conteur, puis des liens vers ses histoires.

Cette carte est assez remarquable, car elle met en parallèle des éléments aussi matériels que des musées et aussi fugaces que des histoires contées. Elle représente vraiment la multiplicité du patrimoine.

http://www.museumwales.ac.uk/en/rhagor/

UNESCO, patrimoine universel: http://portal.unesco.org/culture/fr/ev. … N=201.html

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Culture Musée virtuel

Musée virtuel par les visiteurs

Le site Flickr.com contient plus de 150’000 images avec le mot-clé Louvre. Beaucoup de ces photos représentent la cour du Palais du Louvre ou la Pyramide. En ce qui concerne les oeuvres, la Joconde et la Vénus de Milo ont la place d’honneur. Le mot-clé MOMA (Museum of Modern Art, à New York) permet d’accéder à 85’000 images environ. Plus loin, on a le Metropilitain Museum de New York, les musées Guggenheim, la Tate Gallery.Ce ne sont pas moins de 700’000 images à qui on a attribué le mot-clé de musée. Visiblement les visiteurs de musées apprécient de partager leurs images, leurs impressions. C’est peut-être ce phénomène qui a inspiré les initiateurs du site Photomoma.

Il s’agit ni plus ni moins d’un musée virtuel constitué non pas par le musée, mais par les visiteurs du MOMA. Ceux créent une image parallèle, alternative, donnant leur propre vision du musée et surtout des oeuvres qui s’y trouvent.
Les initiateurs du site, un directeur artistique et un spécialiste de l’enseignement à distance, cherchent à illustrer les changements qu’impliquent Internet dans le regard sur l’art.
En effet, les musées donnent, à travers leurs sites et publications, une images d’eux-mêmes et des oeuvres qu’ils abritent. Aujourd’hui les visiteurs publient leur propre vision, qui a sa valeur propre. C’est ainsi qu’on peut voir les salles encombrées des grands musées, les foules qui se pressent devant certaines oeuvres, les appareils photos brandis main levée pour pouvoir tout de même prendre l’oeuvre pour laquelle on a fait un long voyage. Quant aux oeuvres, chacun y va de son cadrage et, quand c’est possible, de sa mise en scène.

Photomoma: http://photomoma.org/

Site officiel du MOMA: http://moma.org/

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Usages

Raccourci

En surfant sur Internet, vous tombez sur une page intéressante. Vous aimeriez publier le lien sur votre blog ou bien l’envoyer à vos amis. Mais vous réalisez qu’il s’agit d’un URL très long, donc peu pratique. Souvent quand on les copie dans un mail, elles se cassent et les récipiendaires ne peuvent les ouvrir. Le site Tinyurl (traduisez par « Petit URL ») a une solution pour raccourcir une adresse longue comme le bras:

http://www.louvre.fr/llv/oeuvres/detail … ?CONTENT%3
C%3Ecnt_id=10134198673379867&CURRENT_LLV_NOTICE%3C%3Ecnt
_id=10134198673379867&FOLDER%3C%3Efolder_id=985272369650
0782&fromDept=true&baseIndex=8&bmUID=11893685857
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Il suffit de la saisir pour obtenir une adresse notablement raccourcie:

http://tinyurl.com/34pnda

En principe, cette adresse vous amènera sur le site du Louvre.

Ce site offre même la possibilité d’intégrer la fonction de création d’URL raccourcis dans la barre d’outil. Dès que vous trouvez une page dont vous souhaitez raccourcir l’adresse, vous cliquez sur le bouton « TinyURL! » du navigateur (en l’occurence Fire FoX).
Mieux encore, les sites générant des url compliqués peuvent offrir la fonction directement sur leurs pages:

Enter a long URL to make tiny:

Une fonction toute simple, mais qui peut rendre de grands services.

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Internet des objets Pratique

Allo Police!

Nous avons déjà évoqué plusieurs fois l’Internet des objets. Ce qui paraissait encore bien théorique a trouvé une application des plus pratiques: dans un parking de la région parisienne, c’est un horodateur qui détecte l’arrivée des voitures et le dépassement du temps de parking autorisé. Quand ce dernier est dépassé, c’est l’horodateur lui-même qui dénonce le forfait à la police.

Tout se passe par wifi, sms, mail. Voilà qui aurait fait les délices de l’agent Longtarin, le souffre-douleur de Lagaffe. D’après l’article de Net.01 qui relate ce fait, ce système n’est pas (encore) rentable et a pour but de gérer le parking plutôt que d’encaisser le taux maximal d’amendes. Il faudra voir ce qui se passe à l’avenir, mais les contractuel(les) ont du souci à se faire, à mon avis.

http://www.01net.com/editorial/358028/l … arisienne/

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Second Life The Monastery Project

Monastère dans Second Life

Ces images sont celles d’un monastère en construction sur Second Life. C’est l’un des projets qui m’occupent actuellement. Ce monument devrait trouver place sur un sim qui n’existe pas encore. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une reconstitution. Les reconstitutions exactes sont difficiles à faire dans Second Life pour des raisons techniques. Le nombre d’éléments sur une certaine surface est limité, ce qui impose des choix. De plus, il n’est pas possible d’importer des mesures de bâtiments comme cela peut se faire dans certains logiciels 3D*.
Pourquoi un monastère dans Second Life? Dans ce cas précis, il n’abritera pas une communauté religieuse. Il est censé prendre place dans un sim entre une ville romaine et une ville médiévale. Les monastères sont les institutions qui ont fait le lien, dans la transmission des savoirs, entre ces deux époques. Ce monastère se présentera plutôt sous la forme d’un monument restauré dans lequel on pourra organiser des réunions et des expositions. De plus, il devrait jouer le rôle de lieu d’accueil pour les néophytes. Ces derniers devraient y trouver des informations et peut-être y rencontrer des personnes expérimentées pour les conseiller.


Vue aérienne


Le cloître

Il y a encore beaucoup de travail à effectuer. Quand le gros-oeuvre sera terminé. Il s’agira de travailler sur les textures, un domaine passionnant. Enfin, il faudra le scinder en plusieurs grands morceaux pour le déménager.

* Second Life permet toutefois d’importer des éléments construits avec des logiciels 3D. Cette technique devrait permettre de créer des éléments plus complexes.

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Culture Musée virtuel

Tout sur Chicago

La ville de Chicago a sa propre encyclopédie, en deux versions, l’une imprimée et l’autre en ligne. Toutes deux ont été développées en parallèle. La version numérique est accessible gratuitement et est d’une richesse extraordinaire. Tous les articles, allant de la présentation de personnages historiques à celle du club des Chicago Bulls (une encyclopédie se doit d’être complète), ont été écrits par des personnes autorisées (universitaires). La version en ligne offre bien entendu des plus, comme un dictionnaire biographique, une frise chronologique, des cartes et même des articles (essais) composés à partir de plusieurs documents du site. Elle offre aussi des vidéos de très vieilles séances filmées (notamment par Thomas Edison ou des personnes de sa compagnie), des cartes et des documents photographiés en haute résolution et « zoomable ». Parmi ces documents, on trouve aussi bien des photos que des articles de presse.
Telle qu’elle se présente sur Internet, cette encyclopédie a une présentation qui est inspirée de la version imprimée (ce qui est toujours le danger dans ce type de projet). Le meilleur signe en est peut-être l’entrée principale sous forme d’un index alphabétique. On aurait préféré d’autres types de menu ou de navigation: frise chronologique, carte et thèmes (histoire, économie, industrie, …). On peut aussi regretter la coexistence de sources de données différentes: en effet, le dictionnaire biographique devrait être fusionné avec l’ensemble des articles et ses notices développées. C’est probablement la modélisation des données qui se trouvent derrière l’encyclopédie qui est à revoir pour une prochaine version. Enfin, la participation du public n’est pas du tout requise. Pour une encyclopédie au niveau d’une ville, cela donnerait pourtant des résultats intéressants, notamment dans l’identification de lieux et de personnes sur des photos*.

Sur ce site, il y a un document présentant un grand intérêt dans le domaine de la présentation d’information. Il s’agit d’une carte de la ville indiquant les endroits où des troubles sociaux ont eu lieu en 1886. Cette carte est cliquable et elle permet d’obtenir diverses informations concernant un lieu précis: des données sur l’entreprise concernée, des données démographiques provenant de recensements officiels, les articles de presse. De tels exemples, on en redemande!

http://www.encyclopedia.chicagohistory.org/

Carte interactive: http://www.encyclopedia.chicagohistory. … 10002.html

* un exemple de demande d’aide au public pour l’identification de personnes sur des photographies:

http://foto.clarelibrary.ie/fotoweb/Gri … iveId=5011

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Science Trouvaille Usages

Jardinage

Avec la rentrée scolaire revient le temps des devoirs. Il y a les exercices vite faits et les travaux de longue haleine. Parmi ces derniers, l’observation de la manière dont pousse un plant de haricot est un grand classique. Ayant servi d’aide laborantine à mon fils pour les soins et les mesures, je me suis demandée si ce phénomène bien connu n’était pas simulable numériquement.
Il semble que la simulation de la pousse des plantes ne soit pas un problème aussi trivial que celui de la résistance d’un matériau. Les plantes répondent en effet à une géométrie complexe. Mais des chercheurs s’attèlent à cette question. Ils savent simuler le développement d’une plante:

http://interstices.info/upload/plantes/root2D.ram (voir infographie)

A terme, le but est de mieux connaître les plantes, leur fonctionnement (par rapport aux conditions extérieures), voire de visualiser le développement d’une plante à partir d’une graine, sur son ordinateur.

Modéliser le vivant : créer des plantes virtuelles pour comprendre, simuler, tester.

En attendant cette époque où l’on verra pousser les haricots sur l’écran de l’ordinateur plutôt que dans un bocal, on peut toujours s’amuser à simuler son jardin avec un outil proposé par la BBC: Virtual Garden. L’application marche en ligne ou bien on peut la télécharger. Elle donne la possibilité de dessiner le jardin, de le meubler, d’y mettre des fleurs, des arbres de manière très simple. Ensuite on peut visualiser le résultat en 3D et obtenir des informations sur les différentes plantes choisies. Le rendu des plantes est peu détaillé. Le jardin lui-même semble figé, en l’absence de vent. L’intérêt de ce type d’outil est évident. Quand on achète des plantes ou des arbres, ils sont petits et on a toujours de la peine de se représenter le jardin tel qu’il sera une dizaine d’année plus tard. Bien entendu, cela ne remplace en rien le petit jardin devant la maison.

http://www.bbc.co.uk/gardening/htbg2/virtual_garden/

NB: la simulation d’un jardin est très aisée avec Second Life. Le problème est qu’il faut disposer d’un terrain et acheter des plantes dans les différents garden centers. Second Life offre une touche de réalisme un peu plus grande, grâce au vent et au son. Et votre avatar peut se relaxer dans ce jardin-là et y recevoir des amis.
Voir la note « Les jardins de Second Life »

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Bibliothèque virtuelle Culture Homère

Dis-moi, Muse!

Si les anciens vénéraient les Muses parce qu’elles inspiraient les aèdes au moment où ils se mettaient à raconter les histoires des héros comme Ulysse ou Achille, nous serons peut-être redevables à Internet de maintenir les connaissances de ces récits et surtout de les rendre accessibles sous des formes attractives. Le projet Chicago Homer est sans conteste parmi ceux qui donneront envie d’approfondir les textes épiques grecs.
Le site Chicago Homer permet de lire les vers grecs en parallèle avec le texte traduit dans une langue moderne. Chaque mot grec est cliquable, ce qui permet d’afficher à droite le mot tel qu’il apparaît dans le le dictionnaire, le lemme. En cliquant sur le lemme, on peut accéder à toutes les citations de ce mot dans les textes du projet (Homère, Hymnes homériques et Hésiode). Ainsi il est possible de voyager d’un texte à l’autre, en suivant un terme ou un personnage. Cet outil invite à une lecture discursive (la lecture suivie étant certainement préférable avec un livre dans un fauteuil au coin du feu). Il permet d’accéder à l’univers d’un mot dans l’univers de l’épopée grecque. Cela a beaucoup de sens, car l’épopée grecque était elle-même très hypertextuelle. Presque chaque vers comporte des allusions à d’autres épidodes ou une citation d’autres vers.

Le site Chicago Homer est lié à la bibliothèque digitale de référence Perseus. Les textes utilisés par le projet, qu’il s’agisse des originaux grecs ou des traductions en anglais ou en allemand, sont en partie anciens (et donc dans le domaine public) et en partie récents. Fort heureusement, des arrangements avec les éditeurs commencent à se faire.
L’ergonomie du système n’est pas encore idéale. On se perd un peu dedans et il n’est pas aisé de savoir comment revenir au premier texte que l’on était en train de lire. La fenêtre réduite n’est pas non plus idéale. Les écrans sont devenus spacieux et l’utilisateur aimerait sans doute avoir plus de place à disposition. Malgré ces petits défauts, l’Homère de Chicago est à intégrer dans vos bookmarks.

http://www.library.northwestern.edu/homer/

http://www.perseus.tufts.edu/

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Culture Musée virtuel

Photos de musées

Les musées virtuels trouvent des voies étranges pour se construire. En voici un exemple. L’Agence photographique de la Réunion des musées nationaux a accumulé de nombreuses images d’oeuvres d’art et d’objets provenant du groupe de musées dont elle dépend. Elle met maintenant à disposition, sur Internet, 200’000 photos.

Cette collection virtuelle réunit des oeuvres provenant des plus grands musées de France et d’autres plus modestes. On peut l’utiliser de plusieurs manières. Un outil de recherche permet de trouver des oeuvres selon les artistes, des mots-clés, par musée ou fonds. On peut même exclure des mots-clés pour affiner la recherche.
Le site offre aussi une série de portfolios thématiques intéressants: le corps sous toutes ses formes, le vélo, les pieds, les couleurs, etc…
Le site a un autre but. Il permet à des professionnels (personnel d’autres musées, éditeurs, journalistes, …) d’acquérir des photos que l’on peut commander grâce à un formulaire.

Ce site, sobre, est très attractif. Il est plus simple à utiliser que la Base Joconde, le catalogue en ligne des Musées nationaux. Il offre une grande variété d’objets et d’oeuvres. Un regret cependant: le site n’offre pas de possibilité d’interaction pour le public, comme l’indexation sociale (folksonomy) ou la création de galeries publiques. Il existe cependant un dossier personnel assez sophistiqué, permettant de gérer des dossiers d’images (puis de les commander).

Agence photographique de la Réunion des musées nationaux: http://www.photo.rmn.fr

Base Joconde: http://www.culture.gouv.fr/documentatio … r/pres.htm