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Revue de presse Usages

Peut-on tout dire sur un blog?

Bien que les pays occidentaux reconnaissent la liberté d’expression comme une valeur fondamentale, cette dernière peut être limitée par d’autres lois. Il est permis d’exprimer ses pensées et ses idées pour autant qu’elles ne contreviennent pas aux lois. Tenir des propos racistes sur un blog est, par exemple, interdit.
Le Temps consacre une page à la problématique des blogs tenus par les employés d’une entreprise, qui critiquent par ce biais leur employeur ou les stratégies de l’entreprise, protégés par leur anonymat. On en a vu un exemple récent chez Nestlé. Selon la juriste interviewée, Marianne Favre Moreillon, spécialiste en droit du travail, les salariés ont un devoir de réserve et ne peuvent, par conséquent, tenir des propos qui porteraient atteinte à l’entreprise ou révéler des secrets de fabrication.

Lire l’article:

http://www.letemps.ch/emploi/afficheart … tid=185502

En complément, un article du monde traitant de la même problématique:

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 … 329,0.html

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Bibliothèque virtuelle Usages

Livres voyageurs

Petite scène dans un jardin public. Vous décidez de vous asseoir sur un banc, à l’ombre d’un grand platane, pour prendre un peu le frais. En vous installant, vous remarquez un livre. Un promeneur l’aura oublié, sans doute, vous dites-vous. Machinalement vous vous saisissez du livre et, surprise, vous lisez sur une petite étiquette: « Ce livre n’a pas été oublié. Il est pour vous ». Vous voilà un usager d’une bibliothèque voyageuse, riche d’environ 3 millions de livres qui se promènent à travers le monde.

Cette bibliothèque voyageuse s’appelle en fait le bookcrossing. Chaque livre porte un numéro. Lorsqu’une personne le trouve, elle n’a qu’à se rendre sur le site:

http://www.bookcrossing.com

Elle saisit le numéro et peut voir les étapes déjà parcourues par l’ouvrage. Elle peut aussi inscrire l’endroit et l’heure où elle l’a trouvé, anonymenent ou en utilisant son compte d’utilisateur (gratuit). Elle a ensuite tout le loisir de lire son livre. Une fois sa lecture terminée, elle n’a qu’à le relâcher. Les « lâcher » de livre peuvent se faire un peu partout, pourvu qu’il y ait du passage. Parmi les endroits favoris, on trouve les gares et les trains, les toilettes de restaurant ou les jardins public. Si on relâche le livre à l’extérieur, mieux vaut l’emballer dans une fourre de plastique transparent.
Il n’est pas nécessaire de trouver un livre avec un numéro pour devenir un bookcrosseur. Il suffit de lâcher un livre de sa propre bibliothèque, que l’on veut voir voyager. Pour cela, il faut créer son compte, imprimer des étiquettes depuis le site principal (voire acheter des autocollants tout prêts). Il suffit de saisir le livre (auteur, titre, appréciation), en indiquant le lieu et l’heure du lâcher. L’ouvrage se voit attribuer un numéro. Tout est prêt pour abandonner son livre à la communauté virtuelle des lecteurs. Le site principal vous permet aussi de savoir où l’on peut découvrir des livres en vadrouille, si une envie furieuse de lire vous prend.
Les adeptes du bookcrossing restent en contact entre eux sur des forums de discussion régionaux. On trouve celui de la Suisse romande à l’adresse suivante:

http://forum.bookcrossingromandie.ch/

Pour faciliter l’échange des livres, les communautés de bookcrossing organisent parfois des « chasses ». On choisit un lieu vaste, avec de nombreuses cachettes. Chacun peut venir y déposer des livres et en trouver d’autres. Et faire la connaissance des autres bookcrosseurs.

Et ça marche! L’autre jour, j’ai relâché plusieurs livres trouvés au cours d’une chasse. Parmi eux, il y avait « Le vieil homme et la mer » d’Hemingway. Deux heures après, je recevais un email du système de gestion du site principal m’indiquant que quelqu’un avait emporté l’ouvrage. Il y avait aussi un petit commentaire de celui qui l’avait trouvé, m’assurant qu’il allait le lire et qu’il pensait relâcher le livre dans le Sud de la France.
BON VOYAGE, PETIT LIVRE!!!

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L’histoire continue … sur le Web

Toujours le coup de boule de Zidane.
Depuis lundi matin, des petits jeux apparaissent sur le Net, brocardant l’attitude de Zidane ou de Materazzi (voir un exemple dans la note du 11 juillet). Google Video permet de revoir le fameux coup de boule ou une version de Matrix 23, présentant les (mé)faits de Materazzi.
La blogosphère s’en donne à coeur joie. On peut télécharger assez facilement le tube de l’été « Coup de boule ». En effet, le nom Zidane apparaît dans les mots les plus recherchés et les termes d’indexation les plus courants sur Technorati:


Copie d’écran de Technorati du 13 juillet 2006 (extrait)

http://www.technorati.com

Et maintenant Adidas propose de lancer un site pour permettre à tous de remercier Zidane:

http://www.mercizidane.fr

Il est déjà accessible, mais il ne sera possible de laisser un témoignage qu’à partir du 15 juillet.

Autrefois, seuls les médias auraient eu la possibilité de s’exprimer sur ce sujet. Aujourd’hui, le Web est devenu une arène publique dans laquelle chacun peut participer au débat. Mais comme souvent sur Internet, le soufflé risque de retomber bien vite…

NB: pour la petite histoire, les 100’000 signatures obtenues par la pétition « Klinsmann muss bleiben » n’auront pas suffit à faire changer d’avis l’entraîneur allemand.

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Pas forcément du meilleur goût

Un bricoleur numérique, fan de l’équipe d’Italie, a passé sa journée à fabriquer ce petit jeu qui n’est pas forcément du meilleur goût. Il permet à chacun de se mettre dans la peau de Zidane, lors de la Finale du Mundial:

http://www.gazzetta.it/openxlink.shtml? … idane.html

Pour qui le carton rouge?

En tout cas pas pour Klinsmann: la pétition qui demandait qu’il reste entraîneur de la Mannschaft vient de passer les 100’000 signatures. (Voir note du 9 juillet)

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Culture Musée virtuel Usages

Découvrir le Code da Vinci

Pour soulager vos neurones surchargés, vous décidez de lire le Code da Vinci, de Dan Brown. Vous voilà instantanément dans la Grande Galerie du Louvre. Vous l’avez encore dans l’oeil. En principe, ça ne s’oublie pas. De même que la Joconde. Mais la Vierge aux rochers, c’est plus difficile. Surtout sa seconde version, conservée à Londres et dont vous ne connaissiez pas l’existence (soyons honnêtes!). En plus, le livre consacré à l’oeuvre de Léonard de Vinci hérité d’une vieille tante n’a pas survécu à votre dernier déménagement. Comble de malchance, la bibliothèque publique est fermée pendant les vacances. Pas moyen de voir ces tableaux pour vous aider à comprendre les énigmes de Dan Brown.

Dans ce cas, la solution, c’est Internet. En quelques instants vous pouvez retrouver les tableaux de Léonard de Vinci, où qu’ils soient conservés. Vous pouvez utiliser Google Images, mais c’est peu précis. En effet, en entrant Vierge aux Rochers, vous obtiendrez quelques vues de ce tableau, mais aussi divers Rochers de la Vierge dispersés aux quatre coins du monde. En revanche, si vous recourez à un moteur de recherche spécialisé dans l’art, comme Artcyclopedia, vous trouverez instantément toute l’oeuvre de Léonard de Vinci. En cliquant sur un tableau, vous arriverez directement sur le site du musée où il se trouve et qui mettra sous vos yeux ébahis l’image souhaitée. Vous pourrez alors vérifier tous ces petits détails mis en avant par l’auteur.


La Vierge aux Rochers, Le Louvre, Paris (détail)

Départ pour l’aventure maintenant:

http://www.artcyclopedia.com/

La Grande Galerie (Le Louvre, Paris)

La Joconde (Le Louvre, Paris)

La Vierge aux Rochers (Le Louvre, Paris)

La deuxième version de la Vierge aux Rochers (National Gallery, Londres)

Bienvenue dans le MUSEE VIRTUEL!

Ecoutez un podcast consacré à une lecture du roman de Dan Brown du point de vue de l’anthropologie religieuse.

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Vox populi

Certains auteurs, dont Pierre Lévy, ont mis beaucoup d’espoir dans Internet comme un nouvel espace public. Il n’est pas certain que le Web puisse permettre l’émergence de débats sur de longues périodes. Néanmoins il constitue un puissant outil de mobilisation, quelle que soit la cause. Le dernier exemple en date est celui de la pétition lancée en Allemagne pour que l’entraîneur Klinsmann reste à la tête de la Mannschaft, après le Mundial. Lancée merdredi dernier, elle atteignait aujourd’hui, vers 13h00, plus de 76’000 signatures.
Il s’agit d’une initiative partie des supporters de l’entraîneur allemand et les concepteurs du site se présente comme des « Internetwarriors ». Elle se défend d’être commerciale, ne vendant qu’un seul article, un tee-shirt avec l’adresse du site, au prix de 6 euros.
Cette pétition influencera-t-elle la décision de Klinsmann? C’est bien difficile à dire. En revanche, elle a été très bien relayée dans la presse et permet de mesurer la popularité de l’équipe et de son coach.
A suivre …

Klinsmann muss bleiben

De manière plus générale, les pétitions en ligne sont très aisées à mettre en place et ne coûtent presque rien pour leurs initiateurs. Mais elles peuvent avoir un grand retentissement. Elles sont assez spectaculaires à suivre, quand le nombre de signatures augmente rapidement. Gageons que peu de gens, même parmi les militants des causes diverses, n’auront la nostalgie des feuilles signées dans la rue, par tous les temps.

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Album de photo

S’il y a un objet que l’apparition du numérique et des réseaux à haut début a entièrement révolutionné, c’est bien l’album de photo.

Souvenez-vous!

On mettait les rouleaux dans une enveloppe et on attendait quelques jours pour voir revenir des photos. On s’installait sur une table, devant le fameux album et là, au moyen de petits coins autocollants, on fixait les photos, après les avoir soigneusement sélectionnées (non! pas celle-là! c’est mon mauvais profil!). Ensuite, on attendait la prochaine visite de parents ou d’amis pour exhiber le bel album. S’il s’agissait de gens polis, tout se passait bien. Sinon, baillement garantis. Bien sûr, il y avait les variantes de ce scénario. En plus sophistiqué (et plus mortel), il y avait la soirée dia. En plus paresseux, les enveloppes de photos emmenées chez les amis et qui revenaient complètement mélangées. Mais tout ceci est fini!

L’album sur disque dur

Depuis l’achat de l’appareil numérique, toutes les photos sont conservées sur un disque dur. Les personnes prévoyantes effectuenet des sauvegardes sur CD ou DVD.

L’album sur Internet

Certains prestataires de service offrent la possibilité de mettre ses photos numériques sur Internet, afin de les partager avec des amis. Plus de soirées soporifiques, de tâches de café dans les album! On envoie un simple mail, avec le lien où voir les photos. Sur des systèmes comme Yahoo, en principe chacun doit être enregistré, pour mettre ou voir des photos.

Le blog

Pour partager ses impressions de voyage avant même de rentrer, le blog est la solution. Vos amis peuvent vous suivre autour du monde et découvrir les paysages que vous traversez presque en même temps que vous. Si en plus, vous utilisez votre téléphone portable pour nourrir votre blog (mobblog), ce sera quasiment du temps réel.

L’album collectif

Flickr.com est un système qui vous permet de partager vos photos avec le monde entier et de voir celles des autres. Vous y déversez vos albums numériques, en attribuant des mots-clés à chaque photo. Vous décidez des droits d’auteur et du cercle dans lequel vous voulez partager vos images. Vos visiteurs peuvent commenter les images ou même vous contacter par mail. L’avantage, par rapport à un blog, c’est que vos images peuvent être retrouvées grâce aux mot-clés. Elles ont ainsi plus de chance d’être découvertes par d’autres.

Flickr.com

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Se rendre à la bibliothèque

Pour consulter un ouvrage ancien ou épuisé, il faut se rendre à la bibliothèque municipale, affronter le regard sourcilleux du bibliothécaire faisant bien comprendre combien c’est un privilège de pourvoir emprunter un ouvrage. Il faut aussi penser à le ramener un mois plus tard. Quand l’ouvrage est trop ancien, il faut le consulter sur place, dans une salle de lecture où résonne le bourdonnement des étudiants en pleine préparation d’examens.
Mais il est désormais possible d’échapper à tout cela, grâce à Internet. En effet, on y trouve des bibliothèques virtuelles offrant en ligne des versions numérisées d’ouvrages tombés dans le domaine publique.
Dans le domaine francophone, la plus connue de ces bibliothèques virtuelles est celle de la Bibliothèque nationale française: Gallica. Elle contient, en avril 2006, pas moins de :

– 90 000 volumes imprimés en mode image,
– 1200 volumes imprimés en mode texte,
– 500 documents sonores,
– 80 000 images fixes.

Gallica

On peut regretter qu’il ait si peu de volumes en format texte, plus maniables, plus légers et permettant une importation dans un traitement de texte. Bien entendu, ils sont plus onéreux à produire.
Parallèlement à Gallica, on peut mentionner un projet international offrant des e-book dans plusieurs langues.

Projet Gutenberg

Pour terminer, il faut citer une initiative genevoise offrant de nombreuses versions numérisées soit directement, soit via un lien sur un autre bibliothèque virtuelle.

Athéna