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Petit tour virtuel

Une étude récente montre que de plus en plus d’internautes visionnent des visites virtuelles. Selon cette étude, 51% des utilisateurs du Net auraient profitl de ces petits tours virtuels en 2006, contre 45% en 2004.

http://pewresearch.org/obdeck/?ObDeckID=97

Sur des sites comme Arounder.com, il est possible de visionner des sites d’exception du monde entier: Berne, Zermatt pour la Suisse, mais Athènes, Copenhague, etc.. Du reste, les visites virtuelles ne concernent pas seulement les curiosités culturelles ou les sites touristiques. On en trouve dans les sites des musées, des hôtels, des restaurants, des agences immobilières, bref partout où il est important de donner une première idée, de faire envie.


http://www.arounder.com/

La visite virtuelle est de l’ordre de l’effet diligence. Elle mime une visite qui pourrait se faire en dans le monde réel et s’affranchit peu du monde réel. Mais en même temps, elle virtualise une série de prises de vue. Il est possible de regarder un lieu, comme si on y était, à partir d’un point précis (ce qui personnellement me donne le mal de mer).
Les univers 3D comme Second Life sont complètement artificiels visuellement parlant, puisqu’ils sont faits d’images de synthèse. En revanche, le sentiment d’immersion est nettement meilleur.
On remarque de plus en plus que les utilisateurs d’Internet y passent du temps. Ils utilisent des fonctionnalités comme les visites virtuelles pour faire un petit tour, s’évader. Il semble du reste, d’après cette étude, que les habitants des zones urbaines les utilisent plus que ceux des campagnes.

Lors de la présentation d’un projet de DVD présentant l’histoire du MAMCO (musée d’art contemporain de Genève), j’ai appris qu’il y avait dans le monde numérique deux grandes familles importantes à distinguer:

– réalisations basées sur des photographies: vidéo numérique ou visite virtuelle réalisée en QTVR. Ces réalisations sont de l’ordre de l’animation.

– réalisation basées sur des images calculées: images de synthèse des jeux vidéos, cinéma en images de synthèse, univers 3D comme Second Life. Ces réalisations sont de l’ordre de la manipulation (dans le sens de manipulation de marionnettes).

Visites virtuelles et univers 3D ne sont donc pas à opposer. Il s’agit de deux voies différentes, l’une travaillant à partir d’images du réel et l’autre à partir d’images de synthèses. Mais ces deux techniques permettent néanmoins de se mouvoir dans un univers, réel ou créé, à partir de son ordinateur. Chacune a ses potentialités et trouvera, avec le temps, ses usages.
Comme nous parlons souvent des musées ici, ajoutons que la visite virtuelle classique permet à un futur visiteur de se faire une idée des salles du musées. Elle ne crée pas pour autant un musée virtuel, c’est-à-dire la possibilité d’éclater une collection par rapport à certaines contraintes: objets exposés et objets non exposés, collection d’une institution muséale et collection idéale correspondant à un thème, une période, un artiste, une problématique, etc… La virtualisation s’obtient par d’autres procédés, comme la mise en ligne d’une collection sous forme d’une banque de données, la mise en place d’un moteur de recherche spécialisée, la création d’un site collaboratif permettant à chacun de charger des éléments de la collection ou, pourquoi pas, la création d’un hypermusée sous forme d’univers 3D.

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Art numérique Culture Jeux Musée virtuel Second Life

Les jeux vidéos: un vecteur de culture et de savoir

Les jeux vidéo sont-ils une production culturelle, voire artistique? L’Etat peut-il les subventionner? Le débat est d’actualité au moment où la France souhaite encourager, par le biais d’avantages fiscaux, ses derniers producteurs, notamment Ubisoft, au grand dam de la Commission européenne qui préfèrerait laisser agir le marché. Pour en savoir plus, on peut lire le discours de Renaud Donnedieu de Vabres à l’Assemblée nationale (lundi 11 septembre 2006):

http://www.culture.gouv.fr/culture/actu … quejv.html

Le ministre français veut voir, dans les jeux vidéo, un aspect artistique, à cause notamment de la présence de divers corps de métier dont on ne doute pas de la place dans le domaine des arts, notamment les graphistes. Bien entendu, tirer le jeu vidéo du côté de l’art rend plus acceptable l’idée d’un soutien étatique.

Que les jeux vidéos soient des produits culturels, personne n’en doute. Mais la cuisine fait aussi partie de la culture. Qu’il y ait un aspect artistique? Personnellement je l’accepte, du moment je considère le cinéma comme un art. Les jeux sont constitués d’images, mais aussi d’un scénario, d’interprétations. Dans le cinéma, on a de tout: des blockbusters aux films très élitistes. Dans les jeux vidéos aussi.


Versailles, un jeu historique qui a fait date

Ce qui est certain, c’est que les jeux vidéos deviennent peu à peu le principal moyen, pour les enfants, d’accéder à la connaissance des civilisations anciennes, du passé. Il existe de nombreux produits qui ont pour théâtre la Rome ancienne ou l’Egypte. Et c’est peut-être par ce biais que l’Etat pourrait aider l’industrie du jeu vidéo. Il y a – et c’est dommage – un clivage entre le monde de l’éducation et celui des jeux vidéos. D’un côté, on a des produits ludo-éducatifs dont l’ergonomie et l’aspect graphique semblent peu attractifs et, de l’autre, des jeux moins bien renseignés sur les recherches historiques. Ce qu’il faudrait tenter, c’est un rapprochement. On en est peut-être pas si loin. A témoin ce professeur de l’Université d’Indiana, aux Etats-Unis, qui a reçu une somme importante d’une fondation privée, afin de réaliser un jeu qui aurait pour cadre l’univers de Shakespeare:

http://newsinfo.iu.edu/news/page/normal/3599.html

Le projet consiste en un jeu multijoueur en ligne, dans un univers en 3D, comme World of Warcraft.
Du reste, si les jeux vidéo étaient irréprochables du point de vue historique, il serait possible de convaincre les enseignants de s’y intéresser et d’apprendre à leurs élèves à faire la différence entre des univers de fiction (Harry Potter) et des univers basés sur une réalité historique.

Quand on songe à Second Life, on peut se demander si le paradigme des univers en 3D doit toujours être celui du jeu. Beaucoup de personnes (dont moi) préfèrent nettement se promener plutôt que de tailler de l’orque. Pourquoi donc ne pas recréer des univers en 3D à l’image de vestiges antiques, comme Pompéi, où l’on pourrait croiser d’autres curieux ou, peut-être même, des spécialistes de la question qui y passeraient quelques heures à donner des explications? Et vivre non pas une deuxième, mais des dizaines de vies parallèles passionnantes!

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Bibliothèque virtuelle Culture Livre

Création littéraire dans le monde numérique

Bienvenu ce débat sur les conséquences d’Internet et des technologies numériques sur la création littéraire. Si la Société des Gens de Lettres de France (SGDL) l’organise, c’est peut-être à cause de l’action qu’elle intente à Google, pour s’opposer à son offre « Google Book » dont nous avons déjà parlé dans ce blog (note) et qui reste un moyen commode de parcourir le contenu de grandes bibliothèques du monde anglo-saxon essentiellement. Son argumentation, essentiellement basée sur le fait que la législation américaine est plus souple que la législation française en matière de droit d’auteur, comporte les points suivants:

– La notion de « fair use » est invoquée par Google pour légitimer ce programme. Il s’agit d’une exception au droit d’auteur qui entend permettre la reproduction d’œuvres de manière limitée, sans autorisation requise, et suivant le respect d’un équilibre entre l’intérêt des titulaires de droits et celui du public. Cette notion n’existe pas en droit français ou européen.

– La notion d’ «opt out» est également avancée par Google. C’est le principe selon lequel « qui ne dit mot consent ». Google suppose donc un accord implicite de l’auteur à voir son oeuvre dans le programme « Google Book ». Cette nition d' »opt out » n’est pas reconnue par le droit français.

Rappelons que le droit d’auteur (voir note) ne se borne pas à récolter des royalties générées par une oeuvre. Il garantit à l’auteur un droit de regard sur l’utilisation de son oeuvre. Ses ayant-droit conservent ce droit durant les 70 ans qui suivent son décès. Les nombreuses histoires de veuves d’écrivains qui exercent leur droit de regard sont là pour nous le rappeler. Il est donc bon de débattre de ce droit à l’heure d’Internet. Est-il encore compatible avec le monde des bibliothèques virtuelles et des moteurs de recherche? Il ne s’agit pas de la question des royalties, légitimes, mais de ce droit de regard absolu. Il faudrait admettre que certaines oeuvres accèdent à un statut de référence quasi universelle (c’est le cas de Tintin par exemple). Ce statut, qu’il conviendrait de définir, implique un droit à la citation assez large. De plus, Internet devient la porte d’entrée à l’information, au savoir. Des outils comme Google Book permettent de connaître le contenu des livres, avant de les acheter. De plus, Google Book n’est pas le seul outil permettant de fouiller les livres: Amazon offre une fonctionnalité similaire (Look inside), de même que l’éditeur Barnes and Noble. Même dans Google Book, le lien vers une librairie virtuelle n’est jamais très loin. Finalement, ces outils ne sont rien d’autre que la virtualisation d’une pratique que nous aimons tous bien: bouquiner. Pour en revenir à l’action de la SGDL, elle n’aura qu’un effet, au cas où elle obtient gain de cause: enlever l’offre en français de ces outils. C’est beau l’exception culturelle!

Pour en savoir plus sur l’action de la SGDL: http://www.sgdl.org/actualite_Actualite … tervention


La création littéraire à l’heure du numérique
Forum, mardi 5 décembre 2006
Société des Gens de Lettres – 38 rue du Faubourg Saint Jacques – 75014 Paris
Tél : 01 53 10 12 15 – Réservation : 01 53 10 12 07 – manifestations@sgdl.org
Entrée libre

10h00 Introduction par François Taillandier, président de la SGDL

10h30 – 12h30 La toile, nouveau lieu de médiation du livre
Animé par Valérie Marin La Meslée, journaliste
Un nouvel espace d’écho pour la littérature est en train de surgir, des relais médiatiques indépendants et actifs qui mettent en œuvre la vie littéraire en jouant le rôle de prescripteurs, de conseillers. Avec :
Brigitte Aubonnet (http://www.encres-vagabondes.com) ;
Karine Henry (http://www.comme-un-roman.com) ;
Isabelle Roche (http://www.lelitteraire.com) ;
David Ruffel (http://www.chaoid.com).

14h30 – 16h15 La création en ligne
Animé par Paul Fournel, écrivain, administrateur de la SGDL
Le net change la structure de la création littéraire et propose de nouvelles passerelles, témoignages d’auteurs avec :
Jean-Pierre Balpe (http://fiction.maisonpop.com) ;
Xavier Malbreil (http://www.0m1.com) ;
Patrick Morelli (http://www.lunetoil.net) ;
Romain Protat (http://www.antidata.org).

16h30 – 18h00
Quels droits d’auteur pour ces nouveaux types de création ?
Animé par Alain Absire, écrivain, administrateur de la SGDL
Cette conquête d’un nouvel espace de création implique de nouvelles
pratiques du droit d’auteur. Licence libre, tatouage de l’œuvre, DRM, etc.
quelles hypothèses et quelles perspectives ? Avec :
François Gèze (directeur des éditions La Découverte, membre du collège livre du CFC) ;
Jean-Philippe Hugot (avocat spécialiste de la propriété intellectuelle) ;
Florent Latrive (journaliste au service économique de Libération, auteur de Du bon usage de la piraterie, Exils) ;
Ludovic Pénet (ancien vice président de L’APRIL).

Pour en savoir plus sur le programme du débat:
http://www.sgdl.org/actualite_Manifestations.asp

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Pratique Usages

Ma petite entreprise

Gérer une famille peut relever du casse-tête. Les emplois du temps de ses membres se chevauchent comme des tranches de tomate et de mozarella dans les salades d’été. Remplir le frigo relève parfois de l’exploit. Comment prendre en compte les horaires, les tâches de chacun? Famundo vous propose de gérer votre famille avec les mêmes outils qu’une petite entreprise ou une équipe dans une grande entreprise: calendriers partagés, listes de tâches avec rappel, gestion des documents. Tout y est:

http://www.famundo.com

Une série d’outils, disponibles en ligne, vous permettront de gérer les 3 calendriers scolaires de vos enfants et les agendas non moins compliqués des adultes, de créer des listes d’achats ou d’envoyer de petits rappels (comme les jours de ramassage des ordures).
Chaque membre dispose de son propre accès, peut voir son calendrier, ses messages et tout ce qui est visible de tous. Il y a un calendrier public, consultable de tous (entendez le monde entier, y compris votre belle-maman qui désespère de pouvoir vous inviter pour le thé). Le système dispose même d’un gestionnaire de documents où chacun peut glisser ses fichiers essentiels (à la vie familiale).
Balayés les agendas et carnets d’adresse familiaux, les organiseurs personnels incompatibles! Finis les post it sur le frigo, rappelant l’acht d’un ingrédient irremplaçable pour le repas du dimanche! Adieu les SMS intempestifs depuis le supermarché (chéri! viande ou poisson ce soir!). Désormais tout se gère à l’écran, de manière professionnelle. Et bien sûr, c’est accessible de partout: depuis le bureau de Monsieur ou de Madame, depuis la salle d’informatique de l’école, depuis la chambre de la petite amie de l’aîné. Même le petit dernier peut réclamer sa boîte préférée de céréales sans devoir suivre Maman et Papa au magasin. Il suffit juste de se connecter (donc de se souvenir de l’adresse).

Quelques points noirs tout de même. Tout d’abord, il faut donner beaucoup d’informations pour s’inscrire, à commencer par son numéro de téléphone. Ensuite, ce service pour les familles n’est pas gratuit: environ 99 $ par année. C’est d’autant plus étrange que le service équivalent pour entreprises est gratuit, lui! En plus, pour le prix, il ne semble pas y avoir de fonction de synchronisation avec un organiseur personnel.


Albert Anker, Le petit déjeuner des enfants

A recommander à des familles dont les membres sont tous pourvus d’un ordinateur connecté à Internet, qui ne font que se croiser tant leurs agendas est compliqué et qui sont prêtes à mettre une centaine de dollars dans ce service. Pour les autres, un peu de bon sens et les conversations du petit déjeuner devraient suffire.

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Bibliothèque virtuelle Communautés virtuelles Culture Musée virtuel Science Usages

Vite, vite

Comment publier des informations rapidement sur Internet? Le blog est un moyen commode, mais dans certains cas sa logique ne correspond pas au contenu. Le blog est organisé chronologiquement et, parfois, thématiquement. Pour une matière touffue et comprenant beaucoup de références croisées, cela ne convient guère.
Dans ce cas, préférez le wiki. Son nom vient justement du terme hawaïen « wiki wiki » qui signfie vite. C’est certainement la façon la plus rapide et la plus aisée pour publier sur le Net.

Le wiki est en fait une application basée sur le concept d’hypertexte. Les sites wiki ressemblent à ce qu’était le Web à ses débuts: des pages liées entre elles avec des liens hypertextes. Grâce à un wiki, on peut générer un grand nombre de pages de contenu et, avec sa syntaxe assez simple, lier les mots du contenu avec les pages correspondantes.
On associe souvent wiki et projets collaboratifs. L’exemple le plus célèbre en est Wikipédia, l’encyclopédie construite par ses utilisateurs. Mais le wiki peut aussi être utilisé par de petits groupes de travail ou même à titre individuel. C’est parfait pour gérer des notes. Avant que le Web soit aussi accessible pour ceux qui voulaient diffuser de l’information, il existait même des programmes d’hypertextes destinés à des écrivains ou des scientifiques: Hypercard en est une illustration (même s’il pouvait faire plus encore). Avec le wiki, on retrouve un outil très souple.
On peut donc participer aux nombreux projets collaboratifs présents sur la Toile, mais on peut aussi créer son propre wiki pour soi ou pour le partager avec d’autres. Si on ne dispose pas d’un serveur où l’installer, il y a la possibilité (comme pour les blogs) d’ouvrir son wiki sur le Net. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui. En moins d’une heure, j’ai créé quelques pages sur la mythologie grecque (une de mes passions):

http://be-virtual.pbwiki.com/

c’est vite fait, mais efficace. De plus gratuit (et payant pour éviter la pub).

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Général

Les quatre fonctions d’un site Web

Depuis longtemps, on attribue de manière classique trois fonctions aux sites Web: information, communication, transaction.
La fonction d’information est évidente: Internet est un média de diffusion, comme les livres, les journaux, la radio ou la télévision. Ses avantages résident dans le faible coût de mise en oeuvres (par rapport aux autres médias), la gratuité d’accès très répandue, l’accessibilité en tout temps et à partir de tout lieu. La fonction de communication apparaît clairement aussi: non seulement Internet sert de média de communication (permettant la promotion de certaines informations, au moyen de la publication des communiqués de presse par exemple), mais il autorise la communication interactionnelle. Toute institution qui se présente sur le Net met une adresse email à disposition de ceux qui souhaitent poser des questions. Les forums permettent aussi de poser des questions, dans le cadre d’une communauté virtuelle. Grâce aux chats et aux messageries instantanée, les internautes peuvent dialoguer entre eux. De plus en plus, Internet reprend des fonctions de systèmes classiques de communication comme le courrier, la téléphonie. La fonction de transaction transpose sur Internet des services et des activités de guichet: achat en ligne, remplissage d’un formulaire en vue d’obtenir une prestation administrative, payement en ligne, inscription à un événement, réservation de billets de spectacles, etc … Il existe quelques domaines importants de transactions: e-banking, e-commerce, e-government, e-learning.

Nous en ajoutons une quatrième: la fonction de virtualisation. Cette dernière ne correspond pourtant pas à une révolution technologique. En effet, elle existe depuis qu’il est possible de publier en ligne des banques de données et d’y effectuer des requêtes. Cette fonctionnalité consistant à mettre à disposition le contenu, non pas de manière linéraire, sur des pages statisques du site, mais de l’éclater en autant d’enregistrement dans une banque de données et de permettre à l’utilisateur de faire apparaître l’une des très nombreuses actualisations possibles, est passée inaperçue. Pourtant les enjeux en sont énormes. Dans le cas des musées virtuels, le visiteur devient celui qui effectue des choix, contrairement à ce qui se passe dans le musée de briques et de ciment, où le conservateur impose ses vues.
L’apparition des moteur de recherche comme Altavista ou Google a deplacé la virtualisation du site Web au Web entier. Par une simple requête, il est possible de rassembler des informations totalement dispersées, de réunir des oeuvres d’un même peintre (Google Image).

On pourrait considérer le Web 2.0 comme une synthèse de l’ensemble de ces fonctionnalités.

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Musée virtuel Tendances

Recherche visuelle

Lors du sommet Web 2.0 qui s’est tenu début novembre à San Francisco (à guichets fermés)*, le premier moteur de recherche visuel disponible en ligne** a été présenté:

http://www.like.com/

Il s’agit de la version alpha. Nous l’avons testée pour vous. En partant du constat que de nombreux contenus disponibles sur Internet sont difficilement accessibles, ses initiateurs ont mis au point une technologie permettant de créer une « signature » qui décrit une image. Ainsi des objets semblables à l’objet sélectionné au départ peuvent être retrouvés. Le corpus de départ se limite à un choix de sacs, de chaussures, de montres et de bijoux à vendre (l’application est plutôt orientée e-commerce).

La recherche selon la forme générale marche assez bien et les requêtes effectuées selon la couleur obtiennent des résultats convaincants. Le moteur de recherche permet aussi de retrouver dans le corpus (limité au type d’objets sélectionnés: sacs ou bijoux) un détail semblable au lieu de la forme général. Cela marche moyennement. Globalement, la limitation du corpus ne permet guère de tester complètement cette technologie. On aimerait par exemple retrouver un motif (une croix, une fleur) dans un corpus beaucoup plus vaste. Il semble qu’il sera possible prochainement de télécharger ses propres images (conformément à la philosophie du Web 2.0).
Ce type d’application ira certainement en s’améliorant. On imagine déjà aujourd’hui l’intérêt d’un tel outil. Ses promoteurs le vantent en disant qu’il est possible de trouver les accessoires de mode que vous enviez à vos copines. Mais les historien d’art, les spécialistes d’archéologie ou d’ethnographie en feraient sans doute d’autres usages. Il serait ainsi possible de chercher à travers de vastes corpus, tableaux de maîtres, enluminures médiévales, vases grecs, etc., certains motifs. Les philologues et les spécialistes possèdent depuis longtemps déjà des outils permettant de rechercher des occurences de mots ou de groupes de mots dans d’immenses corpus (comme l’ensemble de la littérature grecque***). Cela permet de gagner un temps précieux et élargit le champ des recherches: avant on devait compter sur sa propre mémoire, la bonne organisation de ses notes ou le travail de bénédictin de ceux qui répertoriaient toutes les occurences de tous les mots pour un auteur.
Un tel moteur de recherche intégré à un musée virtuel constituerait aussi un formidable avantage. Nous avons déjà parlé ici de la folksonomy et des difficultés, pour le grand public, de trouver les concepts correspondant à des oeuvres d’art ou des objets de musée. Les visiteurs pourraient rechercher des objets à partir d’un objet du musée ou d’une image qu’ils téléchargent eux-mêmes, photo d’un objet de comparaison ou croquis.

* http://www.web2con.com/

** Il est peut-être bon de rappeler que Google Images fonctionne à partir du nom et de l’indexation du contexte d’un fichier graphique.

*** http://www.tlg.uci.edu/

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Pratique Usages

Un dessin mieux que mille mots

J’ai un cousin qui, quand il nous explique quelque chose, a l’habitude de griffonner un dessin sur la nappe (quand elle est en papier) ou sur une feuille qui lui tombe sous la main. Mais ce cousin vit en Australie. Je viens de découvrir un outil qui pourrait lui permettre de continuer à faire ses petits dessins, malgré la distance.
Thinkature est une sorte de tableau blanc sur lequel plusieurs personnes connectées en même temps (après avoir ouvert un compte gratuit) peuvent dessiner, créer des formes avec du texte à l’intérieur, déposer des photos, tirer des flèches entre les divers éléments placés sur la surface. On peut donc travailler ensemble à un schéma, un projet d’affiche ou de design. Chacun peut déplacer tous les objets, ce qui peut donner lieu à des « danses » amusantes des éléments. Quand les images ne suffisent plus, on peut aussi échanger quelques mots avec le système de chat.
L’application fonctionne bien et assez rapidement (je le sais, je l’ai testée avec quelqu’un dont l’ordinateur est à côté du mien). Cependant l’outil de dessin est plutôt rudimentaire, puisqu’il se résume à une seule ligne. On est donc très loin des applications collaboratives professionnelles, mais quand il s’agit de faire un vague plan de situation indiquant l’endroit pour le prochain pique-nique, un organigramme, un projet d’affiche ou un morpion, c’est amplement suffisant.

Je vais envoyer cette adresse à mon cousin australien. Il n’y aura plus qu’à trouver un moment qui convienne à tous les deux pour nous connecter.

http://thinkature.com/

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Pratique Usages

A quand le trousseau universel?

De nos jours, travailler à des documents à partir de plusieurs endroits et avec plusieurs personnes est devenu presque trivial, dans le monde du travail et dans les hautes écoles. Google cependant ouvre cette possibilité à ceux qui ne sont pas employés par de grandes entreprises, des universités ou qui souhaitent utiliser ces moyens dans le cadre privé ou associatif. En effet, avec un compte gmail, vous pouvez non seulement accéder à votre courrier électronique (avec une grosse capacité de stockage de données), mais vous avez en plus un agenda en ligne que vous pouvez partager avec amis ou collègues, un traitement de texte également collaboratif. Vient de s’ajouter à cette suite bureautique un album de photos basé sur Picasa.

La tendance est lancée

Nos données migrent lentement de nos disques durs vers le Net, transformant nos ordinateurs en autant de terminaux. Les avantages sont multiples:

ubiquité: cela permet de travailler de n’importe quel endroit, pourvu qu’il y ait un ordinateurs avec accès sur Internet (mais un portable avec Wi-Fi le peut aussi).

collaboration: si vous travaillez avec d’autres personnes à un projet, vous pouvez partager vos données.

ouverture à d’autres types d’accès: Google permet l’accès à ses mails via téléphone portable. A l’avenir, l’ordinateur ne devrait plus être la seule machine permettant un accès complet à Internet. Au départ, il avait été inventé pour calculer. Maintenant il sert aussi à communiquer, regarder, écouter. Là tout est encore ouvert. C’est le concept d' »everyware » qui est en train d’émerger.

Bref, comme nous l’avons souvent dit ici: la déterritorialisation est à l’oeuvre.

Rude concurrence

Il y a beaucoup d’offres de services en ligne. Vous avez les combinaisons Album-Blog (Yahoo 360o ou Vox), mail et chat (Caramail), etc… Car, outre le danger lié à la sécurité (on confie des données à un tiers en qui on place sa confiance), il existe celui de la dispersion. Pour vous en rendre compte, il vous suffira de compter le nombre de comptes d’accès que vous avez ouverts jusqu’à ce jour. En principe, on n’y parvient pas car on ne se souvient pas de tous. La concurrence est rude, mais le vainqueur sera celui qui saura offrir l’ensemble des services réunis sur un seul compte d’accès.


Photo: http://photoeil.org/

;-)Nous ne donnons pas les adresses des services mentionnés. Vous devriez les retrouver à l’aide d’un bon moteur de recherche.

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Tendances

Qu’est-ce que le Web 2.0?

On parle souvent du Web 2.0. Mais qu’est-ce que c’est exactement? Il s’agit d’applications Web basées sur la participation des utilisateurs et la collaboration. Le tableau ci-dessous compare des applications Web classiques à celles du Web 2.0.

Web 1.0 Web 2.0
DoubleClick –> Google AdSense
Ofoto –> Flickr
Akamai –> BitTorrent
mp3.com –> Napster
Britannica Online –> Wikipedia
personal websites –> blogging
evite –> upcoming.org and EVDB
domain name speculation –> search engine optimization
page views –> cost per click
screen scraping –> web services
publishing –> participation
content management systems –> wikis
directories (taxonomy) –> tagging (« folksonomy »)
stickiness –> syndication

L’exemple le plus éclairant est peut-être celui de l’encyclopédie en ligne. Dans le modèle classique, on a une encyclopédie conçue par un éditeur et rédigée par des auteurs spécialement choisis. Dans le Web 2.0, ce sont les utilisateurs qui constituent eux-mêmes le contenu de l’encyclopédie, qui est en outre continuellement corrigée.

Source:

http://www.oreillynet.com/pub/a/oreilly … eb-20.html

et une traduction française du même article:

http://web2rules.blogspot.com/2006/01/w … rsion.html