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Découvrir le Code da Vinci

Pour soulager vos neurones surchargés, vous décidez de lire le Code da Vinci, de Dan Brown. Vous voilà instantanément dans la Grande Galerie du Louvre. Vous l’avez encore dans l’oeil. En principe, ça ne s’oublie pas. De même que la Joconde. Mais la Vierge aux rochers, c’est plus difficile. Surtout sa seconde version, conservée à Londres et dont vous ne connaissiez pas l’existence (soyons honnêtes!). En plus, le livre consacré à l’oeuvre de Léonard de Vinci hérité d’une vieille tante n’a pas survécu à votre dernier déménagement. Comble de malchance, la bibliothèque publique est fermée pendant les vacances. Pas moyen de voir ces tableaux pour vous aider à comprendre les énigmes de Dan Brown.

Dans ce cas, la solution, c’est Internet. En quelques instants vous pouvez retrouver les tableaux de Léonard de Vinci, où qu’ils soient conservés. Vous pouvez utiliser Google Images, mais c’est peu précis. En effet, en entrant Vierge aux Rochers, vous obtiendrez quelques vues de ce tableau, mais aussi divers Rochers de la Vierge dispersés aux quatre coins du monde. En revanche, si vous recourez à un moteur de recherche spécialisé dans l’art, comme Artcyclopedia, vous trouverez instantément toute l’oeuvre de Léonard de Vinci. En cliquant sur un tableau, vous arriverez directement sur le site du musée où il se trouve et qui mettra sous vos yeux ébahis l’image souhaitée. Vous pourrez alors vérifier tous ces petits détails mis en avant par l’auteur.


La Vierge aux Rochers, Le Louvre, Paris (détail)

Départ pour l’aventure maintenant:

http://www.artcyclopedia.com/

La Grande Galerie (Le Louvre, Paris)

La Joconde (Le Louvre, Paris)

La Vierge aux Rochers (Le Louvre, Paris)

La deuxième version de la Vierge aux Rochers (National Gallery, Londres)

Bienvenue dans le MUSEE VIRTUEL!

Ecoutez un podcast consacré à une lecture du roman de Dan Brown du point de vue de l’anthropologie religieuse.

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Vox populi

Certains auteurs, dont Pierre Lévy, ont mis beaucoup d’espoir dans Internet comme un nouvel espace public. Il n’est pas certain que le Web puisse permettre l’émergence de débats sur de longues périodes. Néanmoins il constitue un puissant outil de mobilisation, quelle que soit la cause. Le dernier exemple en date est celui de la pétition lancée en Allemagne pour que l’entraîneur Klinsmann reste à la tête de la Mannschaft, après le Mundial. Lancée merdredi dernier, elle atteignait aujourd’hui, vers 13h00, plus de 76’000 signatures.
Il s’agit d’une initiative partie des supporters de l’entraîneur allemand et les concepteurs du site se présente comme des « Internetwarriors ». Elle se défend d’être commerciale, ne vendant qu’un seul article, un tee-shirt avec l’adresse du site, au prix de 6 euros.
Cette pétition influencera-t-elle la décision de Klinsmann? C’est bien difficile à dire. En revanche, elle a été très bien relayée dans la presse et permet de mesurer la popularité de l’équipe et de son coach.
A suivre …

Klinsmann muss bleiben

De manière plus générale, les pétitions en ligne sont très aisées à mettre en place et ne coûtent presque rien pour leurs initiateurs. Mais elles peuvent avoir un grand retentissement. Elles sont assez spectaculaires à suivre, quand le nombre de signatures augmente rapidement. Gageons que peu de gens, même parmi les militants des causes diverses, n’auront la nostalgie des feuilles signées dans la rue, par tous les temps.

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Visiter la Cité interdite

Pour toutes sortes de raisons, il n’est pas simple de visiter le Palais impérial de Pékin, appelé plus communément la Cité interdite:

– pour nous, Occidentaux, la Chine est un pays lointain
– la Chine étant un pays immense, de nombreux Chinois ne peuvent se rendre à Pékin
– le Palais est lui-même un monument gigantesque, impossible à visiter dans son intégralité. Il comprend en effet 78 hectares.
– certaines salles du Palais sont inaccessibles pour des raisons de protection du patrimoine

Forts de ces constatations, les responsables du Musée du Palais viennent de lancer un projet de virtualisation de la Cité interdite, en collaboration avec IBM. Ils espèrent faire mieux découvrir ce monument, notamment aux jeunes générations chinoises plus imprégnées de culture américaine.

Le Palais virtuel devrait être accessible en 2008, en version anglaise et chinoise.

Un Musée du Palais impérial virtuel sera disponible en 2008, article tiré de la version française du Quotidien du Peuple.

En attendant:

Vue du ciel grâce à Google Earth

Quelques images dans Wikimedia Commons

Slide show dans Flickr.com.
L’intérêt de ce slide show, c’est qu’il est constamment réalimenté par les utilisateurs de Flickr. D’un jour à l’autre, il est donc différent.

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Album de photo

S’il y a un objet que l’apparition du numérique et des réseaux à haut début a entièrement révolutionné, c’est bien l’album de photo.

Souvenez-vous!

On mettait les rouleaux dans une enveloppe et on attendait quelques jours pour voir revenir des photos. On s’installait sur une table, devant le fameux album et là, au moyen de petits coins autocollants, on fixait les photos, après les avoir soigneusement sélectionnées (non! pas celle-là! c’est mon mauvais profil!). Ensuite, on attendait la prochaine visite de parents ou d’amis pour exhiber le bel album. S’il s’agissait de gens polis, tout se passait bien. Sinon, baillement garantis. Bien sûr, il y avait les variantes de ce scénario. En plus sophistiqué (et plus mortel), il y avait la soirée dia. En plus paresseux, les enveloppes de photos emmenées chez les amis et qui revenaient complètement mélangées. Mais tout ceci est fini!

L’album sur disque dur

Depuis l’achat de l’appareil numérique, toutes les photos sont conservées sur un disque dur. Les personnes prévoyantes effectuenet des sauvegardes sur CD ou DVD.

L’album sur Internet

Certains prestataires de service offrent la possibilité de mettre ses photos numériques sur Internet, afin de les partager avec des amis. Plus de soirées soporifiques, de tâches de café dans les album! On envoie un simple mail, avec le lien où voir les photos. Sur des systèmes comme Yahoo, en principe chacun doit être enregistré, pour mettre ou voir des photos.

Le blog

Pour partager ses impressions de voyage avant même de rentrer, le blog est la solution. Vos amis peuvent vous suivre autour du monde et découvrir les paysages que vous traversez presque en même temps que vous. Si en plus, vous utilisez votre téléphone portable pour nourrir votre blog (mobblog), ce sera quasiment du temps réel.

L’album collectif

Flickr.com est un système qui vous permet de partager vos photos avec le monde entier et de voir celles des autres. Vous y déversez vos albums numériques, en attribuant des mots-clés à chaque photo. Vous décidez des droits d’auteur et du cercle dans lequel vous voulez partager vos images. Vos visiteurs peuvent commenter les images ou même vous contacter par mail. L’avantage, par rapport à un blog, c’est que vos images peuvent être retrouvées grâce aux mot-clés. Elles ont ainsi plus de chance d’être découvertes par d’autres.

Flickr.com

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Général

Droits d’auteur

La qualité du contenu sur Internet dépend aussi de la manière dont est comprise la nation de droit d’auteur. En effet, si ce droit est tout à fait légitime puisqu’il permet de reverser des royalties aux créateurs, il ne devrait en rien entraver la vie d’une oeuvre. Nous évoquerons certainement plusieurs fois ce thème dans le fil de ce blog. Nous ne verrons aujourd’hui que le destin post-mortem des droits d’auteur.
Comme un bien matériel, le droit d’auteur peut s’hériter. Bien souvent les auteurs, écrivains ou musiciens, ont des héritiers directs: un conjoint, des enfants. Mais parfois les ayant-droits peuvent avoir des liens très indirects: Ravel a laissé ses droits à sa femme de chambre. Et il arrive aussi, dans le cas du conjoint, qu’il s’agisse d’une jeune veuve qui aura illuminé les dernières années de l’existence d’un génie. Peu importe. Ces droits courent pendant 70 ans après le décès de l’auteur. Pendant ce laps de temps, les héritiers touchent des droits, ce qui peut être légitime (surtout dans le cas d’un artiste dont les mérites ne furent reconnus qu’après sa mort). Mais en plus, ils peuvent gérer le devenir de l’oeuvre. C’est ce qui pose problème. La manière dont une veuve, éplorée ou non, voit le futur d’une oeuvre artistique ne correspond peut-être pas avec ce qu’aurait souhaité l’auteur, ni même avec l’impact qu’a cette oeuvre dans la sphère culturelle. Loin de nous l’idée de contester la notion de propriété intellectuelle, mais il faut admettre, dans certains cas, qu’une oeuvre prend une telle place dans la culture que son destin ne peut rester dans des mains capricieuses … ou intéressées. C’est le cas de Tintin, qui a acquis sa place dans le patrimoine mondial déjà du vivant de son auteur. C’est aussi celui de l’oeuvre de Borges, dont l’édition complète dans la Pléiade est bloquée par une controverse entre sa veuve et un spécialiste de son oeuvre.
Pourquoi ne pas changer un peu de point de vue et admettre que si les royalties sont toujours versées aux héritiers d’un artiste, sur la base des revenus correspond au marché, la possibilité de publier, d’éditer une oeuvre ou même d’y donner une suite doit être libérée dès la mort de son auteur. De même, il faut être libéral en matière de citation et de pastiche. Sinon on risque de voir se figer des oeuvres, mais aussi de les faire sombrer dans l’oubli. Si on prend l’exemple de la poésie, on trouve facilement les auteurs tombés dans le domaine public sur des sites comme Gallica ou Poésie française. Mais les auteurs plus récents sont quasiment absents du Net. A part ceux qui sont déjà très connus, comme Eluard ou Claudel, combien seront oubliés, faute d’avoir été facilement accessibles?
Les choses changent et il existe aujourd’hui une conception nouvelle des droits d’auteur, que l’auteur peut déterminer lui-même. On les trouve sur le site de Cratives Commons. Il est possible, par exemple, de permettre la copie à volonté d’une oeuvre (texte, photo, …), mais d’en interdire la modification. On peut aussi tout autoriser ou tout interdire. C’est finalement à l’auteur de déterminer ce qu’il souhaite pour son oeuvre.
Enfin, on remarque aussi, avec le phénomène open source ou avec Wikipédia, que la notion de propriété intellectuelle tend à disparaître dans certains domaines, au profit d’un nouveau paradigme de création collection. Dès lors, les oeuvres de l’esprit sont issues d’un processus collectif et appartiennent à cette collectivité.

Loi fédérale sur le droit d’auteur et les droits voisins: CLIC

Creatives Commons: CLIC

Gallica: CLIC

Poésie française: CLIC

A propos du projet d’édition des oeuvres de Borges, on peut lire un article dans le Courrier: CLIC

A lire:

Philippe AIGRIN, Cause commune, Fayard, Paris, 2005

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Général Tendances

Le hasard

Qui n’aime pas se laisser surprendre dans une librairie, dans une bibliothèque, dans un musée, par des découvertes inattendues? Un poème qui surprend ou qui correspond à l’état d’esprit du moment, une oeuvre picturale qui rappelle un livre qu’on vient de lire! On a l’impression qu’Internet nous interdit ces petites surprises de la vie, puisque nous y cherchons souvent des informations par le biais des moteurs de recherche ou en faisant des requêtes sur des banques de données. Pourtant le hasard fait partie d’Internet.
Chacun en aura fait l’expérience, le surf sur l’océan tumultueux du Net conduit souvent à des découvertes hasardeuses. Mais l’informatique permet de générer le hasard. Les chaînes stéréo permettaient déjà d’écouter des morceaux de musique en désordre, tout comme les baladeurs mp3. Certains sites offrent une fonctionnalité analogue.

Poésie au hasard

Le site « Poésie française » possède une rubrique intitulée « Poésie au hasard ». En cliquant dessus, on obtient un des 6000 poèmes que contient le site. En effectuant quelques clics, on finit par trouver un texte qui retiendra notre attention.

Poésie française

Peinture entre choix et hasard

Le site de la Tate Gallery joue sur la notion de hasard tout en autorisant le visiteur à influencer un peu ce hasard. Son application, le Carousel, affiche des oeuvres de peinture au hasard. Le visiteur, en sélectionnant quelques unes de ces oeuvres, influe sur l’apparition de nouvelles oeuvres. Ainsi s’il choisit systématiquement des paysages, plusieurs tableaux représentant des paysages arrivent sur la page. Mais pas exclusivement, ce qui permet à l’internaute d’explorer un autre sujet.

Tate Online
sous collection, puis Carousel


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Se rendre à la bibliothèque

Pour consulter un ouvrage ancien ou épuisé, il faut se rendre à la bibliothèque municipale, affronter le regard sourcilleux du bibliothécaire faisant bien comprendre combien c’est un privilège de pourvoir emprunter un ouvrage. Il faut aussi penser à le ramener un mois plus tard. Quand l’ouvrage est trop ancien, il faut le consulter sur place, dans une salle de lecture où résonne le bourdonnement des étudiants en pleine préparation d’examens.
Mais il est désormais possible d’échapper à tout cela, grâce à Internet. En effet, on y trouve des bibliothèques virtuelles offrant en ligne des versions numérisées d’ouvrages tombés dans le domaine publique.
Dans le domaine francophone, la plus connue de ces bibliothèques virtuelles est celle de la Bibliothèque nationale française: Gallica. Elle contient, en avril 2006, pas moins de :

– 90 000 volumes imprimés en mode image,
– 1200 volumes imprimés en mode texte,
– 500 documents sonores,
– 80 000 images fixes.

Gallica

On peut regretter qu’il ait si peu de volumes en format texte, plus maniables, plus légers et permettant une importation dans un traitement de texte. Bien entendu, ils sont plus onéreux à produire.
Parallèlement à Gallica, on peut mentionner un projet international offrant des e-book dans plusieurs langues.

Projet Gutenberg

Pour terminer, il faut citer une initiative genevoise offrant de nombreuses versions numérisées soit directement, soit via un lien sur un autre bibliothèque virtuelle.

Athéna


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Pratique

Le carnet d’adresse

Bientôt les vacances et on a de la peine à remettre la main sur ce petit objet précieux que l’on mettra dans sa valise. Il servira au moment où on s’installera au bar de la plage, pour écrire ses cartes postales.
Mais grâce à Internet ce souci va disparaître. En effet, de nombreux prestataires de services offrent la possibilité d’avoir, avec son compte e-mail, un carnet d’adresse virtuel, accessible depuis le monde entier. Et comme tout est bien fait, de nombreux hôtels offrent, gratuitement ou parfois contre une modeste rémunération, la possibilité d’accéder à Internet. Quant aux adeptes des organiseurs, ils s’éviteront une perte irréparable en le laissant à la maison.
Ainsi il vous sera possible de partir sans crainte d’oublier votre calepin. Et tous vos amis recevront une jolie carte postale de vos vacances, démontrant que vous avez bien passé l’été sous d’autres cieux.