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Trouvaille

Questionnaire en ligne

S’il y a un domaine qui irrite facilement ceux qui créent des sites Web, c’est le questionnaire en ligne. C’est toujours un peu compliqué et surtout il est presque indispensable de disposer de son propre hébergement ou d’un système de gestion du site disposant d’un template (modèle) de création de formulaires. De plus, à moins d’un développement sophistiqué, les réponses nous parviennent par mail. S’il s’agit d’une enquête, il faut alors tout ressaisir.
Mais tout cela appartient au passé désormais. En effet, grâce à une équipe de jeunes développeurs, vous pouvez désormais créer un formulaire en ligne et ensuite accéder aux réponses obtenues sous forme d’un rapport exportable aux formats xls ou csv, sur lequel on peut même avoir des graphiques.
Cet outil s’appelle Wufoo et je l’ai testé. J’y ai créé une mini-enquête sur le thème du musée virtuel que vous pourrez remplir. Ce qui est remarquable, c’est l’ergonomie de l’éditeur de formulaire. L’utilisateur est guidé intelligemment lors de sa création. Le questionnaire peut être entièrement configuré, y compris dans l’aspect. En effet, il est possible de créer des thèmes, voire d’importer sa propre feuille de style. On peut cependant regretter l’absence d’un système d’intégration au site, comme avec Google map ou You tube (embedded). Autre défaut, l’offre gratuite est très limitée (trois questionnaires et 100 réponses mensuelles). Pour des projets plus ambitieux, le service est payant.

Le développement de tels outils permettant de générer aisément des questionnaires, sans devoir passer par un développement lourd, devrait nous éviter, à l’avenir, de nous noyer dans la paperasse. Espérons cependant que cela ne génèrera pas une « questionnite » aïgue.;-)

http://www.wufoo.com

Lien vers le questionnaire sur le musée virtuel:

http://arria.wufoo.com/forms/musae-virtuel/

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Culture Tendances

Ratatouille de pixels

Hier soir, j’ai accompagné mon fiston au cinéma, pour voir le film du moment, Ratatouille. Le film est aimable, un conte de fées intégralement en images de synthèse. Ce qui m’a cependant frappée, c’est qu’avant le film, nous avons droit à 3 lancements et que ces 3 lancements concernaient des oeuvres en image de synthèse. Il y avait l’inévitable retour de Shreck, une abeille cascadeuse et un pingouin surfeur.
Autre trait intéressant, dans le générique final du film Ratatouille: on y parlait d’artistes. Mais ils s’agissait des artistes de l’animation, des artistes de la lumière et de l’ombre. Des termes très poétiques qui montrent bien que, même si les acteurs ont disparu de l’écran dans ces films, ces derniers sont encore conçus et réalisés par des humains. Leur création suppose des métiers nouveaux et de nouvelles compétences. Je veux bien croire que ces gens sont des artistes. Mais leur travail est comparable à celui du marionnettiste. On ne le voit guère derrière, caché derrière le décor. Tout au plus découvre-t-on ses mains ou bien on aperçoit quelques fils. Mais c’est pourtant lui qui donne vie à sa créature. Sans lui, la marionnette ne s’animera pas.


;-) Vous reprendrez bien quelques pixels?

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Musée virtuel Tendances

Frise chronologique

La frise chronologique (timeline en anglais) est une bande correspondant à une échelle temporelle, que l’on peut dérouler dynamiquement sur l’écran et qui contient des informations placées le point ou la période correspondants de l’échelle temporelle. Il peut servir à présenter des objets, des civilisations, des événements selon une logique chronologique. En français, on parle de frise chronologique. Ce type de représentation peut être utilisé sur des sites muséaux pour situer des oeuvres ou des objets ou sur des sites éducatifs, afin de présenter une succession d’événements historiques.

Exemples:

* Frise chronologique des naufrages: http://nadl.tamu.edu/
* Frise chronologique du MET: http://www.metmuseum.org/toah/splash.htm (excellente réalisation)


Extrait de la frise chronologique du MET

En fait, une frise chronologique peut servir à toute présentation chronologique, qu’il s’agisse des étapes d’un projets ou d’un agenda.

Le projet SIMILE, qui réunit des institutions du MIT, cherche à mettre à disposition des outils Web basés sur des standards. Les développeurs du projet ont créé un script de timeline que chacun peut utiliser à distance. Cela rend aisé la création de frises chronologiques:

Tutorial: http://simile.mit.edu/timeline/docs/cre … lines.html

Projet SIMILE: http://simile.mit.edu

Voici une frise chronologique réalisée grâce à ce script et retraçant quelques péripéties des explorations relatées dans ce blog.

http://www.be-virtual.ch/timeline/Timeline.html

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Bibliothèque virtuelle Culture Livre Musée virtuel Usages

Les ruines de Pompéi

Bricks est un projet financé par la Communauté européenne, dont le but est l’encouragement à la digitalisation. Parmi les réalisations de ce projet, on trouve une bibliothèque digitale permettant de retrouver des documents provenant d’anciennes publications sur Pompéi: « The Fortuna Visiva of Pompeii ». Pour accéder aux documents, il faut cliquer sur un plan de Pompéi. Il s’agit le plus souvent de dessins faits par des archéologues au 19ème siècle, reproduits dans leurs publications. Ces ouvrages sont très difficilement accessibles aujourd’hui et ils sont pourtant encore utiles, ne serait-ce que parce qu’ils témoignent du site dans un état de conservation différent d’aujourd’hui. En outre, ces dessins anciens représentant des monuments, des peintures, des mosaïques, sont remarquables.

http://pompeii.brickscommunity.org:8080/BricksPompei/

Tout louable que soit ce site, il n’en présente pas moins quelques faiblesses. Son ergonomie n’est pas aisée. La carte est muette: elle ne donne aucun nom de maison ou de monument. Il faut donc soit connaître Pompéi comme sa poche, soit y aller au hasard, soit encore disposer d’un autre plan, parlant celui-là. Il est possible de rechercher les documents grâce à un formulaire, mais ce dernier ne dispose d’aucune aide. En principe, il devrait offrir des menus déroulants ou des listes de mots-clés. Enfin, vu la beauté des dessins et le fait qu’ils sont clairement dans le domaine public, on peut regretter que la version agrandie soit affublée d’un grand P renversé, pour éviter que les images soient réutilisées dans d’autres contextes.

;-)Le plus cocasse, dans cette affaire, c’est qu’un des ouvrages qui est le plus souvent référencé dans le site « The Fortuna Visiva of Pompeii », « Les ruines de Pompéi » par F. Mazois, est disponible dans la nouvelle bibliothèque numérique européenne Europeana:

http://www.europeana.eu/Search?q=Mazois … 10&p=1

On peut consulter aussi bien les pages scannées que le texte numérisé. Mais le lien avec le plan de Pompéi n’existe pas. Rien n’est parfait, même dans le monde virtuel.

Le plus difficile, dans le domaine des projets de digitalisation, c’est de donner un accès aux documents en grande masse. La carte est un excellent moyen, mais dans le cas qui nous occupe , cette carte n’a pas les fonctionnalités requises: légende, passage vers une image satellite, etc.. En outre, il faut créer des outils capables d’intégrer constamment de nouvelles couches d’informations. Un des excellents exemples est celui des applications géographiques de Google. Elles sont prévues pour permettre la connection avec d’autres sources de données. Nous avions déjà mentionné ce développement d’un ingénieur de Google, assurant le lien entre des lieux mentionnés dans un livre et la carte. Si on me demandait mon avis, je dirais que dans le cas d’un site comme Pompéi, il faudrait tout d’abord créer un plan de référence, accessible à tous et sur lequel différentes équipes de chercheurs pourraient greffer leurs propres informations.

Bricks Project: http://www.brickscommunity.org/

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Science Tendances

Accès aux données de la recherche

L’OCDE vient d’émettre des principes et lignes directrices de l’OCDE pour l’accès aux données de la recherche financée sur fonds publics. Cette organisation reconnaît le rôle de catalyseur l’accès aux données de la recherche dans les développements fulgurants de ces dernières années, donnant en exemple le projet du génome humain.

Ouverture
Flexibilite
Transparence
Conformité au droit
Protection de la propriété intellectuelle
Responsabilité formelle
Professionnalisme
Interopérabilité
Qualité
Sécurité
Efficience
Responsabilité de rendre compte
Pérennité


Principes et lignes directrices de l’OCDE pour l’accès aux données de la recherche financée sur fonds publics, © OCDE
http://www.oecd.org/document/2/0,2340,f … _1,00.html

Ces principes favorisent bien entendu la publication de ces données sur Internet:

Par ouverture, on entend l’accès dans des conditions d’égalité de la communauté scientifique internationale, à un coût le plus bas possible, de préférence ne dépassant pas le coût marginal de la diffusion. L’accès ouvert aux données de la recherche financée sur fonds publics devrait être aisé, rapide, convivial et passer de préférence par l’internet.
(p.20)

C’est aussi une reconnaissance de l’esprit collaboratif. La science se développer dans un véritable esprit de communauté. Bien entendu, ces principes, surtout pensés pour les sciences liées à l’innovation et porteuses de développements économiques, devraient s’appliquer à tous les projets financés par des fonds publics. Il faut donc espérer que cette initiative contribuera à l’accélération de la mise à disposition de corpus scientifiques et de l’amélioration de ceux qui existent déjà, et cela dans tous les domaines.

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Bibliothèque virtuelle Culture

1 milliard de références

Cela dépasse l’entendement et pourtant cela existe. Même plus, c’est en ligne et disponible gratuitement. Et cela rend d’imminents services. De quoi est-ce que je parle? De WorldCat. Il s’agit du plus grand catalogue de bibliothèque au monde, alimenté par 57’000 institutions dans plus de 110 pays. Créé en 1971 sous l’égide de du Online Computer Library Center (OCLC), ce catalogue a été mis en ligne en 2006.

Outre la quantité phénoménale d’ouvrage qu’on y trouve, la version en ligne WorldCat présente d’autres avantages. Tout d’abord, la recherche est simple: dans un champ, on peut mettre un nom d’auteur, un titre, un mot-clé. Un formulaire de recherche avancé est aussi disponible. De plus, WorldCat offre un lien que l’on peut mettre sur n’importe quel site Web et qui permettra de citer l’ouvrage de manière efficace. WorlCat permet aussi l’exportation d’une référence dans les systèmes de bibliographie comme EndNote. Il propose des manières de citer l’ouvrage: il n’y a plus qu’à faire un copier-coller. Enfin, le système est tout à fait dans l’esprit du temps (2.0), car il permet à toute personne qui s’inscrit (gratuitement) dans le système à rédiger des critiques d’ouvrage sur le site.


http://worldcat.org/oclc/3913188

:-)A souligner: une interface sobre et une ergonomie efficace.

http://worldcat.org/

http://www.oclc.org/

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Second Life

Fermeture des casinos

Petite révolution dans Second Life: Linden a décidé de faire appliquer sa nouvelle politique en matière de jeux de hasard. Tous les jeux qui répondent à deux critères:

– le gagnant est déterminé par hasard
– le prix est payé en Linden dollars ou dans toute autre monnaie

sont désormais indésirables, car ils contreviennent à la loi.
Cette décision montre à quel point Second Life est un monde « pas si virtuel que ça ». Les lois du monde réel s’appliquent. Dans les réactions à la note postée sur le blog de Second Life, on peut lire les inquiétudes des résidents: certains demandent par exemple s’il faut déclarer un jour au fisc les revenus de leurs boutiques (ou de tout autre commerce…).

http://blog.secondlife.com/2007/07/25/w … ew-policy/

En tous les cas, il sera intéressant de voir les conséquences cette décision sur les indicateurs économiques de Second Life.

Peut-être une zone de turbulence en vue!

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Bibliothèque virtuelle Communautés virtuelles

Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es!

Les vacances d’été constituent une période propice à la lecture, sous un parasol ou, en cas de pluie, bonne solution de replis à l’intérieur. La lecture est souvent considérée comme un plaisir solitaire. Elle l’est pendant la phase de lecture proprement dite, mais un livre continue à vivre dans l’esprit du lecteur et, bien souvent, ce dernier a envie de le partager. Comme les goûts sont souvent très personnels, il n’est pas toujours simple de trouver dans son entourage les personnes avec en parler. Internet peut jouer le rôle de truchement et mettre en contact les lecteurs de tel ou tel ouvrage. Les sites personnels, les blogs ou les sites sociaux peuvent servir à cela. Il existe cependant un outil spécifique consacré au partage des goûts livresques: Library Thing.
Cet outil permet à chacun, pour autant qu’il ouvre un compte, d’enregistrer en ligne ses ouvrages. Le système possède des facilitations de saisie. Ce qui est intéressant, dans ce système, c’est qu’on peut avoir les pseudonymes des autres possesseurs d’un même livre. On peut potentiellement entrer en contact avec eux et partager ses impressions. Les discussions se font également en ligne, dans les forums. On peut aussi, et c’est très intéressant, afficher la bibliothèque d’autres membres du site et mieux connaître ses goûts.
Le système fonctionne aussi comme un outil de recommandation de lecture. On y trouve des listes d’auteurs et de mots-clés, également sous la forme de nuage.


Extrait du nuage d’auteurs de LibraryThing

Un compte gratuit permet de saisir jusqu’à 200 livres. Sinon, il faut payer 10$ par an ou 25$ pour un compte à vie (probablement la meilleure solution). Le compte gratuit permet à chacun de partager ses goûts, en mettant ses livres les plus intéressants. Au-delà le système s’adresse plutôt à des professionnels: libraires, éditeurs, bibliothécaires qui peuvent tous en tirer parti d’une manière ou d’une autre (lien vers un site de librairie, critique ou indexation).

http://www.librarything.fr

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Musée virtuel Tendances

3D en ligne

Désormais il est possible de partager ses créations 3D en ligne, comme de simples images. Dassault System a mis récemment en ligne un site où il est possible de télécharger des fichiers 3D créés avec divers outils. Les visiteurs du site peuvent jouer ensuite avec ces créations en 3D grâce au player disponible en ligne.
Mieux encore, il est possible d’exporter ces objets vers d’autres sites, comme des blogs, afin de les commenter, comme en témoigne cette reproduction de Nemo ci-dessous.

Voilà encore un domaine qui était réservé à des spécialistes qui vient de trouver une voie vers le grand public. En effet, le site permet aussi aux auteurs de créations 3D d’offrir leurs fichiers en téléchargement. Il est donc possible de réutiliser ces fichiers, en respectant bien entendu la licence définie par l’auteur (le plus souvent, l’usage non-commercial est possible).

Quel est l’usage de ces créations en 3D? Outre l’un usage purement ludique, il y a un usage commercial. En effet, quand on vend des objets, on peut faire de la publicité sur un beau papier glacé. Mais on peut aussi créer (ou faire créer) une démonstration en 3D, donnant au futur acheteur la possibilité de jouer un peu avec l’objet de ses rêves. Ainsi ce dernier pourra le retourner sous toutes les coutures. On peut bien entendu trouver de multiples usages dans le domaine éducatif où la manipulation a toujours été considérée comme une excellente manière de « prendre contact avec la réalité ». On peut aussi imaginer des musées virtuels présentant des objets 3D. On peut dire que l’objet statique dans sa vitrine, sur du papier ou sur un écran d’ordinateur a toujours été et sera toujours une source de frustration. On a envie de voir comment est l’objet dans son entier. Dans certains cas, c’est même très décevant. Je pense notamment aux vases peints grecs qui ont des scènes sur les deux côtés de la panse. Dans la plupart des musées, seule une face est visible. Il y a des coupes qui ont un décor à l’intérieur et sur la panse, ce qui représente un vrai casse-tête pour la présentation en vitrine. Je rêverais donc d’un musée virtuel de la peinture grecque sur vase, grâce auquel je pourrais visualiser des vases décorés en les faisant bouger dans tous les sens.
;-)Parfois les rêves se réalisent. Qui sait! Voilà en tout cas une première pièce pour ce musée créé (trouvée sur 3dvia) :

http://www.3dvia.com/

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Culture Musée virtuel Science

Un double musée

Si vous vouliez visiter le National Health Museum (NHM), aux USA, vous chercheriez pendant longtemps son bâtiment sur le Mall de Washington où se trouvent les grands musées du Smithsonian. Ce musée a été créé en 1996 et il a pour mission d’informer et d’éduquer le public à la problématique de la santé. Jusqu’à aujourd’hui, il ne dispose pas de salles d’exposition, ce qui ne l’empêche pas de remplir sa mission. En effet, le NHM a reçu en 1999 un site Internet créé par une compagnie active dans le génie génétique. Ce site, Access Excellence, était déjà renommé et il a permis au musée de commencer son travail.
Au moment de commencer les travaux de construction du musée en dur, le NHM ne peut pas faire table rase des années où son existence a été uniquement virtuelle. Il a donc intégré dans le concept de ce complexe dédié à la santé un cybermusée, c’est-à-dire une stratégie Internet parallèle et complémentaire à l’exposition basée sur l’expérimentation et construite selon les principes du storytelling (narration).


NHM

Le Cybermusée reprendra le site actuel, Access Excellence, dont le contenu est important, mais qui mérite sans doute un redesign. Il comprendra aussi une plateforme qu’on pourrait qualifier de peer to peer, dans la mesure où elle concernera non pas le grand public, mais des institutions d’éducation ou d’autres musées souhaitant eux-mêmes traiter du thème de la santé. Il comprendra également tout ce qu’on attend des sites actuels: podcasts, webcasts, blogs, services de news, etc.
Cet exemple est intéressant parce qu’il montre qu’un projet de musée peut démarrer bien avant le moment fatidique de la pose de la première pierre (ou même s’en passer) et avoir une existence bien réelle dans le monde virtuel. Vu le nombre de visiteurs mensuels sur son site (1,2 millions), le NHM a déjà un public fidèle, un public qui lui rendra peut-être visite lors d’un voyage à Washington ou qui continuera à rester en contact avec lui à travers Internet. C’est même essentiel pour tout futur musée de démarrer cette existence en ligne dès que possible. Le Musée du Quai Branly avait aussi fait ce choix. De plus en plus, il faudra aussi viser la complémentarité entre cybermusée et le musée de brique et de ciment (quand ce dernier existe ou sera construit).

http://www.nationalhealthmuseum.org/

http://www.accessexcellence.org/