Catégories
Tendances

Little brothers and sisters are helping you

On a souvent imaginé que l’Internet était la pré-figuration du Big Brother de 1984, une entité surpuissante qui surveillerait chacun. On constate pourtant des mouvements inverses. Tout ce qui se passe maintenant se passe sous les yeux électroniques de la multitude. La prolifération des appareils photo numériques permet la publication quasi instantanée des faits et gestes des politiciens ou personnalités publiques. Même les images satellites peuvent permettre de rendre visible ce qui, pendant longtemps, se produisait dans l’ombre. C’est ainsi qu’Amnesty International entend utiliser les dernières technologies pour surveiller les villages dans des régions en danger comme le Darfour. Nous sommes appelés à observer les images satellites de zones critiques pour y observer des destructions d’établissements civils. L’ONG espère ainsi faire pression sur les gouvernements et attirer l’attention sur les guerres oubliées. Maintenant il ne nous est plus permis d’ignorer.

http://www.amnesty.org/
http://report2007.amnesty.org/eng/Homepage

http://www.eyesondarfur.org/

http://web.amnesty.org/pages/internet-index-eng
http://irrepressible.info/

Catégories
Bibliothèque virtuelle Culture Science Tendances Usages

Accès au savoir en ligne

La jeune Maison d’analyse des processus sociaux de l’Université de Neuchâtel (MAPS) recevait mercredi Jacques Perriault, un chercheur français qui s’intéresse aux conséquences du développement des technologies de l’information dans le domaine du savoir. Ce spécialiste de l’enseignement à distance a écrit un livre important sur ce thème, intitulé « L’accès au savoir en ligne ».


Odile Jacob

Jacques Perriault a commencé par parler du contexte dans lequel se développent ces technologies de l’information et de la communication (TIC) et a relevé l’importance de la géopolitique. En effet, l’Occident n’est pas seul (ou plus seul) dans ce domaine et des pays émergents comme l’Inde ou la Chine y jouent un rôle de plus en plus important. De plus, le phénomène de la fracture numérique, s’il est réel, ne se traduit pas seulement en termes Nord-Sud. En effet, l’utilisation des TIC divise aussi l’humanité en deux par les compétences qu’elles requièrent et il est bon de les rappeler:

traitement parallèle de l’information. Les utilisateurs de TIC que nous sommes doivent en effet gérer en même temps quatre couches: la machine (ordinateur, téléphone, …), le système d’exploitation, l’accès Internet et les logiciels.

raisonnement inductif (ou abductif): à chaque moment, les utilisateurs de TIC peuvent être amenés à évaluer des situations et à formuler des hypothèses sur des bugs qui apparaissent. Le jeu vidéo constitue une excellente formation dans ce domaine.

capacité à faire de la maintenance aussi bien dans le domaine du hardware que dans celui du software.

La lecture de ces compétences peut rappeller certainement à chacun de nous des situations vécues soit par nous-mêmes, soit par des proches. De nombreuses personnes se sentent lâchées par les TIC et pour beaucoup d’entre elles, c’est un aveu difficile à faire.

Jacques Perriault a aussi évoqué le savoir qui est disponible en ligne. Son terrain est celui du e-learning, qui a suscité de grands espoirs, mais n’a pas tenu ses promesses. Le chercheur constate en effet qu’aujourd’hui les organisations fabriquent en interne de la formation continue, ce qui peut se comprendre, du moment que de nombreux savoirs sont vus comme exclusifs. Ce qui se développe en revanche sur Internet (et souvent en open source), ce sont des plateformes e-learning qui permettent d’ouvrir des classes virtuelles.
Il semble que les usages qui se sont développés dans le domaine du e-learning ne soient pas ceux qui étaient attendus, comme l’apprentissage à l’écran. Jacques Perriault s’est occupé d’une institution nationale française d’enseignement à distance qui voyait ses utilisateurs disparaître sitôt inscrits. En effet, ce qui attirait les gens, ce n’était pas l’offre d’enseignement, mais la possibilité d’évaluation des compétences qui était offerte par ce système. Il semble aussi que pour les personnes inscrites dans des formations à distance, ce sont les possibilités de communication qui sont les plus importantes (classe virtuelle, chat, yahoo group, voire rencontres dans le monde réel).
De nombreux contenus ont été déjà produits, mais en l’absence de standards, ils sont difficiles à retrouver. La France a mis au point un programme destiné à retrouver ces offres dispersées un peu partout. L’important maintenant est d’indexer ces offres, c’est-à-dire d’appliquer à chacune les mêmes descriptifs (méta-données). Un standard est en discussion à l’ISO. En attendant, on peut utiliser le LOM (Learning Object Metadata). Si chaque objet d’enseignement est décrit de la même manière, cela donne de meilleures chances de les retrouver.
Jacques Perriault a aussi relevé l’aspect protéiforme de l’accès à ces connaissances. Hier, on parlait de portails d’accès. Aujourd’hui, ce sont les moteurs de recherche (Google en premier), les blogs, les RSS, les revues en ligne, qui constituent les portes d’entrée au savoir en ligne. Il faut aussi s’interroger sur la nature de ces savoirs: on trouve certes des cours sur des matières académiques, mais aussi toutes sortes de tutoriaux et de présentations sur des sujets douteux. Comment faire? L’exemple des sites sur la santé est très éclairant: en Suisse, il existe un label pour les sites dont le contenu est considéré comme fiable.
Pour terminer son exposé, Jacques Perriault a donné quelques pistes d’action pour oeuvrer à un développement des TIC. Selon lui, il faudrait:

promouvoir la notion de bien public informationnel, un bien dont le responsable garantit l’accès et la durabilité.

acter de nouvelles formes de production et d’accès au savoir. Actuellement, le savoir en ligne est parallèle à celui qui est dispensé dans les salles de cours. Le prendre en compte supposerait, par exemple, un ré-aménagement de l’architecture des campus, avec moins de salles de cours et plus de salles de travails avec accès en ligne.

intensifier la politique de normalisation des formats afin de faciliter les échanges de savoirs en ligne. La mise en place de standards internationaux est essentielle.

promouvoir une culture du traitement de l’information. C’est fondamental. Pour l’instant, la formation à l’outil informatique se borne à l’utilisation pure et simple des machines et des logiciels, mais elle ne prend pas du tout en compte la culture de la société de l’information.

Jacques Perriault n’appartient pas à la catégorie des optimistes de la société de l’information. Il est conscient aussi bien des problèmes que des avantages que les TIC apportent à notre société. Il y voit autant de défis que l’humanité aura à relever dans les prochaines années.

Catégories
Tendances

Sport virtuel

Après avoir regardé le match Suisse-Argentine hier soir, mon fiston a voulu prolonger son plaisir en rejouant la partie sur sa Play Station grâce à un jeu contenant des données sur des joueurs et des équipes réels (et qu’il faut racheter régulièrement à cause de cela). Je me suis demandée si les amateurs de sport pouvaient vivre leur passion sur Internet.
J’ai donc pris les deux grandes compétitions du moment, la Coupe de l’America et Roland Garros, pour voir s’il y avait des offres virtuelles.

Les amateurs de voile sont gâtés. La compétition s’étale sur une longue période et peu de gens sont susceptibles de faire le déplacement. De plus, il faut avouer que le spectacle en réel est compliqué à suivre. Les organisateurs ont donc multiplié les possibilités de suivre la compétition à distance. Outre la télévision, ils ont créé des applications pour Internet et pour les téléphones portables. En ce qui concerne Internet, il y a deux types de présentation: une petite application montrant les deux bateaux en compétition en direct et une version 3D. Pour cette dernière, une version de démonstration est disponible. Mais il faut débourser un peu moins de 30 euros pour installer le logiciel et tout voir.

L’application offre 3 caméras, une pour chaque bateau et une automatique. Les images de synthèse ne sont pas vraiment exceptionnelles et le plan d’eau semble couvert d’une vitre. Mais l’application donne une bonne idée du déroulement de la compétition.

Roland Garros a choisi Second Life. IBM a développé un court virtuel où deux avatars peuvent prendre la place des joueurs. La balle qui se déplace a la trajectoire de la balle réelle, mais avec retard. Bref, ce n’est guère impressionnant. De grands tableaux permettent de suivre les résultats en direct.

IBM a déjà développé quelque chose d’analogue pour l’Open d’Australie. Cela ne semble pas déplacer les foules. Pendant le match de Federer, il n’y avait personne.

Ne nous y trompons cependant pas. Les jeux de sport virtuel sont déjà légion sur console et ordinateur. Les applications en ligne, multi-jouers et liées à des compétitions en direct sont appelées à se développer et à être accessibles par divers terminaux. Les enjeux économiques sont énormes et la demande est là. Les spectateurs ne se contenteront plus de s’assoir dans un canapé, une bière dans une main, des cacahouètes dans l’autre. Ils voudront prendre la place des joueurs ou du réalisateur et personnaliser la manière dont ils vivent le match.

Roland Garros:

http://www.rolandgarros.com/fr_FR/index.html

Sur Second Life: aller sur IBM 7

America’s Cup:

http://www.americascup.com/fr/

Catégories
Musée virtuel Science

Coupure cruelle

Imaginez que vous ayez obtenu des fonds pour un projet de recherche au cours duquel vous digitalisez des ressources, vous les saisissez dans une banque de données et vous les mettez à disposition sur Internet. Le projet parvenant à son terme, l’équipe est dispersée et vous trouvez un poste dans une autre institution. Que devient votre site Internet? Le service informatique qui l’héberge ne sera guère à même de le maintenir si personne ne peut l’informer sur son contenu et son fonctionnement. Il sera peut-être simplement tenté de récupérer le serveur pour une autre application. Pour les utilisateurs des données, le résultat sera malheureusement celui-ci:

C’est la mission de l’Arts and Humanities Data Service (AHDS). Cette institution recueille, conserve et maintient en service les données numérisées des projets de recherche dans les Iles britanniques. Il met ainsi à disposition sur son site de nombreuses et riches banques de données et diverses ressources numériques. Dans le domaine de l’archéologie, il donne même la possibilité d’interroger plusieurs banques de données en même temps, avec un mot-clé (j’ai essayé avec « Stonehenge »).
Ce type de service est absolument nécessaire à l’heure où la recherche peut difficilement se passer des technologies de l’information pour ses projets. C’est donc d’autant plus malheureux que l’AHDS se voie privé d’une partie de ses ressources, suite à une cascade de coupes budgétaires: le ministère britannique du commerce et de l’industrie voit son budget dans le domaine de la recherche diminué de 68 millions de £. L’Arts and Humanities Research Council (AHRC) se voit à son tour privé de 5.3 millions £. Ce Conseil distribue de l’argent à divers projets et doit faire des choix. Il décide de retirer sa subvention à l’AHDS. Mais les responsables de ce dernier service ne seraient guère dignes de leur mission s’ils n’avaient pas recours à Internet pour leur contre-offensive. Ils viennent en effet de lancer une pétition en ligne pour que leur subvention soit maintenue. Lancée mi-mai, elle a déjà recueilli plusieurs centaines de signatures. Je n’ai malheureusement pas pu la signer, n’étant pas citoyenne britannique. Mais si vous connaissez des sujets de sa Gracieuse Majesté, envoyez-leur l’adresse de la pétition:

http://petitions.pm.gov.uk/AHDSfunding/

AHDS: http://ahds.ac.uk/
Ressources de l’AHDS dans le domaine de l’archéologie:
http://ads.ahds.ac.uk/catalogue/search/keyRes.cfm

AHRC: http://www.ahrc.ac.uk/news/news_pr/2007 … unding.asp

:-)et pour vous faire envie, un site de ressources extraordinaire sur l’histoire britannique:

http://www.british-history.ac.uk/

Catégories
Tendances

Censure

Pour bon nombre d’entre nous, le Web est synonyme de liberté d’expression. On peut tout y dire (tout sauf ce que la loi réprouve), sans entrave, sans filtre et surtout sans passer par des intermédiaires. Il est aussi synonyme d’accès immédiat à l’information. On oublie trop souvent que dans bien des pays, le Web est sous la loupe des gouvernements qui y voient un danger pour leur pouvoir. Un site permet de connaître l’état des lieux dans ce domaine: OpenNet Initiative. Il est dû à quatre prestigieuses Universités, soucieuses de la liberté d’accès à Internet: Oxford, Cambridge, Toronto et Harvard.
Sur ce site, on peut apprendre par quelles méthodes il est possible de bloquer des sites Internet et les endroits du réseau où le blocage peut s’effectuer. On peut aussi tester certains URL et voir dans quels pays ils sont bloqués:

Ce site est une sorte d’observatoire des conditions d’accès à Internet pour les citoyens du monde. Il met aussi en avant les gouvernements qui refusent un libre accès aux informations disponibles sur le Net.

http://opennet.net/

Catégories
Musée virtuel Second Life

Van Gogh en 3D

Un musée virtuel de Van Gogh vient d’ouvrir dans Second Live. On peut y admirer des oeuvres provenant de divers musées: cela confère à ce musée un aspect virtuel, mais ce n’est pas l’idéal dans Second Life, car une bonne qualité des reproduction n’est guère possible dans ce système. Cependant les concepteurs de ce musée ont eu l’idée de recréer certains tableaux en 3D.

Ainsi il devient possible de pénétrer et de s’asseoir dans cette fameuse chambre. Chaque objet représenté devient un élément individuel.
Le « merchandising » n’est pas oublié, comme dans les musées reéls. On peut repartir avec une partie du mobilier de la chambre représentée ci-dessus (chaises et tables) ou avec l’un des nombreux bouquets de fleurs peints par l’artiste. Ces objets orneront ensuite les maisons des résidents de Second Live.
Une des réussites de ce musée est certainement son ergonomie. Les architectes qui l’ont conçu ont pensé à guider les visiteurs et à faciliter leur trajet. On suit une large bande sur le sol, qui peut être de diverses couleurs, selon le thème traité. Pour passer d’un étage à l’autre, pas d’escalier (enfin des gens qui ont compris!), mais une zone de téléportation. Le visiteur voit les oeuvres, mais oublie un peu le bâtiment de pixel, presque transparent.

Une visite à recommander

Lien direct sur SL

Catégories
Tendances

Chercher une aiguille dans une botte de paille

Cela semble être le nouveau sport du consommateur en ligne. En effet, comme l’indique le concept de la longue traîne, la structure de l’offre a été profondément modifiée par le commerce sur Internet.

Dans le commerce traditionnel, 20 % des produits génèrent 80 % du chiffre d’affaires. Les marchands ont tout à fait intérêt à offrir massivement quelques produits, car cela simplifie tout le processus de commande et de livraison. Cependant, avec des sites comme Amazon, on a constaté que certains produits oubliés refaisaient surface, notamment grâce aux commentaires et recommandations des internautes. Il s’en suit que plus de produits trouvent des acheteurs, mais restent vendus en quantités modestes. Représentée sur un graphique, l’offre s’étale donc comme une longue traîne de robe de mariée. Celui qui a mis en évidence ce phénomène s’appelle Chris Anderson, rédacteur en chef de la revue Wired. Dans un entretien récent paru dans le Monde, il nous l’explique:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 422,0.html

Et pour ceux qui voudraient en savoir plus, son ouvrage, « La longue traîne », vient de paraître en français.
Il s’agit d’une bonne nouvelle, autant pour les consommateurs de biens que pour les producteurs. Les consommateurs voient une offre plus diversifiée et chacun peut trouver ce qui lui convient le mieux. Quant à tous ceux qui souhaitent vendre un produit, qu’il s’agisse d’un livre ou de confitures maison, ils ont la possibilité, grâce au Net, de trouver des acheteurs. Quand il s’agit de biens répondant à une demande spécialisée, Internet permet de toucher plus de personnes, et cela de deux manières. Tout d’abord géographiquement: alors qu’une boutique en ville n’attirera que des gens venant d’une zone limitée ou de passage (mais physiquement présents), Internet permet d’offir des produits partout où la connexion existe. Ensuite, grâce aux moteurs de recherche, chacun a la chance de trouver l’objet rare dont il rêve: un parfum particulier, des figurines sortant d’un dessin animé des années 60, un livre épuisé, etc… Et c’est ainsi que le « magasinage », comme disent les Québécois, devient de plus en plus virtuel.

Catégories
Culture

Dédale

L’histoire de Dédale et Icare sera à l’honneur demain au Musée d’ethnographie de Neuchâtel (MEN), dans le cadre de la Journée internationale des musées. Elle constitue en effet le fil rouge de l’expositon « Figures de l’artifice ». Mais elle se marque aussi dans la géographie méditerranéenne. Autre moyen de suivre le fil, grâce à une carte interactive où les principales étapes de l’histoire sont décrites sur le lieu même de l’action.

http://www.tinymap.net/Tn9EwZJrNHz/

Grâce au site tinymap.net, chacun peut aisément publier un itinéraire, réel ou fictif, l’annoter puis le partager. Il est même possible d’extraire, à partir du site, un fichier KML qui permettra de lire l’itinéraire directement dans Google Earth.

http://www.tinymap.net

Le MEN a du reste réalisé une exposition en ligne à partir de celle qu’on peut visiter dans ses murs, sous la forme d’un site Flash. Cette exposition interactive reste relativement fidèle à l’exposition en dur.

http://www.men.ch/figures_artifice/index.html

Catégories
Bibliothèque virtuelle Culture Tendances

100’000 livres numérisés

La Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne (BCU) vient d’annoncer son partenariat avec Google, pour la numérisation de 100’000 ouvrages entrés dans le domaine public. Ces ouvrages sont, d’après le communiqué, en plusieurs langues. Nul doute cependant que cette action aura pour effet d’augmenter l’offre en français de Google Book.

En effet, la France a choisi de faire cavalier seul. Le serveur de la Bibliothèque nationale française, Gallica, qui fut un pionnier en matière de numérisation, peine à présenter une offre satisfaisant aux critères actuels: de nombreux documents sont numérisés en mode image et ne permettent pas de recherches internes aux ouvrages. On peut tout à fait offrir des ouvrages sans autoriser la copie du texte, tout en laissant le moteur de rechercher fouiller le contenu. Quant à la bibliothèque virtuelle européenne, Europeana, il est peut-être encore trop tôt pour juger son contenu hétéroclite. L’opposition française au projet de Google semble un peu aller à contre-courant des tendances. Une immense bibliothèque numérique est en train de se constituer. Même les éditeurs peuvent y participer: le moteur recherche dans le livre, sans donner la possibilité de le lire entièrement. En définitive, c’est l’utilisateur, donc nous, qui en profite.
Quoi qu’il en soit des projets européens, le partenariat entre Google et la BCU donnera aussi une place à la littérature romande dans le monde numérique.

http://www.unil.ch/Jahia/site/bcu/cache … Param=news

Catégories
Politique

Cartographie des sites politiques

L’Institution national de l’audiovisuel (INA) a archivé la campagne présidentielle sur Internet, comme annoncé. Cela représente 80 millions d’URL. Depuis le 26 janvier, les 500 principales pages des sites recensés (plus de 2000) ont été capturés 4 fois par jour. Pendant les deux jours de scrutin, la page d’accueil de chaque site a été capturée tous les quarts d’heure.

http://www.01net.com/editorial/348531/e … par-l-ina/

http://www.ina.fr/

Pour l’instant ces archives ne sont pas accessibles. Cependant un site en exploite les données de manière intéressante. Il analyse tout d’abord le bruit médiatique dans le temps, en comptant le nombre de notes de blogs concernant chaque candidat. Le schéma ci-dessous compare les courbes de présence dans la blogosphère des trois principaux candidats: Sarkozy, Bayrou et Ségolène Royal, du 1er au 13 mai. On constate que François Bayrou a presque totalement disparu, alors que les deux candidats encore présents au second tour montrent des résultats conformes à ce qui est sorti des urnes.

Plus intéressant encore est la cartographie des sites. Pour chaque site pris en compte, une carte permet de connaître les liens entre les différents sites (un site qui n’aurait aucun lien avec les autres n’apparaîtrait pas). Ci-dessous, on observe la manière dont le site Désirs d’avenir de Ségolène Royal est lié au reste de la blogosphère socialiste.

http://www.observatoire-presidentielle.fr

L’existence de ces archives est fondamentale. Pour autant qu’on soit capable de les conserver et d’en exploiter le contenu plus tard (ce qui n’est pas une mince affaire), elles serviront aux travaux des historiens.